Alexandre de Juniac, d’Air France KLM, Carolyn McCall d’EasyJet, Willie Walsh d’IAG, Carsten Spohr de Lufthansa et Michael O’Leary de Ryanair. DR
C’est une réunion historique. Une action de lobbying sans précédent dans l’histoire de l’aérien.
Pour la première fois, les PDG des cinq plus grandes compagnies européennes se sont retrouvés à Bruxelles mercredi 17 juin afin de défendre les intérêts de leurs entreprises.
Alexandre de Juniac, d’Air France KLM, Carolyn McCall d’EasyJet, Willie Walsh d’IAG, Carsten Spohr de Lufthansa et Michael O’Leary de Ryanair comptent bien peser dans les négociations sur la nouvelle stratégie européenne pour le transport aérien.
En ligne de mire, les nombreuses taxes qui grèvent leur rentabilité. « Les taxes passagers et environnementales sont contre-productives. Elles réduisent la production économique et in fine les recettes des gouvernements » assure Willie Walsh d’IAG.
Les compagnies refusent une fois de plus d’être les vaches à laits des états mais aussi des aéroports. Elles aimeraient que la Commission s’inspire des Pays-Bas et de l’Irlande, où la suppression de ces taxes a eu un véritable impact sur l’économie.
Pour la première fois, les PDG des cinq plus grandes compagnies européennes se sont retrouvés à Bruxelles mercredi 17 juin afin de défendre les intérêts de leurs entreprises.
Alexandre de Juniac, d’Air France KLM, Carolyn McCall d’EasyJet, Willie Walsh d’IAG, Carsten Spohr de Lufthansa et Michael O’Leary de Ryanair comptent bien peser dans les négociations sur la nouvelle stratégie européenne pour le transport aérien.
En ligne de mire, les nombreuses taxes qui grèvent leur rentabilité. « Les taxes passagers et environnementales sont contre-productives. Elles réduisent la production économique et in fine les recettes des gouvernements » assure Willie Walsh d’IAG.
Les compagnies refusent une fois de plus d’être les vaches à laits des états mais aussi des aéroports. Elles aimeraient que la Commission s’inspire des Pays-Bas et de l’Irlande, où la suppression de ces taxes a eu un véritable impact sur l’économie.
Une action de lobbying commune pour sauvegarder le transport aérien en Europe
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Autre grief : les taxes aéroports qui représentent entre 8 et 20% du budget d'une compagnie
« Les plateformes européennes sont les plus onéreuses du monde. Une meilleure régulation de leur monopole permettrait aux consommateurs d’économiser 1.5 milliard d’euros, de créer 500 000 emplois supplémentaires et d’augmenter le PIB de l’Europe de 37 milliard d’euros », a déclaré Alexandre de Juniac.
Les compagnies aimeraient notamment que les passagers bénéficient pleinement des recettes commerciales qu'ils génèrent dans les aéroports. Autrement dit, elles réclament la fin de la double caisse, notamment effective à Paris.
Enfin, pour faire face à l’inflation constante des coûts de sécurité, les compagnies plaident pour l'introduction d'un seul et unique point de contrôle pour tous les passagers. Sans oublier la fin du monopole pour le marché du ground handling.
Autre point d’achoppement, les grèves des contrôleurs aériens qui ont engendré l’annulation de 3000 vols en 2015. « Il ne s’agit pas d’interdire le droit de grève » assure Michael O'Leary pour une fois assez calme.
« Les plateformes européennes sont les plus onéreuses du monde. Une meilleure régulation de leur monopole permettrait aux consommateurs d’économiser 1.5 milliard d’euros, de créer 500 000 emplois supplémentaires et d’augmenter le PIB de l’Europe de 37 milliard d’euros », a déclaré Alexandre de Juniac.
Les compagnies aimeraient notamment que les passagers bénéficient pleinement des recettes commerciales qu'ils génèrent dans les aéroports. Autrement dit, elles réclament la fin de la double caisse, notamment effective à Paris.
Enfin, pour faire face à l’inflation constante des coûts de sécurité, les compagnies plaident pour l'introduction d'un seul et unique point de contrôle pour tous les passagers. Sans oublier la fin du monopole pour le marché du ground handling.
Autre point d’achoppement, les grèves des contrôleurs aériens qui ont engendré l’annulation de 3000 vols en 2015. « Il ne s’agit pas d’interdire le droit de grève » assure Michael O'Leary pour une fois assez calme.
"L’Union Européenne a besoin d’une stratégie aérienne commune"
« Nous voulons plutôt que l’Union Européenne s’assure que ces grèves ne causent pas de perturbation du trafic en utilisant les outils technologiques ou des mécanismes de règlements extrajudiciaires des différents ».
Les compagnies s'inquiètent également du retard pris dans la mise en place du ciel unique européen, estimant que seulement la moitié des gains d'efficience prévus seront atteints d'ici à 2020.
Au final, toutes ces mesures permettraient de renforcer la compétitivité du secteur, de soutenir la croissance et de créer des emplois.
« L’Union Européenne a besoin d’une stratégie aérienne commune » assure Carsten Spohr de Lufthansa.
Les cinq PDG ont décidé de se réunir régulièrement pour maintenir la pression sur Violetta Buc, la commissaire européenne en charge de ces questions.
Mais ils vont éviter de parler des sujets qui fâchent, comme les droits de trafics pour les compagnies du Golfe.
« Nous sommes tous à 100% d'accord sur les problématiques que nous venons d'évoquer. Pour le reste, chaque compagnie reste libre de négocier individuellement en fonction de ses intérêts » a précisé Alexandre de Juniac.
Les compagnies s'inquiètent également du retard pris dans la mise en place du ciel unique européen, estimant que seulement la moitié des gains d'efficience prévus seront atteints d'ici à 2020.
Au final, toutes ces mesures permettraient de renforcer la compétitivité du secteur, de soutenir la croissance et de créer des emplois.
« L’Union Européenne a besoin d’une stratégie aérienne commune » assure Carsten Spohr de Lufthansa.
Les cinq PDG ont décidé de se réunir régulièrement pour maintenir la pression sur Violetta Buc, la commissaire européenne en charge de ces questions.
Mais ils vont éviter de parler des sujets qui fâchent, comme les droits de trafics pour les compagnies du Golfe.
« Nous sommes tous à 100% d'accord sur les problématiques que nous venons d'évoquer. Pour le reste, chaque compagnie reste libre de négocier individuellement en fonction de ses intérêts » a précisé Alexandre de Juniac.