J'ai testé pour vous la classe économique de Korean Air

Passer par la Corée du Sud pour rejoindre le Myanmar n'est pas à priori l'option la plus directe.

Pourtant, après avoir écumé pendant des jours tous les moteurs de recherche, j'ai dû me résoudre à l'évidence.

Korean Air proposait le meilleur tarif pour relier Rangoun, assez loin devant ses concurrentes comme Singapore, Thaï ou même Qatar Airways.

Je remarque au passage que certaines compagnies chinoises offraient des tarifs défiant les lois du yield management. Mais l'idée de passer cinq ou six heures dans un aéroport dont je n'avais jamais entendu parler ne m'enchantait guère.

Séoul Incheon en revanche est classé 2e meilleur aéroport du monde par Skytrax. Et le temps de correspondance de 2h30 reste très acceptable.

Je réserve donc mon billet avec Korean pour m'envoler à bord d'un Airbus A380, positionné depuis mars 2014 entre Paris et Séoul. Une ligne qui fonctionne plutôt bien, avec un nombre de billets émis en hausse de 15% sur la France. Et bonne nouvelle pour les passagers (moins pour la compagnie) le prix moyen est en baisse sur l'année 2014.

Le vol est programmé à 21 heures, un horaire idéal pour un trajet nocturne.

Notons que sur cette ligne, Korean est en partage de codes avec Air France, qui décolle à 13h30.

Et malheureusement, la Corée n'est pas une destination sur laquelle Air France a installé sa nouvelle cabine.

En attendant, les passagers devront embarquer à bord d'un ancien B777, loin d'être à la hauteur de l'A380 de Korean et bien loin des nouveaux standards de qualité d'Air France.

L'appareil propose 407 places, dont 301 en économie.

Il s'agit de l'une des densités les plus faibles du Super Jumbo et cela se ressent vraiment sur le confort du passager.

La cabine économique est configurée en trois rangées de 3-4-3 sièges qui mesurent 46 centimètres de large.

Le pitch est assez généreux : comptez 33 à 34 pouces, contre 32 chez Air France. Son assise s'incline à 118° et ses repose-têtes peuvent s'ajuster sur les côtés.

Ce fauteuil bien confortable n'est pas la seule bonne surprise de ce vol. La restauration est également à la hauteur.

Avant le repas, les hôtesses ultra souriantes distribuent des serviettes rafraîchissantes et des cacahuètes rôties dans leur paquet. Un service que j'estime impeccable, contrairement à la fille du PDG de la compagnie.

Pour le dîner, les voyageurs peuvent choisir entre un menu français (bœuf strogonoff - poulet) ou un plateau coréen. J'opte pour un délicieux bibimbap, le plat traditionnel coréen, sorte de mélange de riz légumes et viandes. Même le dessert, une tarte aux pommes, est excellent.

Pour se dégourdir les jambes, direction l'arrière de l'appareil où se trouve le duty-free.

Les parfums et autres grands classiques sont présentés sur des petites étagères, un peu comme dans une véritable boutique. Une mise en scène soignée bien plus propice à déclencher l'acte d'achat que le classique trolley. Mais la compagnie se garde bien de communiquer sur ses chiffres de vente à bord.

Le vol entre Paris et Séoul est assez long : 11 heures de trajet durant lesquelles il faut bien trouver de quoi s'occuper. Je feuillète donc le magazine de bord afin d'y choisir un film. Seuls une dizaine sont en Français, dont le dernier succès du box office : "Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ? "

On trouve également les dernières sorties d'Hollywood à regarder sur un écran large de 27 centimètres. Pour ceux qui voyageraient avec leurs smartphones et tablettes, un port USB permet recharger les appareils électroniques.

Le marchand de sable passe assez rapidement et je sombre dans les bras de Morphée, non sans avoir collé un sticker sur mon siège pour éviter d'être dérangée par le service du petit déjeuner.

Bien m'en a pris, car les passagers sont réveillés à 5 heures du matin (horaire de Paris) pour une boisson et une serviette chaude, avant d'être servis environ 40 minutes plus tard.

D'après mes voisins, le petit-déjeuner était délicieux, avec au choix du porridge et une omelette ou le combo croissant, muffin et confiture.

Les marmottes comme moi peuvent réclamer un café et un croissant à peine 40 minutes avant l'atterrissage à Séoul Incheon.

Le hub de Korean Air est une plateforme ultra-moderne dans laquelle il est très facile de s'orienter pour trouver sa correspondance. Et ses terminaux regorgent de boutiques pour patienter en attendant son vol.

La compagnie y possède bien entendu un salon confortable, auquel les passagers en classe éco détenteurs de la carte SkyPass peuvent accéder en échange de 4000 miles (hors haute saison).

Malheureusement, Korean Air ne communique pas sur ses chiffres de passagers français en correspondance. Mais on imagine qu'ils sont nombreux à s'envoler vers toute l'Asie, vers le Japon ou vers l'une des 22 destinations desservies en Chine.

Ils sont en revanche beaucoup plus rares à s'embarquer pour le Myanmar !