François Drouin, président d'Oséo, entouré par l'ancien ministre du tourisme, Hervé Novelli et Georges Colson, président du SNAV en 2009 - DR
C’est une bonne nouvelle pour la Tunisie et pour ses PME, si nombreuses dans le tourisme.
C’est également rassurant pour les TO qui travaillent avec elles…
Demain, leurs réceptifs tunisiens vont disposer d’un outil financier qui facilitera leur développement malgré les aléas politiques : une sorte d’Oséo tunisien !
Le 13 janvier 2012, en effet, au siège de l’UTICA, à Tunis, devant un parterre impressionnant de banquiers internationaux et en présence du Ministre des Finances, Habib Dimassi, François Drouin, le président d’Oséo, signera un accord de jumelage avec la Banque de Financement des Petites et Moyennes Entreprises (BFPME) et la SOTUGAR, deux établissements publics tunisiens, créés respectivement en 2005 et en 2006, et spécialisés l’un dans le crédit, l’autre dans l’octroi de garantie.
« Cette opération se fait sous l’égide de la Commission Européenne. Elle profite aussi de l’élan impulsé par les aides financières (80 Mds $ ndlr) que le Partenariat de Deauville prévoit d’accorder aux pays du Printemps arabe », explique Jean-Luc Daniel, le conseiller résident du jumelage, qui part bientôt pour Tunis.
« Il s’agit d’aider la BFPME et la SOTUGAR à travailler plus étroitement avec les places bancaires pour augmenter leurs capacités de financement et diversifier leurs produits, à la fois dans le crédit et sur les garanties ».
C’est également rassurant pour les TO qui travaillent avec elles…
Demain, leurs réceptifs tunisiens vont disposer d’un outil financier qui facilitera leur développement malgré les aléas politiques : une sorte d’Oséo tunisien !
Le 13 janvier 2012, en effet, au siège de l’UTICA, à Tunis, devant un parterre impressionnant de banquiers internationaux et en présence du Ministre des Finances, Habib Dimassi, François Drouin, le président d’Oséo, signera un accord de jumelage avec la Banque de Financement des Petites et Moyennes Entreprises (BFPME) et la SOTUGAR, deux établissements publics tunisiens, créés respectivement en 2005 et en 2006, et spécialisés l’un dans le crédit, l’autre dans l’octroi de garantie.
« Cette opération se fait sous l’égide de la Commission Européenne. Elle profite aussi de l’élan impulsé par les aides financières (80 Mds $ ndlr) que le Partenariat de Deauville prévoit d’accorder aux pays du Printemps arabe », explique Jean-Luc Daniel, le conseiller résident du jumelage, qui part bientôt pour Tunis.
« Il s’agit d’aider la BFPME et la SOTUGAR à travailler plus étroitement avec les places bancaires pour augmenter leurs capacités de financement et diversifier leurs produits, à la fois dans le crédit et sur les garanties ».
Développer l’initiative privée et l’emploi
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Selon ce spécialiste de l’ingénierie financière, par un effet de levier, les banques publiques et privées tunisiennes, partenaires des deux établissements, vont pouvoir accroître sensiblement leurs financements et accélérer ainsi la croissance ou la création d’entreprises et d’emplois, priorité des priorités.
« Ce sont moins les achats d’actifs qui sont concernés que le développement des entreprises, celui des initiatives privées et la création d’emplois : une urgence en Tunisie », précise Jean-Luc Daniel.
« Pour acheter un autocar, on trouve toujours une banque, mais pour financer l’embauche et la formation du chauffeur, alors là, c’est plus difficile. Idem pour le fond de roulement d’une PME : quand personne ne veut financer, il reste Oséo. Ce sera pareil pour la BFPME et la SOTUGAR ».
Aucun secteur économique n’est exclu du périmètre prévu, mais à priori les services et la sous-traitance industrielle seront probablement les premiers à profiter du dynamisme financier que le futur Oséo tunisien devrait enclencher.
« Ce sont moins les achats d’actifs qui sont concernés que le développement des entreprises, celui des initiatives privées et la création d’emplois : une urgence en Tunisie », précise Jean-Luc Daniel.
« Pour acheter un autocar, on trouve toujours une banque, mais pour financer l’embauche et la formation du chauffeur, alors là, c’est plus difficile. Idem pour le fond de roulement d’une PME : quand personne ne veut financer, il reste Oséo. Ce sera pareil pour la BFPME et la SOTUGAR ».
Aucun secteur économique n’est exclu du périmètre prévu, mais à priori les services et la sous-traitance industrielle seront probablement les premiers à profiter du dynamisme financier que le futur Oséo tunisien devrait enclencher.
Les PME du tourisme parmi les plus concernées
« Le tourisme, avec ses nombreuses PME, est aussi en haut de la liste », assure Jean-Luc Daniel, pour qui il y a beaucoup à faire dans ce domaine, entre la modernisation des infrastructures des zones balnéaires et le soutien des entreprises viables dont la trésorerie souffre à cause des conséquences de la révolution.
« Il faudra aussi et surtout assurer le développement du tourisme dans l’arrière pays, un tourisme plus diversifié mais également plus durable et mieux réparti dans le pays… »
Pendant deux ans, 30 cadres d’Oséo vont donc prendre en charge, auprès de leurs collègues tunisiens, différentes missions de formation ou d’audit techniques, mais aussi d’ingénierie financière et de communication, au sein de la BFPME et de la SOTUGAR.
« Il faudra aussi et surtout assurer le développement du tourisme dans l’arrière pays, un tourisme plus diversifié mais également plus durable et mieux réparti dans le pays… »
Pendant deux ans, 30 cadres d’Oséo vont donc prendre en charge, auprès de leurs collègues tunisiens, différentes missions de formation ou d’audit techniques, mais aussi d’ingénierie financière et de communication, au sein de la BFPME et de la SOTUGAR.
Multiplier par 2 l’activité de la BFPME en 4 ans
Ils devront remettre à niveau les systèmes d’information, les outils d’évaluation des PME et la gamme des produits financiers mis à leur disposition ainsi que leur chaîne de distribution.
« Vu le nombre de jeunes bien formés, mais sans perspectives concrètes, vu également les compétences qui existent en Tunisie, l’objectif est de multiplier par 2 l’activité de ces deux établissements d’ici 3 ou 4 ans », prévient Jean-Luc Daniel qui compte s’appuyer beaucoup sur leurs directions régionales.
Celles-ci, encore trop embryonnaires parfois, sont tout de même assez proches du terrain pour diffuser l'information auprès des partenaires, rassurer les préteurs par leur expertise du risque et soutenir le processus de décision.
Et selon le conseiller d’Oséo, la vitesse d’exécution sera « LE » facteur principal de succès pour cette opération aussi économique que diplomatique, où la France entend montrer à la Tunisie qu’elle est réellement derrière elle.
« Vu le nombre de jeunes bien formés, mais sans perspectives concrètes, vu également les compétences qui existent en Tunisie, l’objectif est de multiplier par 2 l’activité de ces deux établissements d’ici 3 ou 4 ans », prévient Jean-Luc Daniel qui compte s’appuyer beaucoup sur leurs directions régionales.
Celles-ci, encore trop embryonnaires parfois, sont tout de même assez proches du terrain pour diffuser l'information auprès des partenaires, rassurer les préteurs par leur expertise du risque et soutenir le processus de décision.
Et selon le conseiller d’Oséo, la vitesse d’exécution sera « LE » facteur principal de succès pour cette opération aussi économique que diplomatique, où la France entend montrer à la Tunisie qu’elle est réellement derrière elle.