Aigle Azur : les négociations entre les pilotes et la direction patinent

Toujours pas de compromis entre les pilotes d’Aigle Azur et la direction.

L’intervention d’un médiateur en fin de semaine dernière n’a pas permis aux deux parties de trouver un terrain d’entente.

Le syndicat SNPL a donc décidé de mettre en oeuvre son préavis de grève les jeudi 1er et vendredi 2 septembre.

Depuis dimanche soir, il appelle ses membres à se déclarer gréviste, comme l’oblige la loi Diard.

Dans un communiqué de presse, la direction assure de sa disponibilité permanente, en vue de parvenir à un accord, précisant que « les discussions avec le SNPL se poursuivent et ont d’ores et déjà permis des avancées sur deux points relatifs à l’organisation du travail, notamment des aménagements de planning, déjà accordés par la direction et actés par le SNPL ».

Elle estime que la mise en œuvre du préavis de grève « ne constitue donc pas un signe d’échec des négociations, mais davantage un moyen de pression pour peser sur les points restant soumis à discussion ».

De son coté, le SNPL attend un retour de la direction sur plusieurs mesures symboliques avant de reprendre les négociations.

« Nous ne demandons aucune hausse de salaire, mais la régulation de notre activité pour que la sécurité des vols ne soit plus un enjeu », explique Martin Surzur, le président du SNPL.

Pour limiter l’impact du mouvement social, la compagnie a mis en place des solutions préventives et travaille au maintien de l’intégralité de ses vols pendant ces deux jours de grève.

Les modifications éventuelles du programme sur cette période seront communiquées sur son site internet dans la journée du 30 août.

Pour le mardi 30 et le mercredi 31 août, le planning est maintenu intégralement, avec quelques légères modifications d’horaires détaillées sur le site Internet.

S’agissant du samedi 3 septembre, non concerné pour le moment par la déclaration de la grève, la compagnie a également pris des mesures préventives afin d’opérer un programme normal, sous réserve de confirmation ultérieure.

Rappelons que la précédente grève d'Aigle Azur, du 28 juillet au 4 août dernier, avait été suivie par 28% des pilotes, soit 3% du personnel et entraîné l'annulation de près de 150 vols, impactant le déplacement de 24 000 passagers. Aigle Azur a évalué la perte d’exploitation à 3,5 millions d’euros.

Selon le SNPL, le budget nécessaire pour satisfaire les revendications des pilotes est estimé entre 200 000 à 300 000 euros. Soit un coût bien inférieur aux affrètements nécessaires pour maintenir le programme de vols.