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Pourquoi et comment lutter contre la dépression des salariés

Dimanche 27 octobre, la journée européenne de la Dépression


Alors que se déroulait dimanche 27 octobre 2019, la journée européenne de la Dépression, l'OMS, classe la France au 3ème rang des pays recensant le plus grand nombre de dépressions liées au travail. Dans l'Hexagone, on estime que près d'une personne sur cinq a souffert ou souffrira de ce mal au cours de sa vie, selon l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé.


Rédigé par le Lundi 28 Octobre 2019

Comment différencier un petit coup de mou, d’une dépression-maladie ?

Pour repérer un épisode dépressif caractérisé, il faut identifier plusieurs symptômes, tristesse ou perte d’intérêt, à laquelle on associe au moins trois symptômes secondaires : épuisement, manque d’énergie, prise ou perte d’au moins 5 kg, difficultés pour dormir, pour se concentrer, perte de confiance en soi et pensée de mort. On parle alors de dépression lorsqu’une personne réunit ces symptômes pendant une période d'au minimum deux semaines.

Les résultats de l’OMS sont appuyés par une autre étude menée en 2018 sur 3200 salariés et intitulée "Santé mentale des actifs en France, un enjeu majeur de santé publique", par la Fondation Pierre-Deniker pour la recherche en santé mentale.

Elle révèle que 22 % des Français actifs présentent une détresse orientant vers un trouble mental (dépression, addiction, stress, idées suicidaires...). Des résultats jugés "préoccupants".

Absentéisme et désengagement

Si un épisode de dépression est néfaste pour la santé du salarié, il peut par ricochet avoir des répercussions sur la vitalité de son entreprise.

Alors, prendre des mesures pour lutter contre ces maux permettrait de faire des économies, car le mal-être au travail est la première source d'arrêts maladie et il représente un coût de 12 600 euros par salarié et par an en France, selon une étude menée en 2016 de l'indice IBET de Mozart Consulting et Groupe Apicil.

« Le mal-être au travail va entraîner l’absentéisme et le désengagement des salariés. Aujourd’hui, seul 13% des salariés se sentent engagés, c’est très peu », affirme Tehani Leprieur, présidente de la [Happytech,]urblank:lhttps://www.happytech.life/ un collectif d’une soixantaine de startups Tech au service du bien-être au travail.

Comment prévenir la dépression ?

« Il ne s'agit pas seulement d'installer un baby-foot ou de proposer le télétravail pour que les salariés soient heureux. Les salariés sont aujourd'hui à la recherche d'un équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle. Prendre des mesures pour lutter contre le mal-être et le stress permettrait en plus de rendre l'entreprise plus performante », affirme la présidente de la Happytech.

Alors, comment redresser le moral des troupes ? L’association Happytech référence et labellise les acteurs qui mettent la technologie au service du bien-être en entreprise et accompagne ces dernières vers la “happy responsabilité”.

« Nous avons pour objectif de cartographier les solutions qui existent aujourd’hui, elles sont estimées à 200 en France. Nous en recensons actuellement 60. », explique Tehani Leprieur.

Six domaines d’actions ont été définis pour agir sur le bien-être en entreprise : la pratique d'une activité physique, l’environnement et les conditions de travail, les échanges, l’intégration et la communication, l’équilibre vie pro et perso, l’expression d’opinion et enfin la santé physique et psychique.

« Une personne qui se sent bien dans son entreprise sera deux fois moins absente, six fois plus productive et neuf fois plus engagée », affirme Tehani Leprieur.

« Malheureusement, bien souvent, un seul service s’intéresse au bien-être des salariés. Il faudrait que la démarche vienne du plus haut niveau de l’entreprise pour que tout le monde soit concerné », regrette Tehani Le prieur.

1000 entreprises ont déjà fait appel à la Happytech, ce qui représente 1,5 million de salariés français impactés par l’association. Soit 1,5 million de personnes potentiellement encouragées à voir la vie en rose.

Caroline Lelievre Publié par Caroline Lelievre Journaliste - TourMaG.com
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Commentaires

1.Posté par Un manager qui fait de son mieux le 29/10/2019 10:12 | Alerter
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En tant que manager, si je m'occupe du bien-être au travail avec pour seul objectif de rendre mes collaborateurs plus productifs, je suis alors convaincu que je suis complètement à côté de la plaque !

Il faut juste le faire car il n'est pas acceptable que la souffrance d'un individu soit la conséquence directe d'une organisation et de son mode de fonctionnement, qu'elle soit à but lucratif ou non.
Cela relève alors de convictions et d'intentions plutôt que règles et de modèles.

Cela remet en question un certain nombre de choses dans notre approche du management. C'est complexe ; c'est difficile et c'est inéluctable surtout.

Une lecture complémentaire, parmi tant d'autres, pour y réfléchir : https://www.wort.lu/de/business/julia-de-funes-le-bonheur-en-entreprise-est-une-absurdite-5d976c02da2cc1784e34cf5b

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