Démonétisationn : les voyageurs présents dans le pays et partis via les services d'un professionnel, ne rencontrent pas de problème particulier. Les TO et Agences se sont organisés pour faire face aux problèmes © Zerophoto - Fotolia.com
La démonétisation lancée en novembre 2016 par le gouvernement indien pour lutter contre l'agent sale, l'économie parallèle et l'évasion fiscale a provoqué en novembre et décembre 2016 une grave pénurie d'argent liquide en Inde.
Les images diffusées au journal télé de 20h des interminables file d'attente et des bousculades devant les banques pourraient laisser penser que les voyages en Inde sont à éviter.
Et pourtant, les voyageurs présents dans le pays et partis via les services d'un professionnel ne rencontrent pas de problème particulier.
C'est ce qu'explique Véronique Raghu de l'agence BB Voyage basée en Inde : "Les voyageurs ne sont aucunement impactés par la situation, dans la mesure où ils voyagent via une agence reconnue par le Ministère du Tourisme. Toutes les agences Indiennes IATO (Indian Association of Tour Operators) ont mis en place les mesures requises, spécifiques et individuelles pour leurs voyageurs".
Elle regrette que personne ne se soit intéressé au problème auparavant : "La situation a été plus problématique au mois de novembre, dès l'annonce de la mesure, le 8 novembre à 21h. Mais tout le monde était davantage préoccupé par le résultat des élections aux USA...
Il y a eu quelques bugs, par exemple une pénurie d'argent dans les distributeurs, aux bureaux de change pour certains aéroports, nous avons eu le cas pour Noël à Chennai et Cochin. Nous avons donc du assister l'ensemble de nos voyageurs pendant cette période".
Les images diffusées au journal télé de 20h des interminables file d'attente et des bousculades devant les banques pourraient laisser penser que les voyages en Inde sont à éviter.
Et pourtant, les voyageurs présents dans le pays et partis via les services d'un professionnel ne rencontrent pas de problème particulier.
C'est ce qu'explique Véronique Raghu de l'agence BB Voyage basée en Inde : "Les voyageurs ne sont aucunement impactés par la situation, dans la mesure où ils voyagent via une agence reconnue par le Ministère du Tourisme. Toutes les agences Indiennes IATO (Indian Association of Tour Operators) ont mis en place les mesures requises, spécifiques et individuelles pour leurs voyageurs".
Elle regrette que personne ne se soit intéressé au problème auparavant : "La situation a été plus problématique au mois de novembre, dès l'annonce de la mesure, le 8 novembre à 21h. Mais tout le monde était davantage préoccupé par le résultat des élections aux USA...
Il y a eu quelques bugs, par exemple une pénurie d'argent dans les distributeurs, aux bureaux de change pour certains aéroports, nous avons eu le cas pour Noël à Chennai et Cochin. Nous avons donc du assister l'ensemble de nos voyageurs pendant cette période".
Pas de difficultés pour les voyageurs des agences
Désormais pour les voyageurs qui ont fait le choix de passer par un professionnel du tourisme, la situation est rentrée dans l'ordre.
"Ici les voyages se déroulent normalement, aucun problème d'accès aux bureaux de changes ne m'a été signalé ces derniers jours", poursuit Véronique Raghu.
Chez Time Tours, groupiste, Bruno Berrebi, son directeur général reconnaît aussi qu'il y a eu quelques difficultés en fin d'année. "Nous nous organisons désormais pour devancer les problèmes, en lien avec nos réceptifs et nos guides".
Le change est limité à 5 000 roupies par personne et par semaine, toutefois ce montant devrait prochainement augmenter. Dans les distributeurs la somme maximale délivrée est passée de 2 500 roupies par jour à 4 500 roupies par jour.
"Les magasins qui vendent des objets de valeur tels que les tapis prennent de toute façon la carte de crédit. Quant à l'hébergement et au transport, ils ont déjà été réglés", précise encore le directeur général de Time Tours.
Même constat à l'agence Un Regard sur le Monde à Montgeron (91). "Les grandes villes ne sont pas touchées de la même manière, la pénurie est moindre. Les voyageurs ont juste besoin de cash pour leurs dépenses personnelles" explique Pratap Lall.
"Ici les voyages se déroulent normalement, aucun problème d'accès aux bureaux de changes ne m'a été signalé ces derniers jours", poursuit Véronique Raghu.
Chez Time Tours, groupiste, Bruno Berrebi, son directeur général reconnaît aussi qu'il y a eu quelques difficultés en fin d'année. "Nous nous organisons désormais pour devancer les problèmes, en lien avec nos réceptifs et nos guides".
Le change est limité à 5 000 roupies par personne et par semaine, toutefois ce montant devrait prochainement augmenter. Dans les distributeurs la somme maximale délivrée est passée de 2 500 roupies par jour à 4 500 roupies par jour.
"Les magasins qui vendent des objets de valeur tels que les tapis prennent de toute façon la carte de crédit. Quant à l'hébergement et au transport, ils ont déjà été réglés", précise encore le directeur général de Time Tours.
Même constat à l'agence Un Regard sur le Monde à Montgeron (91). "Les grandes villes ne sont pas touchées de la même manière, la pénurie est moindre. Les voyageurs ont juste besoin de cash pour leurs dépenses personnelles" explique Pratap Lall.
Le gouvernement recommande l'utilisation des cartes de crédit
Chez Asia, Bertrand Delaunay chef de produit Inde est aussi serein : "Nous arrivons à nous organiser avec les guides pour que les voyageurs ne se retrouvent pas sans liquide. La situation n'est pas du tout catastrophique, il y a une contrainte mais nous sommes organisés, tout est bien géré sur place et la situation se rétablit."
Le gouvernement insiste auprès des visiteurs pour qu'ils utilisent les cartes de crédits. Restaurants et boutiques des grandes villes sont équipés.
Véronique Raghu ajoute que "l'Inde se digitalise, et c'est un pays où il y a des règles à respecter, qu'on se le dise. On ne fait pas n'importe quoi sous prétexte que c'est l'Inde.
Les voyageurs indépendants ont pu, quant à eux, rencontrer des difficultés. Hôtels, transports... ils négocient généralement en direct et paient en liquide ces prestations.
"Il y a des réflexes de ces voyageurs, qui veulent changer leur argent "au black" et qui viennent avec du cash car le pays fonctionne comme cela. Mais c'est terminé, les lois ont toujours existé. Le cash c'est moins de taxes et donc moins d'infrastructures", poursuit Véronique Raghu de BB Voyage.
Cette démonétisation a aussi eu un impact sur les voyageurs Indiens souhaitant se rendre à l'étranger.
Pusha Kothi, Communications Manager chez Atout France basée à Mumbai souligne que "les voyages de fin d’année ont été impactés selon les premiers retours des professionnels du tourisme car de nombreux voyageurs préfèrent payer en liquide – la saison de fin d’année a donc connu un ralentissement.
La mesure exceptionnelle mise en place par le gouvernement d’autoriser l’utilisation des anciens billets pour acheter des billets d’avion et de train (aux comptoirs) a néanmoins permis de limiter un peu l’impact. La situation s’améliore progressivement"
Le gouvernement insiste auprès des visiteurs pour qu'ils utilisent les cartes de crédits. Restaurants et boutiques des grandes villes sont équipés.
Véronique Raghu ajoute que "l'Inde se digitalise, et c'est un pays où il y a des règles à respecter, qu'on se le dise. On ne fait pas n'importe quoi sous prétexte que c'est l'Inde.
Les voyageurs indépendants ont pu, quant à eux, rencontrer des difficultés. Hôtels, transports... ils négocient généralement en direct et paient en liquide ces prestations.
"Il y a des réflexes de ces voyageurs, qui veulent changer leur argent "au black" et qui viennent avec du cash car le pays fonctionne comme cela. Mais c'est terminé, les lois ont toujours existé. Le cash c'est moins de taxes et donc moins d'infrastructures", poursuit Véronique Raghu de BB Voyage.
Cette démonétisation a aussi eu un impact sur les voyageurs Indiens souhaitant se rendre à l'étranger.
Pusha Kothi, Communications Manager chez Atout France basée à Mumbai souligne que "les voyages de fin d’année ont été impactés selon les premiers retours des professionnels du tourisme car de nombreux voyageurs préfèrent payer en liquide – la saison de fin d’année a donc connu un ralentissement.
La mesure exceptionnelle mise en place par le gouvernement d’autoriser l’utilisation des anciens billets pour acheter des billets d’avion et de train (aux comptoirs) a néanmoins permis de limiter un peu l’impact. La situation s’améliore progressivement"
Les recommandations du Ministère des Affaires Etrangères
Le Ministère des Affaires Etrangères dans sa rubrique Conseils aux voyageurs informe que "L’accès aux espèces monétaires reste particulièrement contraint et il est difficile d’obtenir de l’argent liquide compte tenu d’un approvisionnement limité en nouveaux billets. De longues files d’attente devant les distributeurs de billets et les banques sont observés.
Pour toute information relative aux mesures prises par les autorités indiennes quant à ces questions, il est recommandé de consulter le site de la Reserve Bank of India ou le site internet de l’Ambassade de France à New Delhi "
Pour toute information relative aux mesures prises par les autorités indiennes quant à ces questions, il est recommandé de consulter le site de la Reserve Bank of India ou le site internet de l’Ambassade de France à New Delhi "
Bon à savoir
Les voyageurs doivent conserver les bordereaux de change et les tickets de DAB (ATM), pour ceux qui souhaitent changer des roupies restantes en euros. Ces bordereaux peuvent être demandés par les bureaux de change. A noter il est interdit d'importer ou d'exporter des roupies indiennes.