XL Airways : "Nous voulons faire venir les Américains avec le modèle low cost long courrier"

« Des deux compagnies contrôlées par le groupe islandais Straumur, XL Airways France était la pépite que nous souhaitions acquérir et sur laquelle nous voulons fonder un développement », explique Jean-Claude Werhle, le directeur général des fusions et acquisitions en Europe du fonds d’investissement participatif BeachSide.

Si XL Germany a été plus facile à acquérir, son dépôt de bilan le 27 décembre 2012 est considéré comme un simple « dommage collatéral ».

Les investisseurs se donnent six mois pour décider si l’activité allemande a encore un sens.

En attendant, BeachSide fait entrer aux côtés de Laurent Magnin, qui reste le Pdg de XL Airways France, un vice président, Stan Wraight, chargé de réfléchir au développement futur de l’activité française.

Si le lancement des lignes Antilles et Réunion a tenu les objectifs - avec un démarrage plus timide sur la Réunion - les nouveaux actionnaires de la compagnie croient au modèle low cost long courrier sur lequel Laurent Magnin a basé sa stratégie.

Et les chiffres parlent d’eux-mêmes.

XL Airways France a fini l’exercice 2012 clos au 31 octobre avec un chiffre d’affaires de l’ordre de 320 millions d’euros et sera bénéficiaire (les comptes ne sont pas encore audités) et en consolidé, le groupe français aura engrangé près de 400 millions d’euros.

La compagnie dispose par ailleurs d’une trésorerie de 30 millions d’euros.

« Nous voulons faire venir les Américains en Europe avec le modèle low cost long courrier », insiste Jean-Claude Werhle.

Les vols transatlantiques de XL sont donc appelés à se développer même si l’ouverture de Miami l’été prochain n’est pas encore définitivement actée.

La compagnie prévoit de faire rentrer un A 330 par an pour aller jusqu’à une flotte d’une dizaine d’appareils. Dans ces conditions, le chiffre d’affaires devrait atteindre le milliard d’euros d‘ici cinq ans.

Mais Jean-Claude Werhle qui, au sein de Beachside, détient à titre personnel 50,1% du tour de table de XL Airways n’exclut pas non plus un développement par acquisitions externes. L’objectif est d’obtenir une croissance de 10% par an.

L’investissement dans XL Airways France portera sur un terme assez long, avec une sortie possible d’ici cinq à sept ans. En fonction des résultats atteints.