A quoi bon traverser l’Atlantique pour se cantonner aux seuls plaisirs balnéaires ? La Guadeloupe dispose d’assez d’atouts pour offrir au voyage une autre dimension - DR : J.-F.R.
Grande-Terre, Basse-Terre mais aussi Marie-Galante, Les Saintes, La Désirade.
Comme le clament depuis longtemps les institutions touristiques locales, la Guadeloupe n’est pas une île, mais des îles.
Et cette diversité unique de territoires transcende l’image d’une destination trop souvent cantonnée à son seul tourisme balnéaire.
Prenons Marie-Galante, au large de Grande-Terre. Cette île « galette » est restée profondément agricole. Dans les champs de canne à sucre ou sur les petites routes de l’île, on croise encore des chars à bœufs. Le rhum, lui, est réputé pour sa qualité… et sa teneur en alcool, plus élevée qu’ailleurs.
La Désirade est l’île secrète par excellence. Isolée face à la houle atlantique, elle abrite de nombreux varans qui se partagent les deux versants du territoire : l’un, au sud, villageois, est accueillant ; l’autre, au nord, sauvage, plonge brutalement dans l’océan.
Les Saintes, habitées par des descendants de Normands et de Bretons, forment deux îles-villages au charme brut. A Terre-de-Haut, le climat est sec, les maisons sont pimpantes et le rythme de vie est, disons… débonnaire. On s’y balade à pied ou en VTT, à la recherche d’une anse tranquille pour poser sa serviette de plage. Vingt minutes de bateau suffisent pour l’atteindre depuis Trois-Rivières, à Basse-Terre.
Quant aux deux îles principales, Grande-Terre et Basse-Terre, elles ont beau ne faire qu’une (séparées seulement par un étroit bras de mer), elles sont aussi dissemblables que de faux jumeaux.
Comme le clament depuis longtemps les institutions touristiques locales, la Guadeloupe n’est pas une île, mais des îles.
Et cette diversité unique de territoires transcende l’image d’une destination trop souvent cantonnée à son seul tourisme balnéaire.
Prenons Marie-Galante, au large de Grande-Terre. Cette île « galette » est restée profondément agricole. Dans les champs de canne à sucre ou sur les petites routes de l’île, on croise encore des chars à bœufs. Le rhum, lui, est réputé pour sa qualité… et sa teneur en alcool, plus élevée qu’ailleurs.
La Désirade est l’île secrète par excellence. Isolée face à la houle atlantique, elle abrite de nombreux varans qui se partagent les deux versants du territoire : l’un, au sud, villageois, est accueillant ; l’autre, au nord, sauvage, plonge brutalement dans l’océan.
Les Saintes, habitées par des descendants de Normands et de Bretons, forment deux îles-villages au charme brut. A Terre-de-Haut, le climat est sec, les maisons sont pimpantes et le rythme de vie est, disons… débonnaire. On s’y balade à pied ou en VTT, à la recherche d’une anse tranquille pour poser sa serviette de plage. Vingt minutes de bateau suffisent pour l’atteindre depuis Trois-Rivières, à Basse-Terre.
Quant aux deux îles principales, Grande-Terre et Basse-Terre, elles ont beau ne faire qu’une (séparées seulement par un étroit bras de mer), elles sont aussi dissemblables que de faux jumeaux.
Randonnées sur les « traces »
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Alors à quoi bon traverser l’Atlantique pour se cantonner aux seuls plaisirs balnéaires ?
Si hôtels et villas proposent des conditions rêvées pour des vacances « mer et plages », l’île des Antilles dispose d’assez d’atouts pour offrir au voyage une autre dimension.
Basse-Terre le confirme. Plus haut sommet des Antilles, le volcan La Soufrière y domine sous les nuages un océan de forêts et de montagnes tropicales, propices à des randonnées sur des chemins appelés « traces ». Des bureaux du Parc national de Guadeloupe sont là pour informer le public.
Sans aller jusqu’à gravir le volcan, on peut se contenter de balades tranquilles. Ainsi, cachées sous la forêt pluviale, les nombreuses cascades sont des buts de promenade rafraîchissants : chutes du Carbet (la seconde cascade se rejoint en 20 mn de marche), cascade aux Ecrevisses (au bord de la route de la Traversière), saut d’Acomat…
Si hôtels et villas proposent des conditions rêvées pour des vacances « mer et plages », l’île des Antilles dispose d’assez d’atouts pour offrir au voyage une autre dimension.
Basse-Terre le confirme. Plus haut sommet des Antilles, le volcan La Soufrière y domine sous les nuages un océan de forêts et de montagnes tropicales, propices à des randonnées sur des chemins appelés « traces ». Des bureaux du Parc national de Guadeloupe sont là pour informer le public.
Sans aller jusqu’à gravir le volcan, on peut se contenter de balades tranquilles. Ainsi, cachées sous la forêt pluviale, les nombreuses cascades sont des buts de promenade rafraîchissants : chutes du Carbet (la seconde cascade se rejoint en 20 mn de marche), cascade aux Ecrevisses (au bord de la route de la Traversière), saut d’Acomat…
L’îlot Pigeon et la réserve Cousteau
En version plus sportive, Basse-Terre se prête idéalement au canyoning.
Avec le prestataire Canopée Forest Adventure, plusieurs rivières de montagne sont praticables. La Bourceau, dévalant des hauts de Bouillante, réserve notamment ses rappels et ses sauts aux intrépides.
La côte, elle, regorge de sites de plongée. Les clubs du village de Malendure, dont le très sérieux Les Heures Saines, emmènent les touristes découvrir le « spot » sous-marin le plus célèbre de Guadeloupe, l’îlot Pigeon et la réserve Cousteau.
En version familiale, difficile de quitter Basse-Terre sans rendre hommage à deux sites naturalistes de premier plan : le Jardin botanique de Deshaies, conservatoire de la flore tropicale et le Parc des Mamelles, zoo « forestier » avec ses étonnantes passerelles suspendues dans les arbres.
Avec le prestataire Canopée Forest Adventure, plusieurs rivières de montagne sont praticables. La Bourceau, dévalant des hauts de Bouillante, réserve notamment ses rappels et ses sauts aux intrépides.
La côte, elle, regorge de sites de plongée. Les clubs du village de Malendure, dont le très sérieux Les Heures Saines, emmènent les touristes découvrir le « spot » sous-marin le plus célèbre de Guadeloupe, l’îlot Pigeon et la réserve Cousteau.
En version familiale, difficile de quitter Basse-Terre sans rendre hommage à deux sites naturalistes de premier plan : le Jardin botanique de Deshaies, conservatoire de la flore tropicale et le Parc des Mamelles, zoo « forestier » avec ses étonnantes passerelles suspendues dans les arbres.
Pointe des Châteaux, langue rocheuse effilée
Et Grande-Terre, alors ? Peu montagneuse, agricole, elle n’a pas les mêmes atouts sauvages que sa voisine.
Au Sud-Est toutefois, la Pointe des Châteaux, langue rocheuse effilée aux faux airs de cap breton, mérite l’excursion.
Mais c’est au Nord-Est que l’île réserve sa plus belle surprise. La côte, jalonnée ici de cap et de falaises, ferait presque penser à l’Irlande. La Pointe de la Grande Vigie et la Porte d’Enfer, spectaculaires sous une météo houleuse, changent l’image d’une destination éternellement associée au sable blanc et aux cocotiers…
Culture et Histoire se mêlent enfin pour hausser l’intérêt de la Guadeloupe.
Petit rappel : l’île a été au cœur du commerce triangulaire. Le malheur des esclaves africains a permis l’essor de l’économie sucrière et fait la fortune des grands planteurs.
Ce passé est à découvrir dans la passionnante exposition permanente du Mémorial ACTe, le musée design consacré à la mémoire de l’esclavage aux Caraïbes, à Pointe-à-Pitre. Il invite même à en savoir plus.
Ainsi, à Morne-à-l’Eau, sur Grande-Terre, l’aspect plaisancier du Canal des Rotours ne doit pas abuser : il a été creusé par les esclaves au début du 19e siècle pour relier la mer aux terres agricoles.
A côté, la commune de Petit-Canal et ses « marches des esclaves », dans un port jadis réservé à leur débarquement, ravive la mémoire douloureuse de cette époque.
Au Sud-Est toutefois, la Pointe des Châteaux, langue rocheuse effilée aux faux airs de cap breton, mérite l’excursion.
Mais c’est au Nord-Est que l’île réserve sa plus belle surprise. La côte, jalonnée ici de cap et de falaises, ferait presque penser à l’Irlande. La Pointe de la Grande Vigie et la Porte d’Enfer, spectaculaires sous une météo houleuse, changent l’image d’une destination éternellement associée au sable blanc et aux cocotiers…
Culture et Histoire se mêlent enfin pour hausser l’intérêt de la Guadeloupe.
Petit rappel : l’île a été au cœur du commerce triangulaire. Le malheur des esclaves africains a permis l’essor de l’économie sucrière et fait la fortune des grands planteurs.
Ce passé est à découvrir dans la passionnante exposition permanente du Mémorial ACTe, le musée design consacré à la mémoire de l’esclavage aux Caraïbes, à Pointe-à-Pitre. Il invite même à en savoir plus.
Ainsi, à Morne-à-l’Eau, sur Grande-Terre, l’aspect plaisancier du Canal des Rotours ne doit pas abuser : il a été creusé par les esclaves au début du 19e siècle pour relier la mer aux terres agricoles.
A côté, la commune de Petit-Canal et ses « marches des esclaves », dans un port jadis réservé à leur débarquement, ravive la mémoire douloureuse de cette époque.
Quimboiseurs, chamans locaux
L’identité artistique de la Guadeloupe est la preuve qu’elle tient beaucoup de l’Afrique.
Lors d’une fête de village - nombreuses toute l’année -, le rythme des percussions (le gwo-ka) n’est pas si différent de celui qu’on entend au Ghana ou au Togo. Et on trouve encore ici et là des quimboiseurs, chamans locaux héritiers des vaudous africains.
Le climat tropical complète le portrait d’une île foisonnante, avec les épices (à acheter au marché de Pointe-à-Pitre) et les cultures de bananes, de café...
De quoi s’offrir des vacances complètes, entre détente balnéaire et exploration authentique.
Lors d’une fête de village - nombreuses toute l’année -, le rythme des percussions (le gwo-ka) n’est pas si différent de celui qu’on entend au Ghana ou au Togo. Et on trouve encore ici et là des quimboiseurs, chamans locaux héritiers des vaudous africains.
Le climat tropical complète le portrait d’une île foisonnante, avec les épices (à acheter au marché de Pointe-à-Pitre) et les cultures de bananes, de café...
De quoi s’offrir des vacances complètes, entre détente balnéaire et exploration authentique.
Pratique
- Comité du tourisme des îles de Guadeloupe : lesilesdeguadeloupe.com
- Climat sec et chaud de novembre à mars. Eviter la période cyclonique, de septembre à mi-octobre.
- 5 heures de moins qu'en métropole en hiver ; 6 heures de moins en été.
- Hôtel : Le Fleur d’Epée, au Gosier. Situé près de Pointe-à-Pitre, ce trois étoiles est l’un des rares all inclusive de Guadeloupe. Piscine, base nautique, deux restaurants, boutique, club enfants, location de voiture…
- Climat sec et chaud de novembre à mars. Eviter la période cyclonique, de septembre à mi-octobre.
- 5 heures de moins qu'en métropole en hiver ; 6 heures de moins en été.
- Hôtel : Le Fleur d’Epée, au Gosier. Situé près de Pointe-à-Pitre, ce trois étoiles est l’un des rares all inclusive de Guadeloupe. Piscine, base nautique, deux restaurants, boutique, club enfants, location de voiture…