Il n'y a pas besoin de motifs impérieux pour se rendre en Guadeloupe - Crédit photo : Depositphotos @chromoprisme
Ce deuxième confinement n'en finit plus de poser des questions dans l'univers du tourisme.
Alors que les stations se battent pour rouvrir pour les vacances de Noël, les territoires d'Outre-mer essayent de percer les subtilités administratives pour accueillir ou non des touristes.
"Qu'est-ce qui empêche un métropolitain de pouvoir partir en Guadeloupe ? Rien car presque tout l'écosystème touristique fonctionne," questionne Marie-Line Germane-Agricole, la directrice de la start-up Voyager Vrai.
Et ce n'est pas la peur des amendes de 135 euros qui devrait rebuter les plus téméraires, car les contrôles se font rares aux abords des aéroports, et ce n'est pas moi qui le dis.
"C’est un motif d’énervement important," a expliqué Jean-Pierre Mas lors de la dernière visioconférence des Entreprises du Voyages.
Sauf que cette situation entraine de nombreuses tensions dont témoigne Isabelle Amice, la directrice de la production de Gaeland Alica.
"Les fournisseurs nous demandent pourquoi nous annulons les dossiers, alors que des touristes arrivent à destination. Par exemple Expedia fait partir ses clients."
Ce n'est pas non plus les communications du gouvernement qui peuvent aiguiller les professionnels du secteur, tant les Ministres noient le poisson.
LIRE EDITO : Restrictions Voyages : 2 poids et 2 mesures entre TO et grandes plateformes numériques ?
Alors que les stations se battent pour rouvrir pour les vacances de Noël, les territoires d'Outre-mer essayent de percer les subtilités administratives pour accueillir ou non des touristes.
"Qu'est-ce qui empêche un métropolitain de pouvoir partir en Guadeloupe ? Rien car presque tout l'écosystème touristique fonctionne," questionne Marie-Line Germane-Agricole, la directrice de la start-up Voyager Vrai.
Et ce n'est pas la peur des amendes de 135 euros qui devrait rebuter les plus téméraires, car les contrôles se font rares aux abords des aéroports, et ce n'est pas moi qui le dis.
"C’est un motif d’énervement important," a expliqué Jean-Pierre Mas lors de la dernière visioconférence des Entreprises du Voyages.
Sauf que cette situation entraine de nombreuses tensions dont témoigne Isabelle Amice, la directrice de la production de Gaeland Alica.
"Les fournisseurs nous demandent pourquoi nous annulons les dossiers, alors que des touristes arrivent à destination. Par exemple Expedia fait partir ses clients."
Ce n'est pas non plus les communications du gouvernement qui peuvent aiguiller les professionnels du secteur, tant les Ministres noient le poisson.
LIRE EDITO : Restrictions Voyages : 2 poids et 2 mesures entre TO et grandes plateformes numériques ?
Les agents de voyages voient rouge !
Il faut dire que si les membres de l'exécutif s'échinent pour donner des indices, dans les médias, sur les prochaines annonces du Président de la République, ils ont aussi la fâcheuse tendance de dire tout et son contraire.
"Rien n'est clair, ni dans la communication envers les Français, ni dans la communication envers les professionnels," peste Yves Brossard, gérant de Primeahotels Guadeloupe.
Cette ambiguïté dénoncée par Jean-Pierre Mas, lors de la visioconférence, réside aussi dans le fait que le voyage n'est pas interdit, mais qu'il ne serait pas toléré.
Ainsi, avec le confinement il n'est pas possible de se rendre à un aéroport et de faire du tourisme. Reste qu'en l'absence de contrôle aux aéroports, certains Français bravent l'interdit.
Et ce n'est pas la dernière communication du ministère des Outre-mer qui fera retomber la pression.
Dans un relatif anonymat et sans grand frais de communication, le cabinet de M. Lecornu, Ministre des Outre-mer a publié en début de semaine les modalités pour les voyages entre les Outre-mer et l'Hexagone.
Ainsi, les voyageurs en provenance de la métropole doivent fournir un des motifs impérieux envisagés par l'exécutif à destination de la Martinique, de la Réunion ou encore de la Nouvelle-Calédonie.
Une information réaffirmée par une source proche de l'exécutif.
"Contrairement aux déplacements d'un département à un autre en métropole, b[il n'y a pas de motifs impérieux exigés sauf à la Réunion et entre quelques territoires d'Outre-mer."
Une ambiguïté croissante qui pousse les agents de voyages à la crise de nerfs.
"Enormément de choses courent sur internet, des clients sont vent debout, en disant qu'ils pouvaient partir en Guadeloupe, mais si j'annule un dossier je leur dois le montant des frais d'annulation," nous confie la responsable de Gaeland Alica.
"Rien n'est clair, ni dans la communication envers les Français, ni dans la communication envers les professionnels," peste Yves Brossard, gérant de Primeahotels Guadeloupe.
Cette ambiguïté dénoncée par Jean-Pierre Mas, lors de la visioconférence, réside aussi dans le fait que le voyage n'est pas interdit, mais qu'il ne serait pas toléré.
Ainsi, avec le confinement il n'est pas possible de se rendre à un aéroport et de faire du tourisme. Reste qu'en l'absence de contrôle aux aéroports, certains Français bravent l'interdit.
Et ce n'est pas la dernière communication du ministère des Outre-mer qui fera retomber la pression.
Dans un relatif anonymat et sans grand frais de communication, le cabinet de M. Lecornu, Ministre des Outre-mer a publié en début de semaine les modalités pour les voyages entre les Outre-mer et l'Hexagone.
Ainsi, les voyageurs en provenance de la métropole doivent fournir un des motifs impérieux envisagés par l'exécutif à destination de la Martinique, de la Réunion ou encore de la Nouvelle-Calédonie.
Une information réaffirmée par une source proche de l'exécutif.
"Contrairement aux déplacements d'un département à un autre en métropole, b[il n'y a pas de motifs impérieux exigés sauf à la Réunion et entre quelques territoires d'Outre-mer."
Une ambiguïté croissante qui pousse les agents de voyages à la crise de nerfs.
"Enormément de choses courent sur internet, des clients sont vent debout, en disant qu'ils pouvaient partir en Guadeloupe, mais si j'annule un dossier je leur dois le montant des frais d'annulation," nous confie la responsable de Gaeland Alica.
Quid de la Guadeloupe et de la Guyane ?
"Aujourd'hui, sans motifs impérieux, vous pouvez vous rendre en Outre-mer sans problème. En revanche, nous sommes encore en situation de confinement dans l'Hexagone," nous affirme une source proche du gouvernement.
Une illustration de la subtilité du fameux "en même temps..." tant utilisée lors des présidentielles de 2017.
Par cette dernière phrase, il faut comprendre que le tourisme et la bronzette sur les plages ne sont pas autorisés l'exécutif comme motif pour se déplacer.
"Autant la Martinique la messe est dite car nous sommes reconfinés, donc tout est fermé.
Par contre concernant la Guadeloupe, les bars et restaurants sont ouverts," nous précise Marie-Line Germane-Agricole, la directrice de la start-up Voyager Vrai.
Pour un de ses confrères, la question ne se pose même plus dorénavant lorsqu'un client se présente et insiste lourdement pour pouvoir partir, la réponse est claire.
"Les vols décollent, les hôtels sont ouverts. Si un client me signe une décharge et insiste pour partir, je ne vais pas tellement le dissuader de partir.
Après il est possible de faire des attestations pour tout est n'importe quoi," nous confie un agent sous couvert d'anonymat.
Une illustration de la subtilité du fameux "en même temps..." tant utilisée lors des présidentielles de 2017.
Par cette dernière phrase, il faut comprendre que le tourisme et la bronzette sur les plages ne sont pas autorisés l'exécutif comme motif pour se déplacer.
"Autant la Martinique la messe est dite car nous sommes reconfinés, donc tout est fermé.
Par contre concernant la Guadeloupe, les bars et restaurants sont ouverts," nous précise Marie-Line Germane-Agricole, la directrice de la start-up Voyager Vrai.
Pour un de ses confrères, la question ne se pose même plus dorénavant lorsqu'un client se présente et insiste lourdement pour pouvoir partir, la réponse est claire.
"Les vols décollent, les hôtels sont ouverts. Si un client me signe une décharge et insiste pour partir, je ne vais pas tellement le dissuader de partir.
Après il est possible de faire des attestations pour tout est n'importe quoi," nous confie un agent sous couvert d'anonymat.
Et les vacances de Noël dans tout ça ?
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Quid alors des vacances de fin d'année ?
Le Président Macron pourrait bien lâcher du lest afin d'offrir une soupape de décompression aux Français las du confinement de trop.
D'après les indiscrétions de nos confrères d'Europe 1, le gouvernement étudierait un assouplissement des restrictions de déplacement. L'attestation pourrait disparaître le 20 décembre 2020.
L'objectif ne serait pas de permettre une reprise du tourisme, mais d'autoriser les retours dans les familles afin de fêter les fêtes de fin d'année de la manière façon possible.
"Aujourd'hui s'il n'y a plus de confinement dans l'Hexagone, il n'y a pas de raison que les Français ne puissent pas se rendre dans les Outre-mer," se projette une source proche de l'exécutif.
A l'heure actuelle au sein des instances touristiques, nul ne sait ce que prévoit le gouvernement.
Une chose est sûre depuis quelques jours, la rumeur enfle sur une levée du confinement courant décembre avec le maintien d'un couvre-feu, il se pourrait bien que les Français puissent de rendre dans les Antilles à la fin de l'année.
"Lorsqu'un restaurant ouvre, il a du monde le soir même. Le problème étant que personne ne réservera un voyage pour dans un mois ou 6 mois.
J'ai besoin d'une prise de décision nette," clame Isabelle Amice, la directrice de la production de Gaeland Alica.
Tous comme les citoyens, les acteurs du tourisme seront tous devant leurs télévisions, lors de la prochaine allocution du Président de la République...
Le Président Macron pourrait bien lâcher du lest afin d'offrir une soupape de décompression aux Français las du confinement de trop.
D'après les indiscrétions de nos confrères d'Europe 1, le gouvernement étudierait un assouplissement des restrictions de déplacement. L'attestation pourrait disparaître le 20 décembre 2020.
L'objectif ne serait pas de permettre une reprise du tourisme, mais d'autoriser les retours dans les familles afin de fêter les fêtes de fin d'année de la manière façon possible.
"Aujourd'hui s'il n'y a plus de confinement dans l'Hexagone, il n'y a pas de raison que les Français ne puissent pas se rendre dans les Outre-mer," se projette une source proche de l'exécutif.
A l'heure actuelle au sein des instances touristiques, nul ne sait ce que prévoit le gouvernement.
Une chose est sûre depuis quelques jours, la rumeur enfle sur une levée du confinement courant décembre avec le maintien d'un couvre-feu, il se pourrait bien que les Français puissent de rendre dans les Antilles à la fin de l'année.
"Lorsqu'un restaurant ouvre, il a du monde le soir même. Le problème étant que personne ne réservera un voyage pour dans un mois ou 6 mois.
J'ai besoin d'une prise de décision nette," clame Isabelle Amice, la directrice de la production de Gaeland Alica.
Tous comme les citoyens, les acteurs du tourisme seront tous devant leurs télévisions, lors de la prochaine allocution du Président de la République...