Sahra Hagani, avocat du cabinet Fidal a tenté de remettre un peu d’ordre. Simplement : « Juridiquement, dit-elle, vous êtes hors la loi » à l’attention des distributeurs - Depositphotos.com darknula
« Restons unis, aimons-nous (les uns les autres, ndDG) déclaraient René-Marc Chikli, président du Seto, en introduction au sujet « phare » de ce Forum réuni à Porto au Portugal, « Réflexion autour d’un nouveau modèle d’organisation des flux financiers ».
Par le grand Caramba, on n’a pas été déçu !
Faut dire que, finalement, cette « grande famille » des tour-opérateurs français avait bien fait d’inviter l’ex-président de Thomas Cook France, Nicolas Delord, par qui, finalement, l’on a pu découvrir l’ampleur du désastre Thomas Cook.
45 millions d’euros de sinistre pour l’APST, sans compter une flopée de tour-opérateurs « tiers », plantés parfois jusqu’à plus d’un million d’euros.
Tout ça parce que, éternel problème, entre distributeurs et producteurs, les « usages », les « coutumes », vieilles depuis des décennies… sont totalement inéquitables.
En clair, les distributeurs, après avoir vendu un voyage, produit par un voyagiste, encaissent l’argent du client final et reversent auprès du fabricant de voyage le prix de la prestation bien après le retour du client !
Ce qui assure auprès de l’agence une trésorerie souvent confortable, oblige le voyagiste à se serrer la ceinture…
LIRE AUSSI : Délais de paiement Agences - Producteurs : "Nous sommes assis sur un baril de TNT !"
Par le grand Caramba, on n’a pas été déçu !
Faut dire que, finalement, cette « grande famille » des tour-opérateurs français avait bien fait d’inviter l’ex-président de Thomas Cook France, Nicolas Delord, par qui, finalement, l’on a pu découvrir l’ampleur du désastre Thomas Cook.
45 millions d’euros de sinistre pour l’APST, sans compter une flopée de tour-opérateurs « tiers », plantés parfois jusqu’à plus d’un million d’euros.
Tout ça parce que, éternel problème, entre distributeurs et producteurs, les « usages », les « coutumes », vieilles depuis des décennies… sont totalement inéquitables.
En clair, les distributeurs, après avoir vendu un voyage, produit par un voyagiste, encaissent l’argent du client final et reversent auprès du fabricant de voyage le prix de la prestation bien après le retour du client !
Ce qui assure auprès de l’agence une trésorerie souvent confortable, oblige le voyagiste à se serrer la ceinture…
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L’affaire Thomas Cook sera peut-être le détonateur d’une nouvelle donne. Un « new deal » comme on disait après la guerre.
Sahra Hagani, brillante et fort jolie avocate du cabinet Fidal a tenté de remettre un peu d’ordre. Simplement : « juridiquement, dit-elle, vous êtes hors la loi » à l’attention des distributeurs.
Silence dans la salle, abasourdie par cette annonce, laquelle, finalement, n’est pas une grande surprise.
Mais, à la décharge des uns et des autres, qui connait véritablement la loi, surtout lorsque, depuis au moins trente ans, les coutumes ancestrales ont quasi fait « force de loi » !
Et pourtant. Maître Sarah est claire. Très claire même. La réglementation sur les délais de paiement est très claire : 60 jours maxi après émission de facture, parfois 45 jours et basta.
Et si ces délais ne sont pas respectés, la DGCCRF a renforcé non seulement ses contrôles, mais également les sanctions, qui peuvent atteindre maintenant jusqu’à 4 millions d’euros ! Ce qui fait quand même un paquet de monnaie…
Parce que, explique la jeune femme, la plupart du temps, les factures émises par le voyagiste envers son distributeur sont payées largement hors « délai légal », en grosse majorité 90 jours après !
Sahra Hagani, brillante et fort jolie avocate du cabinet Fidal a tenté de remettre un peu d’ordre. Simplement : « juridiquement, dit-elle, vous êtes hors la loi » à l’attention des distributeurs.
Silence dans la salle, abasourdie par cette annonce, laquelle, finalement, n’est pas une grande surprise.
Mais, à la décharge des uns et des autres, qui connait véritablement la loi, surtout lorsque, depuis au moins trente ans, les coutumes ancestrales ont quasi fait « force de loi » !
Et pourtant. Maître Sarah est claire. Très claire même. La réglementation sur les délais de paiement est très claire : 60 jours maxi après émission de facture, parfois 45 jours et basta.
Et si ces délais ne sont pas respectés, la DGCCRF a renforcé non seulement ses contrôles, mais également les sanctions, qui peuvent atteindre maintenant jusqu’à 4 millions d’euros ! Ce qui fait quand même un paquet de monnaie…
Parce que, explique la jeune femme, la plupart du temps, les factures émises par le voyagiste envers son distributeur sont payées largement hors « délai légal », en grosse majorité 90 jours après !
Stupeur dans la salle, émotion intense de Laurent Abitbol, président de Selectour, lequel avait d’ores et déjà opposé un « niet » catégorique à tout changement dans la gestion de ces fameux flux financiers.
Étonnement de Jean-Pierre Mas, président des EdV…
Seulement, et c’est un fait, « dura Lex, sed Lex ». Imparable juridiquement.
Et la chute de Thomas Cook risque d’attirer les experts de la DGCCRF sur ces pratiques issues de la coutume ancestrale au détriment de la loi !
Un vrai problème.
Pas question cependant d’entrer en conflit ouvert entre les deux grands acteurs du secteur. « Soyons intelligents ensemble », tempère René-Marc Chikli, pas mécontent cependant de son coup.
Et il est certain qu’il existe des solutions, à condition, effectivement, de se mettre autour d’une table (ou de ce que vous voulez d’ailleurs) et de réfléchir dans un esprit de coopération.
Ce que confirmera d’ailleurs le patron d’Exotismes, Gilbert Cisneros, lequel très prosaïquement, va résumer tout ça à la manière marseillaise : « si je comprends bien, nous avons intérêt à réfléchir vite, car nous sommes tous assis sur un baril de TNT » !
Il est vrai qu’une amende qui peut atteindre les 4 millions d’euros, ça laisse quand même un peu rêveur !
Étonnement de Jean-Pierre Mas, président des EdV…
Seulement, et c’est un fait, « dura Lex, sed Lex ». Imparable juridiquement.
Et la chute de Thomas Cook risque d’attirer les experts de la DGCCRF sur ces pratiques issues de la coutume ancestrale au détriment de la loi !
Un vrai problème.
Pas question cependant d’entrer en conflit ouvert entre les deux grands acteurs du secteur. « Soyons intelligents ensemble », tempère René-Marc Chikli, pas mécontent cependant de son coup.
Et il est certain qu’il existe des solutions, à condition, effectivement, de se mettre autour d’une table (ou de ce que vous voulez d’ailleurs) et de réfléchir dans un esprit de coopération.
Ce que confirmera d’ailleurs le patron d’Exotismes, Gilbert Cisneros, lequel très prosaïquement, va résumer tout ça à la manière marseillaise : « si je comprends bien, nous avons intérêt à réfléchir vite, car nous sommes tous assis sur un baril de TNT » !
Il est vrai qu’une amende qui peut atteindre les 4 millions d’euros, ça laisse quand même un peu rêveur !