TourMaG.com, le média spécialiste du tourisme francophone

logo TourMaG  




La case de l’Oncle Dom : Dura lex, sed lex !

L'édito de Dominique Gobert


On ne peut pas dire que cette fin de saison aura été calme, non seulement en général, mais particulièrement dans le secteur du tourisme. Faillites en cascades notamment et qui remettent en cause le fonctionnement même du marché français…


le Dimanche 15 Décembre 2019

Lors de leur Forum annuel, les voyagistes du Seto ont (enfin ?) mis les pieds dans le plat. Et ça risque de faire sacrément mal ! - Depositphotos.com SergPoznanskiy
Lors de leur Forum annuel, les voyagistes du Seto ont (enfin ?) mis les pieds dans le plat. Et ça risque de faire sacrément mal ! - Depositphotos.com SergPoznanskiy
« Dura Lex, sed Lex » (dure est la loi, mais c'est la loi). Cette locution latine dont je n’ai pas trouvé l’auteur prend tout son sens aujourd’hui, particulièrement dans cette période un peu improbable. Et pourtant, qu’on le veuille ou pas, la Loi, c’est la Loi et faut bien faire avec…

Indirectement, ou plutôt tout à fait directement, c’est la faillite de Thomas Cook qui a suscité cet émoi, après le séisme financier qu’elle a causé dans la profession. Je rappelle quand même que cette situation a mis à mal l’équilibre financier de la Caisse de Solidarité des professionnels, l’APST et qu’il faudra bien, d’une manière ou d’une autre, assumer les quelque 45 millions de « pertes ».

Sans oublier tous ces voyagistes « tiers », distribués par Thomas Cook France et qui ont été plantés de façon importante : plusieurs en sont de millions d’euros évanouis… et sans aucune chance de les récupérer.

Du coup, lors de leur Forum annuel, les voyagistes du Seto ont (enfin ?) mis les pieds dans le plat. Et ça risque de faire sacrément mal !

La Loi concernant les délais de paiement et des flux financiers entre professionnels, le terme BtoB est particulièrement important, est clair et impitoyable. On ne peut pas dépasser le délai de paiement de plus de 60 jours, maximum. Et si tel est le cas, l’amende est considérable : 2 millions d’euros au bas mot, jusqu’à 4 millions en cas de récidive.

De quoi mettre tout le monde dans l’embarras, malgré les récriminations de la majorité des distributeurs…

Attention, les voyagistes sont aussi en défaillance, dans la mesure où le paiement des commissions envers les distributeurs s’effectue bien après les délais légaux. Je te paie bien après, tu me paies bien après !

Et là, va falloir aussi faire fi de ces coutumes ancestrales, va falloir être intelligents et surtout, ne pas rester droit dans ses bottes en affirmant « Non » !

Un débat qui risque d’animer la profession dès cette rentrée 2020.

Si le syndicat des TO, le Seto, se sent plutôt pas trop mal dans ses baskets, la position du Znav, enfin des Entreprises du Voyage (je n’arrive pas à m’y faire) devient pour le moins délicate.

Dominique Gobert - DR
Dominique Gobert - DR
Ce syndicat, représentatif de l’ensemble des professionnels du Tourisme en France, rassemble à la fois les distributeurs et les producteurs, voyagistes.

Et quelle position adopter face à deux attitudes totalement contradictoires ? Jean-Pierre Mas, président de ces EdV va devoir faire preuve de toute la finesse de son sens politique pour débrouiller une telle situation… J’avoue que la position est assez inconfortable.

Tiens et pour finir, en parlant de loi, j’ai une petite pensée pour tous ces malheureux salariés évincés de Thomas Cook France qui vont sûrement passer un "joyeux" Noël.

Dominique Gobert Publié par Dominique Gobert Editorialiste - TourMaG.com
Voir tous les articles de Dominique Gobert
  • picto email

Lu 2056 fois

Notez

Nouveau commentaire :

Tous les commentaires discourtois, injurieux ou diffamatoires seront aussitôt supprimés par le modérateur.
Signaler un abus

Dans la même rubrique :
< >




































TourMaG.com
  • Instagram
  • Twitter
  • Facebook
  • YouTube
  • LinkedIn
  • GooglePlay
  • appstore
  • Google News
  • Bing Actus
  • Actus sur WhatsApp
 
Site certifié ACPM, le tiers de confiance - la valeur des médias