À la tête des EdV, Valérie Boned obtient déjà des avancées

Avant de rentrer dans le détail des chiffres, et dans la perspective des prochaines élections législatives, Valérie Boned a fait part de ce « temps politique et économique particulier » occasionnant « une incertitude sur ce qui va se passer dans les semaines à venir ».

Conséquence : « des dossiers engagés sont un peu suspendus ».

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Sur bon nombre de ces dossiers, « nous travaillons en très grande proximité avec l’APST » a rappelé la dirigeante qui dit avoir beaucoup œuvré comme tous les autres pays européens sur la limitation des acomptes (Ndlr : Dans le cadre de la réforme de la directive des voyages à forfait, la Commission européenne souhaite limiter les acomptes versés par les clients aux voyagistes à 25% du prix du forfait).

Bonne nouvelle : « la nouvelle présidente de la Commission a regardé le texte d’un peu plus près et a modifié certaines choses ».

« Dans la dernière version que l’on nous a présenté hier, il n’est plus question de limitation des acomptes » indique Valérie Boned. Et de dire que « la position des professionnels européens relayés par l’Ectaa a été entendue, nous allons continuer de suivre ce dossier ».

Dans son allocution, la présidente des EdV a listé « les différents services mis en place ces derniers mois par le syndicat en plus de ceux qui existent déjà ».

Les « Rendez-vous d’experts », environ deux par mois, auxquels les adhérents peuvent se connecter pour aborder des sujets très concrets (juridique, social, intelligence artificielle…).

Une adresse « experte » spécifique : expert-social@edv.travel a même été créée afin que les adhérents puissent avoir une réponse écrite dans des délais très rapides. Une première Newsletter qui sera mensuelle a également été lancée : Travel Experts News.

La formation n’est pas oubliée avec le partenariat mis en place avec TravelPro Formations by UMIH Formation.

Par ailleurs, et après deux ans de blocage, Valérie Boned se félicite d’avoir obtenu fin 2023 un accord sur les salaires minima.

La dirigeante fait part aussi de la « nouvelle dynamique du Conseil du Voyage en France ». « Selon un sondage, environ 500 entreprises sur 1 600 vendent, ou se déclarent intéressées pour vendre la France ».

Les EdV ont aussi candidaté auprès d’Atout France pour l’obtention d’un budget consacré à la mise en place d’une plate-forme valorisant les adhérents qui vendent la France, « nous l’avons eu et nous en sommes fiers » résume Valérie Boned.

Autre initiative, la refonte du CRM pour gagner en interactivité et efficacité. Par ailleurs l’Observatoire Entreprises du Voyage – Orchestra est en train d’évoluer. Une nouvelle version sera présentée à la rentrée.

Objectif : « Être plus proche en qualitatif et en comportement du client sur les chiffres que l’on va publier ».

À propos de l’activité, Valérie Boned a évoqué « une très belle dynamique en début de l’année, dépassant les chiffres de l’année de référence 2019 ». Cependant, « depuis un mois ou deux, on accuse un ralentissement, sur la partie incoming et outgoing et quels que soient les opérateurs ».

Le pouvoir d’achat, l’inflation, les JO ne sont pas étrangers à ce phénomène. Sur le baromètre EdV, ce se traduit par une baisse de 6% des prises de réservations sur ce mois de mai par rapport à 2019.

Toutefois, signe positif, certains adhérents font part ces derniers jours « d’un frémissement qui va dans le bon sens ». À suivre donc.

Parmi les sujets de préoccupation, les grèves des compagnies aériennes, et plus encore celles des contrôleurs aériens, « trois fois en huit mois », qui impactent sérieusement l’activité des professionnels du voyage. « On est attentifs à tout cela » signale Valérie Boned consciente aussi que « la DGAC, c’est ce qu’il y a de plus inattaquable ».

Le dossier FTI, « un sujet qui n’est pas équivalent à ce qui a pu se passer par ailleurs ». Pour autant, « je suis en relation directe avec les représentants en France, avec IATA, avec l’administrateur judiciaire nommé il y a quelques jours » déclare Valérie Boned qui précise que le syndicat est « à votre disposition comme il l’a toujours été ».

Enfin la présidente des Entreprises du Voyage a ponctué son intervention en évoquant le prochain congrès du syndicat à Val d’Isère, du 26 au 29 juin, qui réunira « 320 participants ».

Concernant les chiffres divulgués durant l’Assemblée Générale, les cotisations représentent 1,33 million d’euros en 2023 (1,30 en 2022). Les charges quant à elles s’élèvent à 1,92 millions d’euros en 2023 (1,64 en 2022). Le résultat est 113 000 euros l’an dernier contre 243 000 euros en 2022. Pour 2024, le syndicat table sur un résultat de 32 900 euros (1,66 million d’euros en produits et 1,63 million d’euros en charges).