Olivier Kervella : "Nous nous sommes lancés sur l’Italie depuis un petit mois. Or, Siparex est très bien implanté en Italie, ce qui va nous faciliter les choses et nous permettre d’avancer plus vite. " - DR NG
TourMaG.com - Olivier Kervella, pourquoi ce changement d’actionnaire chez NG Travel ?
Olivier Kervella : C’est tout simple. Cela fait plusieurs années que nous avons remarqué, entre Karim Massoud (co-fondateur de NG Travel, ndlr) et moi-même, qu’il n’y a aucune synergie entre son activité, le business travel et la nôtre, le tour-operating.
Lorsqu’il y a dix ans, nous avons monté NG Travel, nous voulions développer des synergies entre ces deux activités. Mais ce sont deux métiers totalement différents, je n’ai aucun atome crochu sur le business travel, c’est un métier que je ne connais pas. Quant à Karim Massoud, le TO ne l’intéresse pas.
Et donc nous cherchions un moyen de nous séparer à l’amiable.
Nous avons finalement réussi à trouver un accord et depuis l’automne dernier, j’ai pu entamer ce que l’on appelle un « process » avec un fonds d’investissement.
Lire : NG Travel : un cofondateur part, Siparex prend une participation
TourMaG.com - Vous avez lancé un appel d’offres ?
O.K. : (rires). Non, pas exactement, mais j’en ai rencontré plusieurs. Très rapidement, nous nous sommes aperçus que nous avions beaucoup d’affinités avec Siparex. Ce sont des gens qui connaissent le métier du tourisme et, fait non négligeable, ils sont présents en Italie, ce qui nous intéresse beaucoup.
Nous nous sommes mis d’accord et voilà, ce qui est beaucoup mieux à la fois pour NG Travel et Plus Voyage.
TourMaG.com - Siparex rentre à quelle hauteur dans votre capital ?
O.K. : Vous comprendrez aisément que ceci reste confidentiel. Nous gardons la majorité et Siparex, comme ils l’ont annoncé « prend une part minoritaire significative ». Si vous êtes bon en maths, vous devriez avoir votre réponse…
TourMaG.com - Siparex, c’était bien l’ancien actionnaire de Marietton Developpement ? Voyamar ne viendrait quand même pas chez vous ?
O.K. : (rires). Non, pas du tout. Siparex est sorti du capital de Marietton il y a environ trois mois. En fait, Siparex, pour avoir travaillé avec Laurent Abitbol, connait bien le métier. C’est pour nous un avantage certain. Comme ils connaissent bien le marché, cela nous permet d’aller plus vite.
Olivier Kervella : C’est tout simple. Cela fait plusieurs années que nous avons remarqué, entre Karim Massoud (co-fondateur de NG Travel, ndlr) et moi-même, qu’il n’y a aucune synergie entre son activité, le business travel et la nôtre, le tour-operating.
Lorsqu’il y a dix ans, nous avons monté NG Travel, nous voulions développer des synergies entre ces deux activités. Mais ce sont deux métiers totalement différents, je n’ai aucun atome crochu sur le business travel, c’est un métier que je ne connais pas. Quant à Karim Massoud, le TO ne l’intéresse pas.
Et donc nous cherchions un moyen de nous séparer à l’amiable.
Nous avons finalement réussi à trouver un accord et depuis l’automne dernier, j’ai pu entamer ce que l’on appelle un « process » avec un fonds d’investissement.
Lire : NG Travel : un cofondateur part, Siparex prend une participation
TourMaG.com - Vous avez lancé un appel d’offres ?
O.K. : (rires). Non, pas exactement, mais j’en ai rencontré plusieurs. Très rapidement, nous nous sommes aperçus que nous avions beaucoup d’affinités avec Siparex. Ce sont des gens qui connaissent le métier du tourisme et, fait non négligeable, ils sont présents en Italie, ce qui nous intéresse beaucoup.
Nous nous sommes mis d’accord et voilà, ce qui est beaucoup mieux à la fois pour NG Travel et Plus Voyage.
TourMaG.com - Siparex rentre à quelle hauteur dans votre capital ?
O.K. : Vous comprendrez aisément que ceci reste confidentiel. Nous gardons la majorité et Siparex, comme ils l’ont annoncé « prend une part minoritaire significative ». Si vous êtes bon en maths, vous devriez avoir votre réponse…
TourMaG.com - Siparex, c’était bien l’ancien actionnaire de Marietton Developpement ? Voyamar ne viendrait quand même pas chez vous ?
O.K. : (rires). Non, pas du tout. Siparex est sorti du capital de Marietton il y a environ trois mois. En fait, Siparex, pour avoir travaillé avec Laurent Abitbol, connait bien le métier. C’est pour nous un avantage certain. Comme ils connaissent bien le marché, cela nous permet d’aller plus vite.
L'Italie, prochaine cible de NG Travel
Autres articles
-
Andera Partners va accompagner NG Travel dans la recomposition de son capital
-
Boomerang Voyages : "parmi les 2 ou 3 premiers TO français" d’ici la fin 2023
-
Kappa Senses : NG Travel lance son premier hôtel au cœur des rizières de Bali
-
Olivier Kervella (NG Travel / Boomerang) : "Notre spécialité, c'est les clubs"
-
Voyage : Zanzibar, le carton de l’hiver
TourMaG.com - Vous avez mentionné le fait que Siparex soit présent en Italie. Une opportunité pour NG Travel ?
O.K. : Tout à fait. Nous nous sommes lancés sur l’Italie depuis un petit mois. Or, Siparex est très bien implanté en Italie, ce qui va nous faciliter les choses et nous permettre d’avancer plus vite.
Par exemple, le premier réseau avec lequel nous travaillons en Italie se nomme Bluvacanze. Or, Siparex était actionnaire il y a quelques années de ce réseau et ils ont conservé de bonnes relations.
C’est un atout pour NG Travel, d’autant que nous voulions déjà racheter un TO, ce qui, malheureusement ne s’est pas fait. Les chiffres n’étaient pas vraiment ce que l’on nous avait fait miroiter…
Donc, nous sommes partis de zéro en Italie et le fait d’avoir avec nous Siparex va faciliter notre implantation. En outre, si jamais nous trouvons un dossier intéressant de TO à racheter en Italie, nous en aurions les moyens.
TourMaG.com - Alpitour et votre ami Caradec s’installent en France. NG Travel s’installe en Italie, est-ce une façon de déplacer les mouvements ?
O.K. : Non, pas du tout. Au contraire, on en rigole avec Patrice Caradec, qui a beaucoup plus de moyens que nous.
Nous nous sommes rendus compte qu’en Italie, nous avons une techno qui peut parfaitement fonctionner. Je pense même que, par rapport à nos concurrents, nous avons deux ou trois années d’avance sur le plan technologique, avec notre système Airfox.
Personne ne possède ce système en Italie, qui va chercher les vols pendant la nuit… Et je pense qu’avec lui, nous pouvons réellement créer la différence, particulièrement sur le long-courrier.
Vous savez, la plupart des TO italiens en sont encore au système des charters, avec un seul départ par semaine. Ce que nous avons fait en France, en « disruptant » le marché long-courrier, nous pouvons aussi le faire en Italie. De plus, nous avons de très bons accords sur la partie hôtelière, nous allons ouvrir au marché italien cinq Kappa Clubs, avec des animateurs italiens.
Il semble d’ailleurs que le concept Kappa plaise beaucoup en Italie. Les premières réservations le montrent.
O.K. : Tout à fait. Nous nous sommes lancés sur l’Italie depuis un petit mois. Or, Siparex est très bien implanté en Italie, ce qui va nous faciliter les choses et nous permettre d’avancer plus vite.
Par exemple, le premier réseau avec lequel nous travaillons en Italie se nomme Bluvacanze. Or, Siparex était actionnaire il y a quelques années de ce réseau et ils ont conservé de bonnes relations.
C’est un atout pour NG Travel, d’autant que nous voulions déjà racheter un TO, ce qui, malheureusement ne s’est pas fait. Les chiffres n’étaient pas vraiment ce que l’on nous avait fait miroiter…
Donc, nous sommes partis de zéro en Italie et le fait d’avoir avec nous Siparex va faciliter notre implantation. En outre, si jamais nous trouvons un dossier intéressant de TO à racheter en Italie, nous en aurions les moyens.
TourMaG.com - Alpitour et votre ami Caradec s’installent en France. NG Travel s’installe en Italie, est-ce une façon de déplacer les mouvements ?
O.K. : Non, pas du tout. Au contraire, on en rigole avec Patrice Caradec, qui a beaucoup plus de moyens que nous.
Nous nous sommes rendus compte qu’en Italie, nous avons une techno qui peut parfaitement fonctionner. Je pense même que, par rapport à nos concurrents, nous avons deux ou trois années d’avance sur le plan technologique, avec notre système Airfox.
Personne ne possède ce système en Italie, qui va chercher les vols pendant la nuit… Et je pense qu’avec lui, nous pouvons réellement créer la différence, particulièrement sur le long-courrier.
Vous savez, la plupart des TO italiens en sont encore au système des charters, avec un seul départ par semaine. Ce que nous avons fait en France, en « disruptant » le marché long-courrier, nous pouvons aussi le faire en Italie. De plus, nous avons de très bons accords sur la partie hôtelière, nous allons ouvrir au marché italien cinq Kappa Clubs, avec des animateurs italiens.
Il semble d’ailleurs que le concept Kappa plaise beaucoup en Italie. Les premières réservations le montrent.
Air France? Il faut que nous en soyons fiers !
TourMaG.com - L’été n’est pas encore fini, mais vous avez une idée du bilan ?
O.K. : A l’heure où nous parlons, nous sommes très satisfaits de l’été. En revanche, au 5 juillet, j’étais très inquiet. Les mois de mai et juin n’ont pas été bons, le début juillet, pour cause de Coupe du monde de football et du parcours de l’équipe de France n’a pas été bon.
Beaucoup de Français ont reporté leurs départs en attendant le résultat ! Après la finale, dès le 16 juillet, c’est reparti en flèche et nous allons finir avec l’objectif que nous nous étions fixés. Mais nous avons eu des sueurs froides…
Heureusement que la France ne gagne la finale que tous les vingt ans !
TourMaG.com - Juste une question un peu politique : votre avis sur Air France actuellement ?
O.K. : C’est le moment, pour la compagnie, d’avoir une politique beaucoup plus adaptée au marché. L’arrivée de Benjamin Smith tombe au bon moment.
Il connait très bien le marché nord-américain et il parait être très au fait de ce qui se passe en France.
C’est lui qui a lancé la low cost canadienne Red, qui marche très bien sur la Caraïbe. Je pense que c’est la personne idéale pour relancer Air France et faire en sorte que nous soyons fiers de notre compagnie nationale.
O.K. : A l’heure où nous parlons, nous sommes très satisfaits de l’été. En revanche, au 5 juillet, j’étais très inquiet. Les mois de mai et juin n’ont pas été bons, le début juillet, pour cause de Coupe du monde de football et du parcours de l’équipe de France n’a pas été bon.
Beaucoup de Français ont reporté leurs départs en attendant le résultat ! Après la finale, dès le 16 juillet, c’est reparti en flèche et nous allons finir avec l’objectif que nous nous étions fixés. Mais nous avons eu des sueurs froides…
Heureusement que la France ne gagne la finale que tous les vingt ans !
TourMaG.com - Juste une question un peu politique : votre avis sur Air France actuellement ?
O.K. : C’est le moment, pour la compagnie, d’avoir une politique beaucoup plus adaptée au marché. L’arrivée de Benjamin Smith tombe au bon moment.
Il connait très bien le marché nord-américain et il parait être très au fait de ce qui se passe en France.
C’est lui qui a lancé la low cost canadienne Red, qui marche très bien sur la Caraïbe. Je pense que c’est la personne idéale pour relancer Air France et faire en sorte que nous soyons fiers de notre compagnie nationale.