Le groupe Aéroports de Paris va investir 4.6 milliards d'euros dans l'amélioration de ses infrastructures. @ADP-Le Bras Gwen Zoo Studio
Augustin de Romanet refuse d’endosser la responsabilité de la crise chez Air France.
Visiblement très irrité d’être l’objet de vives critiques depuis plusieurs semaines, le PDG d’Aéroports de Paris ne veut pas être pris « pour un bouc émissaire ou un fauteur de troubles ».
Il assure au contraire tout mettre en œuvre pour soutenir la compagnie dans ces moments difficiles, grâce à des investissements qui lui permettront d’être plus efficace.
Il a ainsi dévoilé, mardi 13 octobre 2015, les détails de son plan de développement, baptisé Connect 2020.
Le groupe Aéroports de Paris prévoit en effet de dépenser 4,6 milliards d’euros sur cinq ans afin d’améliorer ses infrastructures.
Au programme : la fusion des satellites du terminal 1, la réhabilitation du terminal 2B, la rénovation de pistes et du Hall A d’Orly, l’installation de nouveaux dépose-bagages et d’embarquements automatiques.
Il compte également améliorer la livraison des bagages au terminal 2E avec de nouveaux tapis roulants qui transporteront 4 000 valises par heure. Une dépense de 300 millions d’euros grâce à laquelle les passagers devraient récupérer leur bagage en 22 minutes.
Tous ces investissements visent à améliorer la productivité des deux plates-formes parisiennes pour permettre aux compagnies d’être plus efficaces, tout en réduisant leurs coûts opérationnels.
Visiblement très irrité d’être l’objet de vives critiques depuis plusieurs semaines, le PDG d’Aéroports de Paris ne veut pas être pris « pour un bouc émissaire ou un fauteur de troubles ».
Il assure au contraire tout mettre en œuvre pour soutenir la compagnie dans ces moments difficiles, grâce à des investissements qui lui permettront d’être plus efficace.
Il a ainsi dévoilé, mardi 13 octobre 2015, les détails de son plan de développement, baptisé Connect 2020.
Le groupe Aéroports de Paris prévoit en effet de dépenser 4,6 milliards d’euros sur cinq ans afin d’améliorer ses infrastructures.
Au programme : la fusion des satellites du terminal 1, la réhabilitation du terminal 2B, la rénovation de pistes et du Hall A d’Orly, l’installation de nouveaux dépose-bagages et d’embarquements automatiques.
Il compte également améliorer la livraison des bagages au terminal 2E avec de nouveaux tapis roulants qui transporteront 4 000 valises par heure. Une dépense de 300 millions d’euros grâce à laquelle les passagers devraient récupérer leur bagage en 22 minutes.
Tous ces investissements visent à améliorer la productivité des deux plates-formes parisiennes pour permettre aux compagnies d’être plus efficaces, tout en réduisant leurs coûts opérationnels.
Devenir un hub plus efficace et plus rentable
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Aux yeux d’Augustin de Romanet, cette stratégie justifie largement les taxes payées par les compagnies.
« Nous avions demandé au gouvernement 1,75% de hausse, qui nous a été refusée», tient-il à rappeler.
Il estime le nouveau contrat de régulation économique (CRE) plutôt équitable au regard des dépenses que l’aéroport s’apprête à effectuer sur les cinq prochaines années.
La nouvelle structure tarifaire favorise en effet les compagnies qui opèrent des lignes long courrier - notamment Air France - avec, par exemple, une réduction des frais de 11% par Airbus A380. Les taxes pour les correspondances internationales seront également réduites de 18 euros.
« Nous deviendrons ainsi le second hub le moins cher d’Europe à partir du 1er avril 2016 », assure le PDG. Il espère au final réduire les charges opérationnelles par passager de 8%.
Tout ceci devrait encore une fois favoriser Air France. « Prenons, par exemple, la ligne entre Caracas et Canton, qui est l'une des plus productrices pour elle. Si demain, il devient plus intéressant pour les Vénézuéliens de passer par un autre hub, cela lui portera préjudice », poursuit le PDG.
Ce dernier ne s’inquiète pas outre mesure de la suppression de certaines dessertes d'Air France. « La compagnie n’est pas dans un processus d’attrition mais de remise à zéro des compteurs, comparable à British Airways dans les années 2000. Elle compte bien reprendre la croissance d’ici 2017 ».
S’il n’a pas encore chiffré les conséquences économiques de cette réduction de voilure, il estime que cela n’impactera pas vraiment son activité et n'entravera pas son ambition d’accueillir 100 millions de passagers d’ici 2018.
« Nous avions demandé au gouvernement 1,75% de hausse, qui nous a été refusée», tient-il à rappeler.
Il estime le nouveau contrat de régulation économique (CRE) plutôt équitable au regard des dépenses que l’aéroport s’apprête à effectuer sur les cinq prochaines années.
La nouvelle structure tarifaire favorise en effet les compagnies qui opèrent des lignes long courrier - notamment Air France - avec, par exemple, une réduction des frais de 11% par Airbus A380. Les taxes pour les correspondances internationales seront également réduites de 18 euros.
« Nous deviendrons ainsi le second hub le moins cher d’Europe à partir du 1er avril 2016 », assure le PDG. Il espère au final réduire les charges opérationnelles par passager de 8%.
Tout ceci devrait encore une fois favoriser Air France. « Prenons, par exemple, la ligne entre Caracas et Canton, qui est l'une des plus productrices pour elle. Si demain, il devient plus intéressant pour les Vénézuéliens de passer par un autre hub, cela lui portera préjudice », poursuit le PDG.
Ce dernier ne s’inquiète pas outre mesure de la suppression de certaines dessertes d'Air France. « La compagnie n’est pas dans un processus d’attrition mais de remise à zéro des compteurs, comparable à British Airways dans les années 2000. Elle compte bien reprendre la croissance d’ici 2017 ».
S’il n’a pas encore chiffré les conséquences économiques de cette réduction de voilure, il estime que cela n’impactera pas vraiment son activité et n'entravera pas son ambition d’accueillir 100 millions de passagers d’ici 2018.
Baisse des effectifs de 350 personnes
Cette croissance se fera en séduisant de nouvelles compagnies, notamment en Asie. « Nous ne sommes reliés qu’à cinq des dix premières villes chinoises en terme de PIB. Nous souhaitons en conquérir trois de plus » précise Augustin de Romanet.
Le groupe poursuit également le développement commercial des deux plates-formes, avec l'enrichissement de l’offre haut de gamme au terminal 1, lieu d’arrivée des passagers « les plus riches de la planète ». Il n'oublie pas les classes moyennes avec l'ouverture d'un magasin Mango à Orly et une boutique Tiffany « moins chère que Cartier » (sic) prévue à CDG.
Au total, ADP table sur une dépense moyenne de 23 euros par passager en 2020, contre 19 euros cette année.
En parallèle, il prévoit d'économiser sur ses charges fixes grâce au non remplacement d'un départ à la retraite sur deux et des hausses de salaires inférieures à l’inflation.
Au total, près de 350 personnes quitteront les effectifs, sans licenciement, ni plan de départs volontaires. « Il s’agit principalement de salariés qui s’occupaient de l’assistance en escale, que nous avons abandonnée il y a quelques années », indique Augustin de Romanet.
Il insiste également sur la lucidité de ses employés, qui auraient parfaitement compris et accepté ces sacrifices, pour mieux armer le groupe face à la compétition mondiale.
Le groupe poursuit également le développement commercial des deux plates-formes, avec l'enrichissement de l’offre haut de gamme au terminal 1, lieu d’arrivée des passagers « les plus riches de la planète ». Il n'oublie pas les classes moyennes avec l'ouverture d'un magasin Mango à Orly et une boutique Tiffany « moins chère que Cartier » (sic) prévue à CDG.
Au total, ADP table sur une dépense moyenne de 23 euros par passager en 2020, contre 19 euros cette année.
En parallèle, il prévoit d'économiser sur ses charges fixes grâce au non remplacement d'un départ à la retraite sur deux et des hausses de salaires inférieures à l’inflation.
Au total, près de 350 personnes quitteront les effectifs, sans licenciement, ni plan de départs volontaires. « Il s’agit principalement de salariés qui s’occupaient de l’assistance en escale, que nous avons abandonnée il y a quelques années », indique Augustin de Romanet.
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