Les sites d'échanges de billets de trains en France intéressent les opérateurs de transports, comme Voyages-scnf.com ou encore Blablacar. Certains veulent aujourd’hui devenir de véritables moteurs de recherche multi-transports - DR : Fotolia Vege
Les voyageurs à petit budget doivent être prévoyants.
Aujourd’hui plus que jamais, mieux vaut réserver son train très en avance pour être sûr d’obtenir les fameux Prem's.
Cette année, la SNCF a été encore plus prompte qu'à l'ordinaire en proposant ses billets d’été, le 5 février 2015.
Ceux qui ont oublié de mettre leur réveil à six heures du matin, ou qui ont changé d’avis sur leur voyage, peuvent néanmoins trouver une solution grâce aux sites d’échanges de billets.
Il existe en France trois grandes plates-formes sur lesquelles les voyageurs peuvent mettre en vente leurs tickets non échangeables ou non remboursables en toute légalité.
Car si la SNCF refuse de promouvoir ce type de services, elle ne les condamne pas, invitant simplement ses clients à faire preuve de vigilance quant aux billets nominatifs ou e-billets.
Aujourd’hui plus que jamais, mieux vaut réserver son train très en avance pour être sûr d’obtenir les fameux Prem's.
Cette année, la SNCF a été encore plus prompte qu'à l'ordinaire en proposant ses billets d’été, le 5 février 2015.
Ceux qui ont oublié de mettre leur réveil à six heures du matin, ou qui ont changé d’avis sur leur voyage, peuvent néanmoins trouver une solution grâce aux sites d’échanges de billets.
Il existe en France trois grandes plates-formes sur lesquelles les voyageurs peuvent mettre en vente leurs tickets non échangeables ou non remboursables en toute légalité.
Car si la SNCF refuse de promouvoir ce type de services, elle ne les condamne pas, invitant simplement ses clients à faire preuve de vigilance quant aux billets nominatifs ou e-billets.
Troc Des Trains engrange un chiffre d'affaires de 200 000 €
Autres articles
Le site le plus dépouillé est sans conteste celui de Troc des Trains.
Il a été créé en 2005 par Bernard Thomas, un ingénieur à la retraite, pour rendre service à sa fille. 600 à 700 nouveaux billets y sont déposés chaque jour.
"Le volume reste assez stable car le nombre de Prem's éligibles à la vente n’a pas augmenté", assure-t-il. Le site attire quotidiennement entre 10 000 et 20 000 visiteurs uniques à la recherche de petits prix.
Une communauté qui intéresse le leader du covoiturage Blablacar, Capitaine Train, ainsi que Voyages-sncf.com, avec lesquels Bernard Thomas a passé des accords.
Il joue ainsi un rôle d’apporteur d’affaires plutôt efficace : le taux de transformation des internautes venant de Troc des Trains atteint 25% sur Voyages-sncf.com.
Ces partenariats lui ont permis d’engranger l’an passé un chiffre d’affaires de 200 000 euros. Un complément plus que conséquent à la retraite, d'autant qu'il est quasiment seul pour gérer le site, avec quelques freelances s’occupant de la modération.
Une petite mine d’or qu’il laisse vivoter, sans forcément prendre le temps de la faire fructifier.
"Il est vrai que l’interface reste assez simple et que je ne fais pas grand-chose pour être connu. Mais je n’ai pas vraiment le temps de m’en occuper, d’autant que je n’ai pas fondé ce site pour gagner de l’argent mais pour rendre service.
Certaines personnes me contactent parfois pour me l’acheter, mais on verra le moment venu".
Il a été créé en 2005 par Bernard Thomas, un ingénieur à la retraite, pour rendre service à sa fille. 600 à 700 nouveaux billets y sont déposés chaque jour.
"Le volume reste assez stable car le nombre de Prem's éligibles à la vente n’a pas augmenté", assure-t-il. Le site attire quotidiennement entre 10 000 et 20 000 visiteurs uniques à la recherche de petits prix.
Une communauté qui intéresse le leader du covoiturage Blablacar, Capitaine Train, ainsi que Voyages-sncf.com, avec lesquels Bernard Thomas a passé des accords.
Il joue ainsi un rôle d’apporteur d’affaires plutôt efficace : le taux de transformation des internautes venant de Troc des Trains atteint 25% sur Voyages-sncf.com.
Ces partenariats lui ont permis d’engranger l’an passé un chiffre d’affaires de 200 000 euros. Un complément plus que conséquent à la retraite, d'autant qu'il est quasiment seul pour gérer le site, avec quelques freelances s’occupant de la modération.
Une petite mine d’or qu’il laisse vivoter, sans forcément prendre le temps de la faire fructifier.
"Il est vrai que l’interface reste assez simple et que je ne fais pas grand-chose pour être connu. Mais je n’ai pas vraiment le temps de m’en occuper, d’autant que je n’ai pas fondé ce site pour gagner de l’argent mais pour rendre service.
Certaines personnes me contactent parfois pour me l’acheter, mais on verra le moment venu".
Billets de train et autres services : spectacles, voyages...
A l’opposé du modèle artisanal de Troc des Trains, le site zePass, est clairement plus commercial.
Lancé en 2008, il a pris de l’ampleur depuis son rachat en 2012 par la société de billetterie Digitick.
Il a conservé son activité de revente de billets de trains qui représente aujourd’hui la moitié de son audience pour 30 à 40% de son chiffre d’affaires, sur lequel il préfère rester discret.
Grâce à son audience de 8 millions de visiteurs uniques par an et d’un million de membres, le site a lui aussi passé des accords avec Voyages-sncf.com ainsi que Liligo pour son onglet voyages.
Mais le tourisme ne semble pas être un axe de développement prioritaire, contrairement à son concurrent KelBillet.com.
Né la même année que Troc des Trains et sur un modèle collaboratif similaire, KelBillet a pris un virage plus commercial en 2009.
Yann Raoul, son PDG nous explique offrir plusieurs dizaines de milliers de billets par an, dont 80% sur le rail. A peine de quoi contenter ses 150 000 inscrits. "Nous avons 1 offre pour 90 demandes, les vendeurs sont sûrs de trouver un acheteur pour leur place".
Le site s’est forgé au fil du temps une vaste communauté de voyageurs à laquelle il propose d’autres services : spectacles, mais aussi voyages.
Il assure être devenu un leader en terme d’acquisition de trafic en France, grâce à ses 3 millions de visiteurs par mois, redirigeant un million de clients vers les sites de réservation.
Lancé en 2008, il a pris de l’ampleur depuis son rachat en 2012 par la société de billetterie Digitick.
Il a conservé son activité de revente de billets de trains qui représente aujourd’hui la moitié de son audience pour 30 à 40% de son chiffre d’affaires, sur lequel il préfère rester discret.
Grâce à son audience de 8 millions de visiteurs uniques par an et d’un million de membres, le site a lui aussi passé des accords avec Voyages-sncf.com ainsi que Liligo pour son onglet voyages.
Mais le tourisme ne semble pas être un axe de développement prioritaire, contrairement à son concurrent KelBillet.com.
Né la même année que Troc des Trains et sur un modèle collaboratif similaire, KelBillet a pris un virage plus commercial en 2009.
Yann Raoul, son PDG nous explique offrir plusieurs dizaines de milliers de billets par an, dont 80% sur le rail. A peine de quoi contenter ses 150 000 inscrits. "Nous avons 1 offre pour 90 demandes, les vendeurs sont sûrs de trouver un acheteur pour leur place".
Le site s’est forgé au fil du temps une vaste communauté de voyageurs à laquelle il propose d’autres services : spectacles, mais aussi voyages.
Il assure être devenu un leader en terme d’acquisition de trafic en France, grâce à ses 3 millions de visiteurs par mois, redirigeant un million de clients vers les sites de réservation.
L'avènement de plates-formes multi-transports
Il travaille aujourd’hui avec une trentaine de transporteurs et vient de signer avec six nouveaux acteurs, dont la Deutsche Bahn ou les voyages el Corte Ingles.
Yann Raoul certifie que son entreprise de 16 personnes est rentable, avec un volume d’affaires de 35 millions d’euros.
Il vient de procéder à une levée de fonds de 2 millions d’euros auprès de Bpifrance et CIC Entreprises pour financer son développement européen sous le nom de Gopili.
Après s’être implanté au Royaume-Uni, il vient d’annoncer son ouverture en Espagne. "La revente de tickets de train n’est plus le cœur de notre activité, car c’est un service collaboratif pour lequel les gens ne veulent pas payer.
Nous voulons désormais mettre en avant la pluralité des offres sur notre plate-forme qui permet de trouver la meilleure offre de transports que ce soit en train, en bus, en avion ou en covoiturage".
La loi Macron qui va libéraliser le voyage en autocar devrait d’ailleurs faire ses affaires et poser les jalons d'un vaste portail européen, regroupant l'ensemble de l'offre de transport disponible.
Un site qui pourrait à terme intéresser les agents de voyages.
Yann Raoul certifie que son entreprise de 16 personnes est rentable, avec un volume d’affaires de 35 millions d’euros.
Il vient de procéder à une levée de fonds de 2 millions d’euros auprès de Bpifrance et CIC Entreprises pour financer son développement européen sous le nom de Gopili.
Après s’être implanté au Royaume-Uni, il vient d’annoncer son ouverture en Espagne. "La revente de tickets de train n’est plus le cœur de notre activité, car c’est un service collaboratif pour lequel les gens ne veulent pas payer.
Nous voulons désormais mettre en avant la pluralité des offres sur notre plate-forme qui permet de trouver la meilleure offre de transports que ce soit en train, en bus, en avion ou en covoiturage".
La loi Macron qui va libéraliser le voyage en autocar devrait d’ailleurs faire ses affaires et poser les jalons d'un vaste portail européen, regroupant l'ensemble de l'offre de transport disponible.
Un site qui pourrait à terme intéresser les agents de voyages.