Le communiqué polynésien sème le doute dans la tête des voyageurs jusqu'aux hôteliers et prestataires locaux - Photo Polynésie JDL
Peut-on finalement voyager en Polynésie pour motif de tourisme ?
Le Haut-Commissariat de la République en Polynésie Française a en effet rappelé que malgré le confinement instauré depuis le 30 octobre 2020 en Métropole, les voyageurs en provenance de France sont autorisés pour le motif de tourisme à se rendre en Polynésie.
C'est en tout cas ce que stipule un arrêté du 20 octobre antérieur au confinement et dont les dispositions sont applicables jusqu'au 16 novembre 2020 inclus.
Toutefois dans une communication publiée le 4 novembre le Haut-Commissariat précise que l’attestation de déplacement et de voyage dérogatoire incluant pour 4ème motif impérieux « la relance économique par les activités d’investissement et touristique » sera mis à jour "incessamment".
Pour Jean-Pierre Mas Président des Entreprises du voyages, le Haut Commissaire de la République en Polynésie "a dû pratiquer le rugby". La décision d'ajouter le tourisme comme motif impérieux est "musclée".
Il précise : "Il vient d’effectuer un « cadrage débordement » d’école, au détriment du Premier Ministre."
Le Haut-Commissariat de la République en Polynésie Française a en effet rappelé que malgré le confinement instauré depuis le 30 octobre 2020 en Métropole, les voyageurs en provenance de France sont autorisés pour le motif de tourisme à se rendre en Polynésie.
C'est en tout cas ce que stipule un arrêté du 20 octobre antérieur au confinement et dont les dispositions sont applicables jusqu'au 16 novembre 2020 inclus.
Toutefois dans une communication publiée le 4 novembre le Haut-Commissariat précise que l’attestation de déplacement et de voyage dérogatoire incluant pour 4ème motif impérieux « la relance économique par les activités d’investissement et touristique » sera mis à jour "incessamment".
Pour Jean-Pierre Mas Président des Entreprises du voyages, le Haut Commissaire de la République en Polynésie "a dû pratiquer le rugby". La décision d'ajouter le tourisme comme motif impérieux est "musclée".
Il précise : "Il vient d’effectuer un « cadrage débordement » d’école, au détriment du Premier Ministre."
Pas de passe-droit pour la Polynésie
Autres articles
-
Aranoa 7 : un nouveau cargo mixte pour les croisières aux Australes
-
Polynésie : J’ai testé pour vous la croisière Australes de l’Aranui 5
-
Polynésie française : qui participera au prochain éductour de Tahiti Travel Experts
-
Polynésie : quel plan de déconfinement ?
-
Prolongation de l'Etat d'urgence en Guyane, aux Antilles et en Polynésie française
Peut-on alors voyager en Polynésie malgré le confinement ?
L'article 10 alinéa 2 du Décret 1310 du 29 octobre 2020 ne mentionne-t-il pas que des motifs impérieux peuvent être ajoutés par le représentant de l'Etat sur les Territoires d'Outre-Mer ?
Voici ce qui est écrit : "Pour les vols au départ ou à destination de la Polynésie française et de la Nouvelle-Calédonie, en fonction des circonstances locales, le représentant de l'Etat (c'est à dire le Haut-Commissariat de la République en Polynésie Française ndlr) est habilité à compléter la liste des motifs de nature à justifier les déplacements mentionnés au I du présent article", à savoir les motifs impérieux d’ordre personnel ou familial, de santé urgente ou professionnels ne pouvant être différés.
Pourtant que ce soit du côté de Ministère de l'Europe et des Affaires Etrangères (MEAE), des Entreprises du Voyage ou SETO, il n'est clairement pas autorisé à se déplacer pour des voyages de loisir. Vous avez dit embrouillamini ?
Lire : Confinement : peut-on voyager pour les loisirs en Europe ou ailleurs ?.
Pour Hélion de Villeneuve, PDG d'Austral Lagon, la Polynésie s'inscrit exactement dans la même configuration que les destinations qui sont toujours ouvertes aux Français telles que le Costa Rica ou encore les Maldives, mais auxquelles les Français ne peuvent accéder pour cause de confinement.
L'article 10 alinéa 2 du Décret 1310 du 29 octobre 2020 ne mentionne-t-il pas que des motifs impérieux peuvent être ajoutés par le représentant de l'Etat sur les Territoires d'Outre-Mer ?
Voici ce qui est écrit : "Pour les vols au départ ou à destination de la Polynésie française et de la Nouvelle-Calédonie, en fonction des circonstances locales, le représentant de l'Etat (c'est à dire le Haut-Commissariat de la République en Polynésie Française ndlr) est habilité à compléter la liste des motifs de nature à justifier les déplacements mentionnés au I du présent article", à savoir les motifs impérieux d’ordre personnel ou familial, de santé urgente ou professionnels ne pouvant être différés.
Pourtant que ce soit du côté de Ministère de l'Europe et des Affaires Etrangères (MEAE), des Entreprises du Voyage ou SETO, il n'est clairement pas autorisé à se déplacer pour des voyages de loisir. Vous avez dit embrouillamini ?
Lire : Confinement : peut-on voyager pour les loisirs en Europe ou ailleurs ?.
Pour Hélion de Villeneuve, PDG d'Austral Lagon, la Polynésie s'inscrit exactement dans la même configuration que les destinations qui sont toujours ouvertes aux Français telles que le Costa Rica ou encore les Maldives, mais auxquelles les Français ne peuvent accéder pour cause de confinement.
Un arrêté en Polynésie qui sème le trouble chez les prestataires
Et selon nos informations, le SETO et les EDV ont fait une demande à propos du décret polynésien et la réponse du MEAE reste inlassablement la même : il est interdit de quitter son domicile sauf exceptions limitées à 8 rubriques (Article 4 alinéa 2).
Reste que le communiqué polynésien sème le doute dans la tête des voyageurs et jusqu'aux hôteliers et prestataires locaux.
"Ce communiqué du Haut-Commissariat crée un réel trouble notamment chez nos prestataires sur place" précise Hélion de Villeneuve. "C'est totalement incohérent. Les hôteliers ne comprennent pas pourquoi nous annulons les voyages. Et puis, il faut souligner aussi que nous avons un problème de responsabilité vis à vis des clients."
Contacté par nos soins vendredi, l'Office de tourisme de Tahiti et ses îles, attendait des précisions...
Du côté des prestataires aériens, le flou artistique est aussi de rigueur.
Mais finalement, peut-être que cette ambivalence arrange certains ?
Reste que le communiqué polynésien sème le doute dans la tête des voyageurs et jusqu'aux hôteliers et prestataires locaux.
"Ce communiqué du Haut-Commissariat crée un réel trouble notamment chez nos prestataires sur place" précise Hélion de Villeneuve. "C'est totalement incohérent. Les hôteliers ne comprennent pas pourquoi nous annulons les voyages. Et puis, il faut souligner aussi que nous avons un problème de responsabilité vis à vis des clients."
Contacté par nos soins vendredi, l'Office de tourisme de Tahiti et ses îles, attendait des précisions...
Du côté des prestataires aériens, le flou artistique est aussi de rigueur.
Mais finalement, peut-être que cette ambivalence arrange certains ?