Promotion des tour-opérateurs : Code Projet "Vatol" pour le Seto !

René-Marc Chikli, président du Seto est très clair : "Face à la directive sur les voyages à forfaits qui sera effective en 2017, nous allons (les tour-opérateurs, ndlr) nous retrouver en concurrence frontale face à ceux qui vont forcément la dévier".

Allusion limpide envers ces opérateurs, compagnies aériennes entre autres, qui proposent le "click and through".

Un billet d'avion, un hôtel et pourquoi pas une location de voiture… Réservés et payés sur des sites différents et sans grande garantie pour le consommateur…

Incidemment et au passage, le patron du Seto ne manque pas de souligner que c'est un sujet primordial pour ses membres et que le sujet figurait sans la fameuse "note interne" qui avait fait le tour de la profession en juillet dernier.

"Au lieu de faire circuler des conneries, on ferait mieux de se pencher sur les vrais problèmes. Nous avons eu, certes, des divergences (avec le Snav et l'APST, ndlr), mais nous devons avant tout préserver ensembles nos valeurs !"

Du coup, en espérant que les autres institutions de la profession suivront, les TO ont constitué un groupe de travail* afin de définir "sur quoi s'engager envers le client", qu'il soit distributeur ou voyageur. Le fameux projet Vatol.

Ils ont donc, à travers un questionnaire bien fourni, engagé une vaste campagne d'enquête auprès de quelque 25.000 clients. Les résultats ont été dévoilés lors de ce dernier Forum du Seto en début de semaine, à Lyon.

Pas de surprises dans les grandes attentes des clients : qualité du service et du produit, prix fixes et sans changements de dernière minute, accompagnement francophone, offre adaptée aux envies des voyageurs, prise en charge par l'organisateur des formalités administratives et une assistance 24h/24 !

Rien que du très classique.

La question reste maintenant de savoir "ce que nous pouvons faire ensemble, que nous ne puissions faire tout seul ?" demande René Marc Chikli.

Un bel appel à collaboration avec le Snav, n'est-il pas, d'autant qu'il enfonce un peu le clou, en précisant qu'à "force de travailler ensemble, on trouvera bien un moyen de fonder enfin cette confédération, sans problèmes d'égos ou de gouvernance.

Nous devrons montrer le vrai visage de cette profession, nous concerter et parler d'une même voix aux pouvoirs publics".

Sans doute le grand chantier de nos institutionnels pour l'année 2016 !

* Sous la direction de Serge Laurens (Transat France), la commission est composée de Sophie Landes (Asia), Pauline Rouri (Thomas Cook) et Marie Allantaz (Escaet).