Parmi les différents volets de la loi Macron, actuellement en plein débat à l'Assemblée Nationale, figure un amendement qui aurait été "glissé en catimini dans le texte de loi" [et qui pourrait finalement aboutir à faire de vos journaux de simples "relais de communiqués de presse" - DR : © Nomad_Soul Fotolia.com
Il y a un peu plus de quinze jours, des journalistes étaient sauvagement assassinés.
Ils n'avaient de tort autre que celui d'accomplir leur métier. Selon des principes qui ont toujours régit la culture française: la liberté d'expression.
Et surtout, la liberté d'information.
Je sais, aujourd'hui, cet édito n'a pas grand-chose à voir avec le tourisme… encore que ?
Si j'en crois mes camarades du Monde, dans leur édition d'hier, parmi les différents volets de la loi Macron, actuellement en plein débat à l'Assemblée Nationale, figure un amendement qui aurait été "glissé en catimini dans le texte de loi" et qui pourrait finalement aboutir à faire de vos journaux de simples "relais de communiqués de presse".
Du coup, amies attachées de presse, va falloir soigner la syntaxe et les fôtes d'orthographes… Non, juste un clin d'œil, je suis pas meilleur et notre secrétariat de rédaction me maudit à chaque papier…
En attendant, si ce texte passe, c'est la cata assurée.
Et je cite mon confrère: "Selon le texte, le « secret des affaires » recouvre « une information non publique, qui fait l’objet de mesures de protection raisonnables » et qui a « une valeur économique ».
Notre métier consistant à révéler des informations d’intérêt public, il sera désormais impossible de vous informer sur des pans entiers de la vie économique, sociale et politique du pays".
Conclusion : chaque fois que nous citerons une entreprise un peu vérolée, un plan social en préparation, les magouilles d'un Wathier ou d'un Siano, les dessus de la garantie financière, la mauvaise gestion d'un groupiste ou encore la reprise de Donatello (j'y reviens dès demain, pendant que je suis encore libre), je risquerai trois ans de taule (ou tôle, c'est selon) et plus de 350 000€ d'amende.
Et, si j'en crois le texte qu'à force d'obstination, j'ai réussi à déterrer sous le fatras de cette loi, nos "sources" pourraient également s'en prendre plein les dents.
Ils n'avaient de tort autre que celui d'accomplir leur métier. Selon des principes qui ont toujours régit la culture française: la liberté d'expression.
Et surtout, la liberté d'information.
Je sais, aujourd'hui, cet édito n'a pas grand-chose à voir avec le tourisme… encore que ?
Si j'en crois mes camarades du Monde, dans leur édition d'hier, parmi les différents volets de la loi Macron, actuellement en plein débat à l'Assemblée Nationale, figure un amendement qui aurait été "glissé en catimini dans le texte de loi" et qui pourrait finalement aboutir à faire de vos journaux de simples "relais de communiqués de presse".
Du coup, amies attachées de presse, va falloir soigner la syntaxe et les fôtes d'orthographes… Non, juste un clin d'œil, je suis pas meilleur et notre secrétariat de rédaction me maudit à chaque papier…
En attendant, si ce texte passe, c'est la cata assurée.
Et je cite mon confrère: "Selon le texte, le « secret des affaires » recouvre « une information non publique, qui fait l’objet de mesures de protection raisonnables » et qui a « une valeur économique ».
Notre métier consistant à révéler des informations d’intérêt public, il sera désormais impossible de vous informer sur des pans entiers de la vie économique, sociale et politique du pays".
Conclusion : chaque fois que nous citerons une entreprise un peu vérolée, un plan social en préparation, les magouilles d'un Wathier ou d'un Siano, les dessus de la garantie financière, la mauvaise gestion d'un groupiste ou encore la reprise de Donatello (j'y reviens dès demain, pendant que je suis encore libre), je risquerai trois ans de taule (ou tôle, c'est selon) et plus de 350 000€ d'amende.
Et, si j'en crois le texte qu'à force d'obstination, j'ai réussi à déterrer sous le fatras de cette loi, nos "sources" pourraient également s'en prendre plein les dents.
Il me semblait quand même que, jusqu'à présent, nos sources étaient protégées.
Que nenni, si le texte est voté par nos représentants de cette Assemblée qui aurait de plus en plus tendance à se déliter.
Mais il est vrai en même temps que le pouvoir, tant économique que politique, ça n'a jamais fait bon ménage.
Bien sûr, quand on a un message à faire passer, alors là, la presse est une amie. Mais c'est toujours quand on est dans la mouise que l'on fait appel à nous, juste pour de faire entendre… et souvent nous enfumer.
Je connais d'ailleurs beaucoup d'enfumeurs professionnels, particulièrement dans notre secteur d'activité.
Et je n'ai jamais supporté qu'un juge puisse s'ériger, comme le disent mes confrères du monde, en rédacteur en chef universel. J'ai ma rédac'chef, elle est superbe, grande professionnelle et compétente.
Et là, je dis, comme mes confrères : stop !
Nous, journaleux, ne sommes pas des délinquants : on fait notre métier, on ne cire pas les pompes !
Ainsi soit-il…
Que nenni, si le texte est voté par nos représentants de cette Assemblée qui aurait de plus en plus tendance à se déliter.
Mais il est vrai en même temps que le pouvoir, tant économique que politique, ça n'a jamais fait bon ménage.
Bien sûr, quand on a un message à faire passer, alors là, la presse est une amie. Mais c'est toujours quand on est dans la mouise que l'on fait appel à nous, juste pour de faire entendre… et souvent nous enfumer.
Je connais d'ailleurs beaucoup d'enfumeurs professionnels, particulièrement dans notre secteur d'activité.
Et je n'ai jamais supporté qu'un juge puisse s'ériger, comme le disent mes confrères du monde, en rédacteur en chef universel. J'ai ma rédac'chef, elle est superbe, grande professionnelle et compétente.
Et là, je dis, comme mes confrères : stop !
Nous, journaleux, ne sommes pas des délinquants : on fait notre métier, on ne cire pas les pompes !
Ainsi soit-il…
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