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Bob Crandall, l’emblématique patron d’American Airlines qui a su hisser sa compagnie à une toute première place mondiale, a la réputation d’appeler un chat, un chat. Devant le parterre des spécialistes réunis par le WAF à Paris, il a été fidèle à son image.
Pour lui, la seule issue pour sortir de la crise actuelle du transport aérien, c’est d'y remettre de la régulation. Un point de vue d‘autant plus paradoxal que le Texan a su, mieux que tous les autres, tirer profit de la dérégulation du ciel domestique américain depuis sa mise en place en 1978, occasionnant une descente en vrille des transporteurs tout puissants de l’époque, Eastern, Pan Am, TWA…
Mais, constate-t-il avec le recul, les pertes alignées par le transport aérien depuis la dérégulation sont abyssales. C’est donc que le marché tel qu’il est aujourd’hui ne fonctionne pas. Et l’ex-dirigeant d’American Airlines de suggérer la mise en place de nouvelles règles de fonctionnement.
« Dans cette affaire, les autorités n’ont pris en considération que l’intérêt des consommateurs, jamais celui des opérateurs. De mon point de vue, les tarifs devraient être régulés à nouveau pour que les compagnies aériennes redeviennent profitables. D’autant qu’il leur sera encore plus difficile, dans les circonstances actuelles, d’obtenir des crédits bancaires si elles sont déficitaires. »
Une certaine régulation de l’activité, c’est également ce que Jean-Cyril Spinetta, le président d’Air France-KLM est prêt à réclamer. « Notre industrie vit une crise permanente. Alors, soit tous les dirigeants des compagnies sont des imbéciles, soit il y a un problème de dérégulation ».
Et pour le patron d’Air France-KLM, s’il y a des règles à installer c’est d’abord pour interdire les subventions qui sont « revenues massivement dans le transport aérien. » Et freiner ainsi l’essor des low cost qui bénéficient de généreux accompagnements financiers des chambres de commerce régionales pour opérer sur leurs aéroports. Ces subventions permettent fausser le marché avec des tarifs ridiculement bas. « Nous sommes en pleine Absurdie », assène-t-il.
Pour lui, la seule issue pour sortir de la crise actuelle du transport aérien, c’est d'y remettre de la régulation. Un point de vue d‘autant plus paradoxal que le Texan a su, mieux que tous les autres, tirer profit de la dérégulation du ciel domestique américain depuis sa mise en place en 1978, occasionnant une descente en vrille des transporteurs tout puissants de l’époque, Eastern, Pan Am, TWA…
Mais, constate-t-il avec le recul, les pertes alignées par le transport aérien depuis la dérégulation sont abyssales. C’est donc que le marché tel qu’il est aujourd’hui ne fonctionne pas. Et l’ex-dirigeant d’American Airlines de suggérer la mise en place de nouvelles règles de fonctionnement.
« Dans cette affaire, les autorités n’ont pris en considération que l’intérêt des consommateurs, jamais celui des opérateurs. De mon point de vue, les tarifs devraient être régulés à nouveau pour que les compagnies aériennes redeviennent profitables. D’autant qu’il leur sera encore plus difficile, dans les circonstances actuelles, d’obtenir des crédits bancaires si elles sont déficitaires. »
Une certaine régulation de l’activité, c’est également ce que Jean-Cyril Spinetta, le président d’Air France-KLM est prêt à réclamer. « Notre industrie vit une crise permanente. Alors, soit tous les dirigeants des compagnies sont des imbéciles, soit il y a un problème de dérégulation ».
Et pour le patron d’Air France-KLM, s’il y a des règles à installer c’est d’abord pour interdire les subventions qui sont « revenues massivement dans le transport aérien. » Et freiner ainsi l’essor des low cost qui bénéficient de généreux accompagnements financiers des chambres de commerce régionales pour opérer sur leurs aéroports. Ces subventions permettent fausser le marché avec des tarifs ridiculement bas. « Nous sommes en pleine Absurdie », assène-t-il.