« Les CR sont des usines à gaz, mal découpées, trop lourdes à gérées, qui coûtent trop cher... »
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Pour Thierry Debourg, président de la CRS Sud-Ouest, « Les CR sont des usines à gaz, mal découpées, trop lourdes à gérées, qui coûtent trop cher ».
Adhérent au réseau volontaire AFAT et président de la région « Sud-Ouest », l'une des 16 chambres régionales du SNAV, il lance un pavé dans la mare. Par ses propos, il remet en effet en question tout un train de traditions et les statuts mêmes du syndicat.
TourMaG.com - Quelle est la part réservée aux chambres régionales dans le budget du SNAV ,
Thierry Debourg : "Elle est de l'ordre de 20 % du budget global du syndicat soit quelque 300 000 euros. Cette somme est octroyée en fonction du nombre de licences et gérée par les régions en fonction de leur nombre de licences.
Le départ du réseau volontaire Selectour se traduit par un manque à gagner de 145 000 euros. Nous sommes conscients du fait que le SNAV va avoir des problèmes de budget.
Il est donc impératif de faire des économies. Nous voulons préserver les emplois de tout le personnel permanent de Paris. A mon sens, le seul poste sur lequel le SNAV peut réduire ses dépenses ce sont bien les chambres régionales."
T.M.com - Supprimer les chambres régionales n'est-ce pas remettre en question la vocation du SNAV ?
Th. D. : "Il n'est pas question de mettre fin à la représentation du SNAV dans les régions. Ce qu'il faut revoir c'est le mode de représentation.
La méthode actuelle n'est pas bonne. Elle est trop lourde, et trop complexe. Le SNAV qui est une entité avec un conseil d'administration national reproduit le même schéma dans les régions où chacune des chambres syndicales a son conseil d'administration.
Autrement dit un président élu, un vice président, un secrétaire général, un trésorier, des commissions techniques etc. Ce sont de véritables usines à gaz. Entre le national à Paris et les régions il y a trop de double emploi. De plus, les découpages sont très mal faits.
Regardez ma région. Elle s'étend de la frontière espagnole au Limousin et couvre 12 départements. Statutairement le conseil d'administration doit faire des réunions régulières.
Je vous laisse imaginer l'organisation de ces réunions et le temps qu'elles prennent en distance à parcourir pour les administrateurs. C'est très lourd et coûte beaucoup d'argent."
T.M.com - Quelle solution préconisez-vous pour maintenir dans les régions la présence du SNAV qui est l'interlocuteur des pouvoirs publics et des représentations institutionnelles ?
T.D. : "Afin d'équilibrer les territoires il faudrait revoir le découpage des 16 régions arrêtées de façon statutaire par le SNAV et nous aligner sur les 22 régions.
Comme le fait l'APS, je propose de remplacer les présidents des régions par des délégués. Leur nombre pourrait évoluer en fonction de la répartition géographique et du nombre de licences dans chacune des régions.
Des territoires importants comme l'Ile-de-France ou Rhône-Alpes pourraient avoir jusqu'à trois délégués. La participation du SNAV aux Comités Départementaux d'Action Touristique qui attribuent l'attribution des licences est une mission révolue avec la mise en place de la nouvelle loi. Ceci réduit d'autant notre rôle dans les instances préfectorales.
T.M.com - Au-delà des préfectures le SNAV n'a-t-il pas un rôle auprès des CDT, des CRT, des Chambres de Commerce ?
T.D. : "Le ou les délégués pourraient aussi bien les assumer. Dans les régions, le rôle des chambres régionales est de servir de courroie de transmission entre les professionnels dans leurs agences et les services du SNAV national.
Notre vocation est d'être proches de nos adhérents, de les défendre, de les aider. Notre rôle est aussi de faire du prosélytisme et de convaincre les agences de voyages qui ne seraient pas au SNAV, d'adhérer.
Dans l'état actuel de notre organisation nous ne sommes pas assez proches des adhérents. De plus cette modification mettrait fin à certaines suspicions."
T.M.com - De quel genre ?
T.D. : "Ces budgets rétrocédés aux régions sont source de problèmes et de rumeurs. Nous entendons régulièrement dire « que font-ils de leur argent » « Pourquoi ces baronnies qui échappe à tout contrôle ? ». « Est-ce vraiment nécessaire d'organiser autant de voyages à travers le monde pour des conventions régionales ? ».
On évoque aussi souvent les sponsors. Le Club des Partenaires est régulièrement sollicité, et à Paris et dans les régions. Les temps sont difficiles et l'on assiste parfois à des partenariats régionaux qui sont à contre-courant de ceux du national pour de simples raisons de financements d'opérations.
Il y a des régions qui placent l'argent. Des comptes bancaires sont ouverts, parfois plusieurs pour une même région. Certains placent cet argent. Ce n'est pas le but. L'argent des adhérents doit servir aux adhérents !
Paris doit garder cet argent et ne pas le reverser sans contrepartie. Quant aux frais de fonctionnement des délégués, il seraient alors payés sur facture par le siège."
TM.com - Selon quelle procédure le réseau AFAT adhère-t-il au SNAV ?
T.D. : "Nos cotisations SNAV sont incluses dans celles que nous versons pour adhérer à AFAT. A Toulouse le siège du réseau volontaire qui paie globalement le syndicat pour l'ensemble de ses adhérents bénéficie de l'abattement de 40 % décidé par le conseil d'administration."
Adhérent au réseau volontaire AFAT et président de la région « Sud-Ouest », l'une des 16 chambres régionales du SNAV, il lance un pavé dans la mare. Par ses propos, il remet en effet en question tout un train de traditions et les statuts mêmes du syndicat.
TourMaG.com - Quelle est la part réservée aux chambres régionales dans le budget du SNAV ,
Thierry Debourg : "Elle est de l'ordre de 20 % du budget global du syndicat soit quelque 300 000 euros. Cette somme est octroyée en fonction du nombre de licences et gérée par les régions en fonction de leur nombre de licences.
Le départ du réseau volontaire Selectour se traduit par un manque à gagner de 145 000 euros. Nous sommes conscients du fait que le SNAV va avoir des problèmes de budget.
Il est donc impératif de faire des économies. Nous voulons préserver les emplois de tout le personnel permanent de Paris. A mon sens, le seul poste sur lequel le SNAV peut réduire ses dépenses ce sont bien les chambres régionales."
T.M.com - Supprimer les chambres régionales n'est-ce pas remettre en question la vocation du SNAV ?
Th. D. : "Il n'est pas question de mettre fin à la représentation du SNAV dans les régions. Ce qu'il faut revoir c'est le mode de représentation.
La méthode actuelle n'est pas bonne. Elle est trop lourde, et trop complexe. Le SNAV qui est une entité avec un conseil d'administration national reproduit le même schéma dans les régions où chacune des chambres syndicales a son conseil d'administration.
Autrement dit un président élu, un vice président, un secrétaire général, un trésorier, des commissions techniques etc. Ce sont de véritables usines à gaz. Entre le national à Paris et les régions il y a trop de double emploi. De plus, les découpages sont très mal faits.
Regardez ma région. Elle s'étend de la frontière espagnole au Limousin et couvre 12 départements. Statutairement le conseil d'administration doit faire des réunions régulières.
Je vous laisse imaginer l'organisation de ces réunions et le temps qu'elles prennent en distance à parcourir pour les administrateurs. C'est très lourd et coûte beaucoup d'argent."
T.M.com - Quelle solution préconisez-vous pour maintenir dans les régions la présence du SNAV qui est l'interlocuteur des pouvoirs publics et des représentations institutionnelles ?
T.D. : "Afin d'équilibrer les territoires il faudrait revoir le découpage des 16 régions arrêtées de façon statutaire par le SNAV et nous aligner sur les 22 régions.
Comme le fait l'APS, je propose de remplacer les présidents des régions par des délégués. Leur nombre pourrait évoluer en fonction de la répartition géographique et du nombre de licences dans chacune des régions.
Des territoires importants comme l'Ile-de-France ou Rhône-Alpes pourraient avoir jusqu'à trois délégués. La participation du SNAV aux Comités Départementaux d'Action Touristique qui attribuent l'attribution des licences est une mission révolue avec la mise en place de la nouvelle loi. Ceci réduit d'autant notre rôle dans les instances préfectorales.
T.M.com - Au-delà des préfectures le SNAV n'a-t-il pas un rôle auprès des CDT, des CRT, des Chambres de Commerce ?
T.D. : "Le ou les délégués pourraient aussi bien les assumer. Dans les régions, le rôle des chambres régionales est de servir de courroie de transmission entre les professionnels dans leurs agences et les services du SNAV national.
Notre vocation est d'être proches de nos adhérents, de les défendre, de les aider. Notre rôle est aussi de faire du prosélytisme et de convaincre les agences de voyages qui ne seraient pas au SNAV, d'adhérer.
Dans l'état actuel de notre organisation nous ne sommes pas assez proches des adhérents. De plus cette modification mettrait fin à certaines suspicions."
T.M.com - De quel genre ?
T.D. : "Ces budgets rétrocédés aux régions sont source de problèmes et de rumeurs. Nous entendons régulièrement dire « que font-ils de leur argent » « Pourquoi ces baronnies qui échappe à tout contrôle ? ». « Est-ce vraiment nécessaire d'organiser autant de voyages à travers le monde pour des conventions régionales ? ».
On évoque aussi souvent les sponsors. Le Club des Partenaires est régulièrement sollicité, et à Paris et dans les régions. Les temps sont difficiles et l'on assiste parfois à des partenariats régionaux qui sont à contre-courant de ceux du national pour de simples raisons de financements d'opérations.
Il y a des régions qui placent l'argent. Des comptes bancaires sont ouverts, parfois plusieurs pour une même région. Certains placent cet argent. Ce n'est pas le but. L'argent des adhérents doit servir aux adhérents !
Paris doit garder cet argent et ne pas le reverser sans contrepartie. Quant aux frais de fonctionnement des délégués, il seraient alors payés sur facture par le siège."
TM.com - Selon quelle procédure le réseau AFAT adhère-t-il au SNAV ?
T.D. : "Nos cotisations SNAV sont incluses dans celles que nous versons pour adhérer à AFAT. A Toulouse le siège du réseau volontaire qui paie globalement le syndicat pour l'ensemble de ses adhérents bénéficie de l'abattement de 40 % décidé par le conseil d'administration."