Nous sommes le 24 décembre au soir. Près de 15 000 chrétiens se sont rassemblés à Bethléem, en face de la basilique de la Nativité.
Ils sont venus assister à la messe de Noël sur le lieu de naissance présumé de Jésus. Mais ce soir, difficile de pénétrer à l’intérieur de l’église.
L’édifice religieux, construit au IVe siècle, est réservé chaque année par les autorités palestiniennes pour les hauts dignitaires du régime, comme le président palestinien Mahmoud Abbas.
« Même si nous réservons longtemps à l’avance, nos pèlerins n’ont pas de place au sein même de la Nativité.
La messe est alors organisée à coté, dans le champs du Berger » , explique Gérard Azra de l’agence Pèlerins du Monde.
Ils sont venus assister à la messe de Noël sur le lieu de naissance présumé de Jésus. Mais ce soir, difficile de pénétrer à l’intérieur de l’église.
L’édifice religieux, construit au IVe siècle, est réservé chaque année par les autorités palestiniennes pour les hauts dignitaires du régime, comme le président palestinien Mahmoud Abbas.
« Même si nous réservons longtemps à l’avance, nos pèlerins n’ont pas de place au sein même de la Nativité.
La messe est alors organisée à coté, dans le champs du Berger » , explique Gérard Azra de l’agence Pèlerins du Monde.
La manne ne profiterait pas aux palestiniens...
La plupart des agences spécialisées en pèlerinage ont organisé des séjours en Terre Sainte en décembre dernier.
L’année 2009 a d’ailleurs été particulièrement bonne et les demandes n’ont cessé d’affluer, après l’effondrement des années 2000, consécutif au soulèvement palestinien.
La situation locale instable ne semble pas effrayer les pèlerins, qui sont semble-t-il les premiers voyageurs à revenir après chaque perturbation politique.
Selon le ministère du tourisme palestinien, près de 1,6 millions de personnes se sont rendues à Bethléem en 2009. Une manne qui, selon les autorités palestiniennes, ne profite pas aux habitants.
La plupart des voyageurs ne font que passer quelques heures à Bethléem, sans stimuler l’économie locale.
Rami Kassis est le directeur de l’ATG (Alternative Tourism Group), une association qui tente de développer le tourisme palestinien.
L’année 2009 a d’ailleurs été particulièrement bonne et les demandes n’ont cessé d’affluer, après l’effondrement des années 2000, consécutif au soulèvement palestinien.
La situation locale instable ne semble pas effrayer les pèlerins, qui sont semble-t-il les premiers voyageurs à revenir après chaque perturbation politique.
Selon le ministère du tourisme palestinien, près de 1,6 millions de personnes se sont rendues à Bethléem en 2009. Une manne qui, selon les autorités palestiniennes, ne profite pas aux habitants.
La plupart des voyageurs ne font que passer quelques heures à Bethléem, sans stimuler l’économie locale.
Rami Kassis est le directeur de l’ATG (Alternative Tourism Group), une association qui tente de développer le tourisme palestinien.
Bethléem, vit à 100% du tourisme religieux
Il déplore que les excursions soient essentiellement organisées depuis Israël ou l’étranger, et ne tiennent pas compte du point de vue palestinien. Mais dans la réalité, la situation est bien plus contrastée.
« Près de 80% de nos groupes passent au moins une nuit à Bethléem », assure Laurent Guillon Verne de l’agence Terralto.
« Mais c’est plus par solidarité que par intérêt touristique. C’est un peu comme la municipalité de Versailles qui se plaint que les touristes dorment à Paris ».
Bethléem est une petite ville et la plupart des agences ne veulent pas y passer trop de temps, au risque de léser les autres sites du voyage.
Pourtant c'est ici, dans le lieu de naissance de Jésus, où l’on ressent le plus « l’esprit de Noël ».
« Près de 80% de nos groupes passent au moins une nuit à Bethléem », assure Laurent Guillon Verne de l’agence Terralto.
« Mais c’est plus par solidarité que par intérêt touristique. C’est un peu comme la municipalité de Versailles qui se plaint que les touristes dorment à Paris ».
Bethléem est une petite ville et la plupart des agences ne veulent pas y passer trop de temps, au risque de léser les autres sites du voyage.
Pourtant c'est ici, dans le lieu de naissance de Jésus, où l’on ressent le plus « l’esprit de Noël ».
« Les pèlerinages plus demandés en Terre Sainte...»
Mais ceux qui n’ont pas la chance de s’y rendre durant les fêtes de fin d’année auront le droit à une séance de rattrapage, car une messe de Noël y est organisée chaque jour.
En effet, Bethléem, qui vit à 100% du tourisme religieux fait tout pour combler ses visiteurs.
« La ville accueille beaucoup de voyageurs d’avril à mai et d’octobre à novembre pendant la belle saison, ainsi qu’à Pâques » indique Hervé de Kergorlay chez Routes des Hommes.
L’agence Terre Entière elle organise environ une centaine de séjours toute l’année. « Les pèlerinages sont plus demandés en Terre Sainte et moins chers que les voyages culturels » précise Pierre Simon.
« La durée du séjour est plus courte et les voyageurs sont hébergés dans des institutions religieuses, moins coûteuses que des établissements hôteliers. Nous tenons surtout à être accessibles du grand public ». Tous ces visiteurs sont une garantie pour la liberté de la ville.
« Si Bethléem ne possédait pas ces sites historiques de premier ordre, elle serait probablement complètement fermée, comme à Gaza » soupire Laurent Guillon Verne.
Les Israéliens sont conscients de l’importance de la cité aux yeux de la communauté chrétienne internationale. Ils ne font pour le moment pas trop d’histoires au passage des pèlerins. Mais Bethléem, la ville symbole de l’amour et de la joie, attend toujours la paix.
En effet, Bethléem, qui vit à 100% du tourisme religieux fait tout pour combler ses visiteurs.
« La ville accueille beaucoup de voyageurs d’avril à mai et d’octobre à novembre pendant la belle saison, ainsi qu’à Pâques » indique Hervé de Kergorlay chez Routes des Hommes.
L’agence Terre Entière elle organise environ une centaine de séjours toute l’année. « Les pèlerinages sont plus demandés en Terre Sainte et moins chers que les voyages culturels » précise Pierre Simon.
« La durée du séjour est plus courte et les voyageurs sont hébergés dans des institutions religieuses, moins coûteuses que des établissements hôteliers. Nous tenons surtout à être accessibles du grand public ». Tous ces visiteurs sont une garantie pour la liberté de la ville.
« Si Bethléem ne possédait pas ces sites historiques de premier ordre, elle serait probablement complètement fermée, comme à Gaza » soupire Laurent Guillon Verne.
Les Israéliens sont conscients de l’importance de la cité aux yeux de la communauté chrétienne internationale. Ils ne font pour le moment pas trop d’histoires au passage des pèlerins. Mais Bethléem, la ville symbole de l’amour et de la joie, attend toujours la paix.