Boarding Box, quand le voyage débute par des cadeaux - Crédit photo : Boarding box
Alors que sur les éductours, parfois, nous entendons des messages de lassitude d'agents de voyages désabusés face à l'évolution de leur métier, les nouvelles générations continuent de regarder avec avidité le secteur.
Une récente étude de Booking, menée sur 22 000 personnes âgées entre 16 et 24 ans révèle que 54 % des sondés souhaitent avoir l'opportunité de voyager pour leur travail.
Elles ne sont pas de la génération Z, mais la précédente, les Y. Leila et Hana Abedrabou à peine sorties de l'école de commerce mènent un travail de recherche pour trouver une idée novatrice afin de créer leur propre agence de voyages.
"Pour tout vous dire Hana a été l'instigatrice de Boardingbox. Elle voulait se lancer dans le tourisme, mais dans un secteur avec une telle concurrence, il nous fallait un nouveau produit pour se démarquer" explique Leila Abedrabou, co-fondatrice de l'agence.
Et c'est tout simplement en regardant autour d'elle que la lumière est apparue à la plus jeune des sœurs. En effet, étant fan des box et ayant différents abonnements, la jeune femme décide de s'inspirer de ce concept pour installer la marque de fabrique de sa future agence de voyages.
Si cette dernière se veut totalement sur-mesure avec des séjours conçus "comme si nous les organisions pour nous", elle se démarque par l'envoi d'une box cadeau assez volumineuse pour faire débuter le voyage depuis le salon de ses clients.
En plus de plusieurs surprises, dont la base est composée d'un livre du Petit Futé et d'un appareil photo jetable, la boîte comporte tous les documents pour le séjour.
Ce n'est pas un simple gadget, mais à la fois un outil marketing, de communication de fidélisation et d'organisation du voyage.
Boardingbox s'appuie aussi sur une autre particularité.
Une récente étude de Booking, menée sur 22 000 personnes âgées entre 16 et 24 ans révèle que 54 % des sondés souhaitent avoir l'opportunité de voyager pour leur travail.
Elles ne sont pas de la génération Z, mais la précédente, les Y. Leila et Hana Abedrabou à peine sorties de l'école de commerce mènent un travail de recherche pour trouver une idée novatrice afin de créer leur propre agence de voyages.
"Pour tout vous dire Hana a été l'instigatrice de Boardingbox. Elle voulait se lancer dans le tourisme, mais dans un secteur avec une telle concurrence, il nous fallait un nouveau produit pour se démarquer" explique Leila Abedrabou, co-fondatrice de l'agence.
Et c'est tout simplement en regardant autour d'elle que la lumière est apparue à la plus jeune des sœurs. En effet, étant fan des box et ayant différents abonnements, la jeune femme décide de s'inspirer de ce concept pour installer la marque de fabrique de sa future agence de voyages.
Si cette dernière se veut totalement sur-mesure avec des séjours conçus "comme si nous les organisions pour nous", elle se démarque par l'envoi d'une box cadeau assez volumineuse pour faire débuter le voyage depuis le salon de ses clients.
En plus de plusieurs surprises, dont la base est composée d'un livre du Petit Futé et d'un appareil photo jetable, la boîte comporte tous les documents pour le séjour.
Ce n'est pas un simple gadget, mais à la fois un outil marketing, de communication de fidélisation et d'organisation du voyage.
Boardingbox s'appuie aussi sur une autre particularité.
Des voyages de 400 à plus de 10 000 euros
Autres articles
-
Avoirs, voyages annulés : de nouvelles obligations pour les garants 🔑
-
Colombus Voyages : des voyages de mère... en fils ! 🔑
-
Emirates et son store sont-ils en dehors des clous ? 🔑
-
Altares : "Forte incertitude sur la consommation des ménages" 🔑
-
Pourquoi Xavier Niel a Free et n'a pas tout compris... au voyage ? 🔑
Pour les internautes n'ayant pas d'idées sur leur prochain lieu de villégiature, l'agence a une solution.
"Nous proposons aux voyageurs indécis de remplir un questionnaire pour en savoir plus sur leurs envies.
Suite à cela, nous travaillons son dossier et lui adressons un mail, au plus tard une semaine après sa demande, pour lui proposer 5 idées de séjours," rapporte Leila Abedrabou co-fondatrice de Boardingbox.
Si jamais le prospect ne trouve pas son bonheur, une nouvelle proposition lui sera envoyée, et au 3e devis, une facturation de 10 euros sera appliquée.
"Nous ne travaillons pas pour rien, il est important de valoriser son savoir-faire.
Après je dois dire que nous ne sommes jamais arrivées à ce stade, généralement la 2e proposition suffit à convaincre le client."
Après seulement 9 mois d'existence sur internet, l'agence de voyages en ligne enregistre une à deux commandes par jour.
Une statistique qui n'est pas anodine puisque les deux sœurs pourraient déjà se verser un salaire, mais elles préfèrent réinvestir et capitaliser sur les sommes touchées pour développer Boardingbox.
Elles peuvent ainsi compter d'une part sur une clientèle relativement jeune, pas nécessairement composée de grands voyageurs et d'autre part sur une communauté de footballeurs professionnels constituée grâce à leur réseau personnel.
L'agence fait ainsi le grand écart et vend des voyages compris entre 400 € et plus de 10 000 euros.
"Nous proposons aux voyageurs indécis de remplir un questionnaire pour en savoir plus sur leurs envies.
Suite à cela, nous travaillons son dossier et lui adressons un mail, au plus tard une semaine après sa demande, pour lui proposer 5 idées de séjours," rapporte Leila Abedrabou co-fondatrice de Boardingbox.
Si jamais le prospect ne trouve pas son bonheur, une nouvelle proposition lui sera envoyée, et au 3e devis, une facturation de 10 euros sera appliquée.
"Nous ne travaillons pas pour rien, il est important de valoriser son savoir-faire.
Après je dois dire que nous ne sommes jamais arrivées à ce stade, généralement la 2e proposition suffit à convaincre le client."
Après seulement 9 mois d'existence sur internet, l'agence de voyages en ligne enregistre une à deux commandes par jour.
Une statistique qui n'est pas anodine puisque les deux sœurs pourraient déjà se verser un salaire, mais elles préfèrent réinvestir et capitaliser sur les sommes touchées pour développer Boardingbox.
Elles peuvent ainsi compter d'une part sur une clientèle relativement jeune, pas nécessairement composée de grands voyageurs et d'autre part sur une communauté de footballeurs professionnels constituée grâce à leur réseau personnel.
L'agence fait ainsi le grand écart et vend des voyages compris entre 400 € et plus de 10 000 euros.
Instagram comme principal levier
Pour exister sur la Toile, Boardingbox s'appuie sur différents leviers.
Tout d'abord un site web efficient. La nouvelle version de la plateforme fonctionne très bien grâce notamment au bouche-à-oreille. Ce n'est pas tout puisque "nous arrivons dans les premiers lorsque l'internaute tape Boardingbox, bien que nous n'ayons pas nécessairement travaillé notre référencement."
Un coup de chance sur lequel les jeunes femmes ne veulent pas seulement s'appuyer.
Pour ne pas être dépendantes d'une clientèle particulièrement exigeante et qui nécessite d'être prise en main totalement pour l'organisation de ses voyages, Leila et Hana souhaitent développer d'autres moyens pour rentrer en contact avec de potentiels clients.
Instagram représente un canal important "tous les sportifs de haut niveau nous contactent dessus, essentiellement par manque de temps. Nous avons aussi des clients qui partagent les photos de leur box ou encore des influenceurs ayant participé à notre campagne de crowdfunding."
Dans les prochains mois, l'agence souhaite se développer dans le BtoB et attirer des comités d'entreprise. A terme, "nous voulons faire voyager tout le monde et continuer à proposer des séjours entièrement sur-mesure.
Ce sont nos atouts, et au-delà des box, nos clients aiment que nous fassions toutes les démarches et que nous leur proposons des idées de voyages personnalisées.
Tout d'abord un site web efficient. La nouvelle version de la plateforme fonctionne très bien grâce notamment au bouche-à-oreille. Ce n'est pas tout puisque "nous arrivons dans les premiers lorsque l'internaute tape Boardingbox, bien que nous n'ayons pas nécessairement travaillé notre référencement."
Un coup de chance sur lequel les jeunes femmes ne veulent pas seulement s'appuyer.
Pour ne pas être dépendantes d'une clientèle particulièrement exigeante et qui nécessite d'être prise en main totalement pour l'organisation de ses voyages, Leila et Hana souhaitent développer d'autres moyens pour rentrer en contact avec de potentiels clients.
Instagram représente un canal important "tous les sportifs de haut niveau nous contactent dessus, essentiellement par manque de temps. Nous avons aussi des clients qui partagent les photos de leur box ou encore des influenceurs ayant participé à notre campagne de crowdfunding."
Dans les prochains mois, l'agence souhaite se développer dans le BtoB et attirer des comités d'entreprise. A terme, "nous voulons faire voyager tout le monde et continuer à proposer des séjours entièrement sur-mesure.
Ce sont nos atouts, et au-delà des box, nos clients aiment que nous fassions toutes les démarches et que nous leur proposons des idées de voyages personnalisées.
Le tourisme milieu peu solidaire ?
Pour grandir, Boardingbox cherche actuellement des investisseurs d'ici septembre 2019, d'autant que les box prennent énormément de temps.
Des partenariats avec les marques pour créer une boîte cadeaux à moindre coût à l'assemblage, cela ne se fait pas en quelques minutes. Mais la satisfaction est telle que les deux sœurs n'envisagent pas arrêter.
Mais quid de la marge ? "La box a un coût réel que nous préférons garder secret. En tout cas ça ne rogne pas trop sur notre marge, nous dégageons assez d'argent sur chaque voyage," confie Leila Abedrabou. L'opération de communication étant plus importante que l'impact financier.
Si pour le moment la fratrie découvre avec avidité le secteur du voyage et s'enthousiasme pour cette nouvelle activité, un point a froissé les jeunes fondatrices.
"On ne s'attendait pas à une si longue démarche pour l'immatriculation, cela nous a pris près d'un an. Nous aurions dû nous faire accompagner, mais dans l'ensemble ce qui nous a frappés, c'est le manque de solidarité dans ce secteur," confie la jeune fondatrice.
"Je m'attendais à une communauté plus soudée, par exemple les grosses chaînes hôtelières ne veulent pas travailler avec nous parce que nous n'avons pas le code IATA." Pour éviter d'autres écueils, les entrepreneuses se questionnent sur les bienfaits de l'intégration à un réseau.
Malgré ces déboires, et face à un monde du tourisme plus compliqué que prévu, les deux sœurs se donnent deux à trois ans pour développer Boardingbox.
Avec un rythme de travail intensif, du bouche à oreille et déjà de nombreux clients, la nouvelle agence n'est pas prête d'être mise en boîte.
Des partenariats avec les marques pour créer une boîte cadeaux à moindre coût à l'assemblage, cela ne se fait pas en quelques minutes. Mais la satisfaction est telle que les deux sœurs n'envisagent pas arrêter.
Mais quid de la marge ? "La box a un coût réel que nous préférons garder secret. En tout cas ça ne rogne pas trop sur notre marge, nous dégageons assez d'argent sur chaque voyage," confie Leila Abedrabou. L'opération de communication étant plus importante que l'impact financier.
Si pour le moment la fratrie découvre avec avidité le secteur du voyage et s'enthousiasme pour cette nouvelle activité, un point a froissé les jeunes fondatrices.
"On ne s'attendait pas à une si longue démarche pour l'immatriculation, cela nous a pris près d'un an. Nous aurions dû nous faire accompagner, mais dans l'ensemble ce qui nous a frappés, c'est le manque de solidarité dans ce secteur," confie la jeune fondatrice.
"Je m'attendais à une communauté plus soudée, par exemple les grosses chaînes hôtelières ne veulent pas travailler avec nous parce que nous n'avons pas le code IATA." Pour éviter d'autres écueils, les entrepreneuses se questionnent sur les bienfaits de l'intégration à un réseau.
Malgré ces déboires, et face à un monde du tourisme plus compliqué que prévu, les deux sœurs se donnent deux à trois ans pour développer Boardingbox.
Avec un rythme de travail intensif, du bouche à oreille et déjà de nombreux clients, la nouvelle agence n'est pas prête d'être mise en boîte.
Informations sur Boarding Box :
- Un site internet et pas d'agence physique "question de génération"
- La particularité : envoyer une box cadeaux aux clients quelques jours avant le départ
- Immatriculation auprès d'Atout-France en novembre 2018,
- Entre une et deux réservations par jour,
- Le panier moyen pour un court séjour (moins d'une semaine) : 627 euros,
- Le panier moyen pour un long séjour (plus d'une semaine) : 3 562 euros.
- La particularité : envoyer une box cadeaux aux clients quelques jours avant le départ
- Immatriculation auprès d'Atout-France en novembre 2018,
- Entre une et deux réservations par jour,
- Le panier moyen pour un court séjour (moins d'une semaine) : 627 euros,
- Le panier moyen pour un long séjour (plus d'une semaine) : 3 562 euros.