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Face au baril qui flambe, Air France se prépare à ''lutter pour sa survie''

la compagnie envisage de resserer les boulons


Comment traverser la crise qui s'annonce "sans faire partie des morts" ? Depuis deux mois, Air France/KLM analyse les coûts complets des vols hors surcharges carburant pour moduler son offre au plus juste. Avec un taux de la croissance française revu à la baisse, le groupe prévoit une demande mécaniquement moins forte.


Rédigé par Geneviève BIEGANOWSKI le Lundi 30 Juin 2008

Jusqu'ici, tout va bien. Le marché France (32% du CA d'AF/KL) ne souffre pas encore de la crise et depuis le début de l'année, la progression s'affiche entre +8 et +10% sur le long courrier, entre 2 et 4% sur le moyen courrier et entre 0 et 2% sur le court courrier. En ligne avec les objectifs.

Mais, prévient Christian Boireau, "la question aujourd'hui n'est pas de savoir s'il faut ou non intégrer la surcharge dans le prix du billet mais plutôt comment survivre ces deux prochaines années".

Comment suivre la course folle du prix du pétrole ? Exemple, le calcul de la surcharge appliquée actuellement est basé sur un baril à 120 dollars alors qu'il a dépassé les 143 dollars depuis quelques jours...Certes, la couverture permet d'absorber le différentiel mais jusqu'à quand ?

Si la compagnie européenne n'en est pas à envisager de faire payer le check in, les bagages ou l'émission des billets primes comme son alliée américaine Delta, AF/KL réalise actuellement un travail d'analyse des coûts complets des vols, hors couverture.


Fréquences supprimées et des lignes arrêtées...

Car "la crise va toucher les compagnies européennes - avec un décalage par rapport aux compagnies américaines - mais elle va arriver", analyse Christian Boireau.

L'objectif est donc de couper toutes les opérations fragiles. Christian Boireau prévoit déjà que tout l'offre prévue initialement ne sera pas mise en place avec le programme d'hiver. Déjà cet été, l'offre mise en place, +4%, est inférieure de deux points par rapport à l'été 2007. Mais cet hiver, des fréquences pourront être supprimées, et des lignes arrêtées.

Sur le très long courrier, la surcharge carburant représente désormais plus de 50% des coûts opérationnels. "On n'en est pas encore à mettre un stop intermédiaire car cela pénaliserait le service mais c'est tentant"...

Mais il reste une grande inconnue : les décisions qui seront prises par les entreprises pour faire des économies sur le budget voyages. "Comme après 2001, on peut s'attendre à ce que les entreprises décident de faire voler leur personnel à l'arrière ou de réduire les déplacements". Ce qui aura un impact fort sur les résultats de la compagnie.

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Commentaires

1.Posté par ponset le 01/07/2008 12:22 | Alerter
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on en pleurerait presque...

2.Posté par nowykaczor le 01/07/2008 22:04 | Alerter
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le baril sonnerait-il la fin d'AF ?

3.Posté par renouard le 02/07/2008 09:38 | Alerter
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il faudrait, de mon point de vue, revoir les fondements du "Yield Management" , réduire les coùts de personnel, et peut etre charteriser une partie plus ou moins grande des appareils avec paiement intégral et non remboursables des titres de transport 1 an à l'avance (le principe des blocs-sièges) avec en contrepartie la garantie du prix, et un service minimum (paiement des prestations annexes à bord).
cordialement
JMR

4.Posté par serge le 02/07/2008 18:24 | Alerter
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Si AF était prête à disparaître, j'ai la solution. Nommer Marc Rochet à sa tête. Après, c'est facile, il la revend à British Airways.......

5.Posté par DHAOUADI Mohamed le 04/07/2008 18:15 | Alerter
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Il f audrait à mon avis plus d'un puits de pétrole - pas un p'tit baril ! fuse-il à 147$ - pour faire vaciller AF.Depuis son alliance avec KL, le leader Skyteam a affiche crescendo d'excellents résultats financiers et a le plus exploité les nouvelles technologies sur le modèle IATA "de Simplifying the Business" réalisant une réduction drastique des couts (auxquels s'ajoutent les gains de la Distribution Commission Zéro et ventes on line ! )
De deux choses l'une:
1 - Où les stratèges d'AF ne savent pas gérer une crise qui les dépasserait par son ampleur, ce qui me surprendrait (c'est pourquoi j'exclut cette naive hypothèse)
2 - Ou il s'agit de "guerre psychologique" en prévision d'un "gros dégraissage"...Syndicats à vos marques ! l'avenir nous le dira...
Une question s'impose tout de môme:les signes précurseurs d'une tendance excessivement haussière du prix du carburéacteur et de son impact dévastateur était nettement perceptible depuis pratiquement fin 2007/ début 2008.
Pourquoi envisager d'entreprendre une réduction des programmes et des capacités si relativement tard ??
Par ailleurs quelle a été la valeur ajoutée procurée à AF par un "soi disant low cost" Transavia, acquis à 20 M € ?
Comme le bon vin français Air France aussi chère soit-elle, continuera d'exister. Des crises ? Elle en a vu d'autres, du temps de Bernard ATTALI, et Christian BLANC ! Le Pavillon Français est un roseau; il plie sous la conjoncture, et ne cassera jamais !

6.Posté par Romain le 05/07/2008 17:39 | Alerter
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En effet, AF est comme un roseau !
Pour économiser, AF peut puiser dans différentes sources : en escale avec un équipage, on a calculé le coût des hotels pour AF ! Il suffirait de réduire de 1,2 ou 3 dollars par chambre, plus multiplié par le nombre d'équipage en escale par jour, rapporté sur un an ...
De plus AF a négocié ses tarifs avec le pétrole : couverture a terme. Enfin, si la crise s'intensifie, elle pourra toujours négocier, au pire, une baisse des salaires, ne plus faire découcher ses équipages en escale (France ou europe) ... ! Il existe divers moyens.

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