François Bacchetta : "Nous discutons avec les uns et les autres pour proposer une offre long-courrier" © DR easyJet
TourMaG.com : Une semaine après, quel a été l'impact de la grève du 22 mars sur les activités d'easyJet en France ?
François Bacchetta : Comme à chaque grève, la DGAC nous a demandé un abattement sur notre programme de vol. Cela a représenté cette fois 30% de nos activités, soit 104 vols et je n'ai pas eu écho de graves problèmes concernant les vols qui ont été opérés.
TourMaG.com : Alors qu'elle a révélé des derniers résultats financiers robustes sur le plan européen, comment s'est comportée la compagnie sur le marché français en 2017 ?
François Bacchetta : Notre dernière année fiscale, qui s'est terminée en septembre, a en effet révélée de bonnes performances, qui se poursuivent sur le premier trimestre 2018. Nous notons une tendance nette de reprise générale sur le marché européen et français où nous avions souffert en 2016 après les attentats. Aujourd'hui, la situation s'est redressée et le marché français est revenu à la normal. Nous avons fait récemment beaucoup d'efforts de promotion de la destination France, via un partenariat avec Atout France et des campagnes de pubs en Angleterre pour redynamiser Paris et la Côte d'Azur. Nous avons repris le chemin de l'expansion, le trafic en France est bien orienté, et l'été 2018 s'annonce très bon.
TourMaG.com : A quoi doit-on s'attendre ?
François Bacchetta : D'abord à une croissance de la capacité de près de 6%, avec 1 200 000 sièges supplémentaires mis en place cet été au départ de la France. En atteignant les 19 millions de voyageurs en 2018, nous voulons avant tout conforter notre position de numéro 2.
4 nouveaux Airbus A320 arriveront aussi cette année, sur Nice et Bordeaux, nous permettant d'ouvrir de nouvelles routes. Nous nous développons sur tout le territoire français. De 230 lignes en 2017, nous passerons à 257 en 2018 avec par exemple des vols vers Tel-Aviv depuis Bordeaux, Lyon et Nice. Depuis cette semaine, nous avons aussi ouvert Rennes, avec un vol intérieur vers Lyon, et qui devient le 19e aéroport français à accueillir easyJet.
A lire aussi : easyJet lance 8 nouvelles lignes au départ de France
François Bacchetta : Comme à chaque grève, la DGAC nous a demandé un abattement sur notre programme de vol. Cela a représenté cette fois 30% de nos activités, soit 104 vols et je n'ai pas eu écho de graves problèmes concernant les vols qui ont été opérés.
TourMaG.com : Alors qu'elle a révélé des derniers résultats financiers robustes sur le plan européen, comment s'est comportée la compagnie sur le marché français en 2017 ?
François Bacchetta : Notre dernière année fiscale, qui s'est terminée en septembre, a en effet révélée de bonnes performances, qui se poursuivent sur le premier trimestre 2018. Nous notons une tendance nette de reprise générale sur le marché européen et français où nous avions souffert en 2016 après les attentats. Aujourd'hui, la situation s'est redressée et le marché français est revenu à la normal. Nous avons fait récemment beaucoup d'efforts de promotion de la destination France, via un partenariat avec Atout France et des campagnes de pubs en Angleterre pour redynamiser Paris et la Côte d'Azur. Nous avons repris le chemin de l'expansion, le trafic en France est bien orienté, et l'été 2018 s'annonce très bon.
TourMaG.com : A quoi doit-on s'attendre ?
François Bacchetta : D'abord à une croissance de la capacité de près de 6%, avec 1 200 000 sièges supplémentaires mis en place cet été au départ de la France. En atteignant les 19 millions de voyageurs en 2018, nous voulons avant tout conforter notre position de numéro 2.
4 nouveaux Airbus A320 arriveront aussi cette année, sur Nice et Bordeaux, nous permettant d'ouvrir de nouvelles routes. Nous nous développons sur tout le territoire français. De 230 lignes en 2017, nous passerons à 257 en 2018 avec par exemple des vols vers Tel-Aviv depuis Bordeaux, Lyon et Nice. Depuis cette semaine, nous avons aussi ouvert Rennes, avec un vol intérieur vers Lyon, et qui devient le 19e aéroport français à accueillir easyJet.
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Social : "aucun bouleversement en vue"
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TourMaG.com : Il avait été question, en 2017, d'un plan de restructuration qui avait touché le marché français. Faut-il s'attendre à de nouveaux mouvements de ce type ces prochains mois ?
François Bacchetta : Non, le mouvement de réorganisation de la société touchait essentiellement le siège. Avec les nouvelles équipes de direction, il ne faut pas s'attendre à des changements fondamentaux sur le marché français. Aucun bouleversement n'est en vue.
TourMaG.com : Quelles sont dès lors les perspectives sur le plan de l'emploi ?
François Bacchetta : 2018 verra les effectifs français d'easyJet croître de 10%, avec notamment 30 nouveaux emplois à Nice, et près de 110 à Bordeaux. Au total, nous employons maintenant 1300 personnes en France.
TourMaG.com : Depuis ce mercredi 28 mars, easyJet possède en effet une nouvelle base opérationnelle sur Bordeaux-Mérignac. A quelle logique répond cette ouverture ? Est-ce un moyen de contrer des éventuels futurs effets du Brexit ?
François Bacchetta : L'ouverture de notre base à Bordeaux n'a rien à voir avec le Brexit et il n'y a pas de stratégie spéciale pour s'en protéger. Nous continuons d'ouvrir des lignes et d'ajouter des avions en France, en Italie, en Allemagne. Le Brexit ne remet pas en question nos stratégies d'expansions.
TourMaG.com.com : La compagnie a pourtant créé, l'année dernière, une filiale basée en Autriche...
François Bacchetta : Il y a bien sur un flou juridique qui demeure. Nous avons en effet ramené certains actifs en Europe continentale autour de la filiale easyJet Europe, pour protéger nos opérations au cas où. Nous prenons toutes les mesures nécessaires pour ne pas que nos activités soient impactées plus tard. C'est une manœuvre purement juridique.
La seule question qui demeure au sujet du Brexit concerne nos opérations entre le Royaume-uni et l'Europe. Je vois mal les compagnies aériennes cesser de desservir l'île du jour au lendemain.
TourMaG.com : Le rachat de certains actifs d'Air Berlin, à la suite de la faillite de cette dernière, aura-t-il un effet sur le développement d'easyJet en France ?
François Bacchetta : Aucun lien. Les avions récupérés ne sont là que pour accroître les capacités au départ de Berlin. Sur Berlin-Tegel, où les premiers mois d'exploitation sont parfaitement sous contrôle, 2018 sera une année de transition qui doit nous lancer positivement. Nous comptons à l'avenir garder nos deux bases berlinoises. Nous avons fait un pas de géant pour assurer notre leadership.
Lire aussi : Air Berlin, c'est fini, easyJet aura sa part du butin
François Bacchetta : Non, le mouvement de réorganisation de la société touchait essentiellement le siège. Avec les nouvelles équipes de direction, il ne faut pas s'attendre à des changements fondamentaux sur le marché français. Aucun bouleversement n'est en vue.
TourMaG.com : Quelles sont dès lors les perspectives sur le plan de l'emploi ?
François Bacchetta : 2018 verra les effectifs français d'easyJet croître de 10%, avec notamment 30 nouveaux emplois à Nice, et près de 110 à Bordeaux. Au total, nous employons maintenant 1300 personnes en France.
TourMaG.com : Depuis ce mercredi 28 mars, easyJet possède en effet une nouvelle base opérationnelle sur Bordeaux-Mérignac. A quelle logique répond cette ouverture ? Est-ce un moyen de contrer des éventuels futurs effets du Brexit ?
François Bacchetta : L'ouverture de notre base à Bordeaux n'a rien à voir avec le Brexit et il n'y a pas de stratégie spéciale pour s'en protéger. Nous continuons d'ouvrir des lignes et d'ajouter des avions en France, en Italie, en Allemagne. Le Brexit ne remet pas en question nos stratégies d'expansions.
TourMaG.com.com : La compagnie a pourtant créé, l'année dernière, une filiale basée en Autriche...
François Bacchetta : Il y a bien sur un flou juridique qui demeure. Nous avons en effet ramené certains actifs en Europe continentale autour de la filiale easyJet Europe, pour protéger nos opérations au cas où. Nous prenons toutes les mesures nécessaires pour ne pas que nos activités soient impactées plus tard. C'est une manœuvre purement juridique.
La seule question qui demeure au sujet du Brexit concerne nos opérations entre le Royaume-uni et l'Europe. Je vois mal les compagnies aériennes cesser de desservir l'île du jour au lendemain.
TourMaG.com : Le rachat de certains actifs d'Air Berlin, à la suite de la faillite de cette dernière, aura-t-il un effet sur le développement d'easyJet en France ?
François Bacchetta : Aucun lien. Les avions récupérés ne sont là que pour accroître les capacités au départ de Berlin. Sur Berlin-Tegel, où les premiers mois d'exploitation sont parfaitement sous contrôle, 2018 sera une année de transition qui doit nous lancer positivement. Nous comptons à l'avenir garder nos deux bases berlinoises. Nous avons fait un pas de géant pour assurer notre leadership.
Lire aussi : Air Berlin, c'est fini, easyJet aura sa part du butin
La priorité : "les ventes en direct"
TourMaG.com : Comment se comportent, en France, les ventes en agences ?
François Bacchetta : La proportion entre ventes directes et via agences demeure relativement stable, ces dernières représentant autour de 10% des ventes en France. Si nous avons ouvert nos canaux aux intermédiaires pour toucher plus d'entreprises, notre stratégie de distribution reste tournée sur le direct. La priorité est de privilégier easyjet.com.
Ceci dit, les agences nous ont permis d'améliorer notre pénétration dans le voyage d'affaires qui compte aujourd'hui pour 24% de notre trafic en France, contre 17% sur toute l'Europe.
TourMaG.com : Vous aviez annoncé, en septembre dernier, vendre des premiers vols long-courriers en correspondance. Après Corsair et La Compagnie, faut-il s'attendre à des partenariats avec d'autres compagnies françaises ?
François Bacchetta : L'idée de notre plan "Worldwide" part du constat que nous comptons 15 millions de visiteurs uniques chaque mois sur easyjet.com. Et il n'y a pas de raison que les voyageurs qui arrivent à Orly depuis partout en province ne puissent pas acheter du long-courrier avec nous.
Nous allons donc poursuivre cette stratégie de partenariats, via des accords bilatéraux de compagnies à compagnies. Nous discutons dans ce sens avec les uns et les autres, pour enrichir notre offre long-courrier. XL Airways ou Air Caraïbes, par exemple, sont intéressés. Tout cela sera annoncé au fur et à mesure cette année.
TourMaG.com : Enfin, alors que les Assises du transport aérien se sont ouvertes mardi 20 mars, qu'est ce qu'easyJet peut en espérer ?
François Bacchetta : Le problème est que la France est trop en retard par rapport aux autres pays européens. Nous sommes à la traine. Si l'on veut cesser de perdre sans cesse des parts de marché face à nos voisins, c'est par un aérien plus compétitif que cela passera, par une simplification et une clarification administrative du milieu, dans un contexte de privatisation des plateformes aéroportuaires. Arrêtons cette obsession française de taxer toujours plus le passager, qui va à l'encontre de l'expansion du trafic et donc du tourisme !
easyJet est en discussion avec la DGAC, les autres compagnies et l'Etat, et compte bien apporter sa contribution pour améliorer coûte que coûte les conditions de compétitivité au départ de la France.
François Bacchetta : La proportion entre ventes directes et via agences demeure relativement stable, ces dernières représentant autour de 10% des ventes en France. Si nous avons ouvert nos canaux aux intermédiaires pour toucher plus d'entreprises, notre stratégie de distribution reste tournée sur le direct. La priorité est de privilégier easyjet.com.
Ceci dit, les agences nous ont permis d'améliorer notre pénétration dans le voyage d'affaires qui compte aujourd'hui pour 24% de notre trafic en France, contre 17% sur toute l'Europe.
TourMaG.com : Vous aviez annoncé, en septembre dernier, vendre des premiers vols long-courriers en correspondance. Après Corsair et La Compagnie, faut-il s'attendre à des partenariats avec d'autres compagnies françaises ?
François Bacchetta : L'idée de notre plan "Worldwide" part du constat que nous comptons 15 millions de visiteurs uniques chaque mois sur easyjet.com. Et il n'y a pas de raison que les voyageurs qui arrivent à Orly depuis partout en province ne puissent pas acheter du long-courrier avec nous.
Nous allons donc poursuivre cette stratégie de partenariats, via des accords bilatéraux de compagnies à compagnies. Nous discutons dans ce sens avec les uns et les autres, pour enrichir notre offre long-courrier. XL Airways ou Air Caraïbes, par exemple, sont intéressés. Tout cela sera annoncé au fur et à mesure cette année.
TourMaG.com : Enfin, alors que les Assises du transport aérien se sont ouvertes mardi 20 mars, qu'est ce qu'easyJet peut en espérer ?
François Bacchetta : Le problème est que la France est trop en retard par rapport aux autres pays européens. Nous sommes à la traine. Si l'on veut cesser de perdre sans cesse des parts de marché face à nos voisins, c'est par un aérien plus compétitif que cela passera, par une simplification et une clarification administrative du milieu, dans un contexte de privatisation des plateformes aéroportuaires. Arrêtons cette obsession française de taxer toujours plus le passager, qui va à l'encontre de l'expansion du trafic et donc du tourisme !
easyJet est en discussion avec la DGAC, les autres compagnies et l'Etat, et compte bien apporter sa contribution pour améliorer coûte que coûte les conditions de compétitivité au départ de la France.