Dans la branche, plus de 80% des effectifs sont des femmes et la part des salariées monte à 86% dans les métiers spécifiques de tourisme. - Photo 3dman_eu Pixabay
C'est un des chantiers que souhaite mener le gouvernement : supprimer les inégalités salariales et supprimer d'ici 2022, l'écart de salaire entre femmes et hommes à poste égal.
"L'égalité entre les femmes et les hommes est un principe constitutionnel et la loi Roudy sur l'égalité a 35 ans. Le principe, c'est à travail égal, salaire égal" avait déclaré en janvier dernier la ministre du Travail Muriel Pénicaud au Journal du Dimanche.
Sauf que dans les faits, les écarts de salaires sont de l'ordre de 22% en France selon l'édition 2018 des tableaux de l'économie française publiée fin février par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
L'enquête de l'Insee s'appuie sur les chiffres de 2015. Les femmes sont moins bien payées quelque que soit la catégorie socio-professionnelle (cadre, profession intermédiaire, employé, ouvrier). Toutes catégories confondues le salaire mensuel net moyen pour un salarié de sexe masculin atteint 2438 euros alors qu'il s'établit à 1986 euros par mois pour une femme.
Une situation que l'on retrouve au niveau au européen : les femmes ont gagné en moyenne 16% de moins que les hommes dans l'Union Européenne en 2016 avec des disparités selon les pays (source eurostat). L'organisme en charge des statistiques à l'échelle communautaire fait de son côté était d'un écart de 15,2% en 2016 pour la France.
Le gouvernement n'est pas seul à vouloir gommer les disparités, les Entreprises du Voyage (EdV) et le SETO également. "Jean-Pierre Mas (président des Entreprises du Voyage ndlr) a souhaité que le syndicat s'engage sur un accord de branche sur l'égalité hommes - femmes. Nous avons donc lancé une étude avec le SETO et le cabinet Ithaque dont nous venons de recevoir les premiers résultats" explique Valérie Boned, secrétaire générale déléguée des EdV.
"Nous souhaitons travailler sur un accord cadre pour que les entreprises puissent mettre en place un dispositif visant à l'égalité professionnelle" ajoute-t-elle.
Et selon cette enquête menée auprès des adhérents des deux syndicats (voir méthodologie en encadré) le tourisme s'en sort mieux que la moyenne nationale. Les différences de salaires (bruts) au 31 décembre 2016 sont plus faibles que celles observées sur les chiffres de l'Insee.
"L'égalité entre les femmes et les hommes est un principe constitutionnel et la loi Roudy sur l'égalité a 35 ans. Le principe, c'est à travail égal, salaire égal" avait déclaré en janvier dernier la ministre du Travail Muriel Pénicaud au Journal du Dimanche.
Sauf que dans les faits, les écarts de salaires sont de l'ordre de 22% en France selon l'édition 2018 des tableaux de l'économie française publiée fin février par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
L'enquête de l'Insee s'appuie sur les chiffres de 2015. Les femmes sont moins bien payées quelque que soit la catégorie socio-professionnelle (cadre, profession intermédiaire, employé, ouvrier). Toutes catégories confondues le salaire mensuel net moyen pour un salarié de sexe masculin atteint 2438 euros alors qu'il s'établit à 1986 euros par mois pour une femme.
Une situation que l'on retrouve au niveau au européen : les femmes ont gagné en moyenne 16% de moins que les hommes dans l'Union Européenne en 2016 avec des disparités selon les pays (source eurostat). L'organisme en charge des statistiques à l'échelle communautaire fait de son côté était d'un écart de 15,2% en 2016 pour la France.
Le gouvernement n'est pas seul à vouloir gommer les disparités, les Entreprises du Voyage (EdV) et le SETO également. "Jean-Pierre Mas (président des Entreprises du Voyage ndlr) a souhaité que le syndicat s'engage sur un accord de branche sur l'égalité hommes - femmes. Nous avons donc lancé une étude avec le SETO et le cabinet Ithaque dont nous venons de recevoir les premiers résultats" explique Valérie Boned, secrétaire générale déléguée des EdV.
"Nous souhaitons travailler sur un accord cadre pour que les entreprises puissent mettre en place un dispositif visant à l'égalité professionnelle" ajoute-t-elle.
Et selon cette enquête menée auprès des adhérents des deux syndicats (voir méthodologie en encadré) le tourisme s'en sort mieux que la moyenne nationale. Les différences de salaires (bruts) au 31 décembre 2016 sont plus faibles que celles observées sur les chiffres de l'Insee.
Des efforts restent à faire dans le tourisme
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Toutefois des efforts restent à faire dans toutes les catégories socio-professionnelles.
Dans les 4 principaux groupes de classification (C, D, E et F), l'écart en faveur des hommes est compris entre 5 et 6%. Il est de 7% pour les employés (groupe B) et de 16% pour les cadres (groupe G).
L'écart se creuse encore si l'on tient compte des primes, de l'ancienneté et des gratifications et atteint 15% pour les employés et 20% pour les cadres.
Comme le met en exergue l'enquête, la branche est fortement féminine : plus de 80% des effectifs sont des femmes et la part des salariées monte à 86% dans les métiers spécifiques de tourisme.
Reste que, si la majorité des postes de cadre est occupée par des femmes (63%), les emplois de direction sont accaparés aux 2/3 par des hommes.
"S'il y a encore beaucoup d'hommes au poste de directeurs généraux, on sent une évolution" constate cependant Sophie-Caroline Dubois, manager de la division hôtellerie tourisme Page Personnel (PageGroup) "Manager, directrice de zone, directrice commerciale, directrice agences affaires, directrice des ressources humaines, les femmes commencent à gravir les échelons et cela se généralise."
Dans les 4 principaux groupes de classification (C, D, E et F), l'écart en faveur des hommes est compris entre 5 et 6%. Il est de 7% pour les employés (groupe B) et de 16% pour les cadres (groupe G).
L'écart se creuse encore si l'on tient compte des primes, de l'ancienneté et des gratifications et atteint 15% pour les employés et 20% pour les cadres.
Comme le met en exergue l'enquête, la branche est fortement féminine : plus de 80% des effectifs sont des femmes et la part des salariées monte à 86% dans les métiers spécifiques de tourisme.
Reste que, si la majorité des postes de cadre est occupée par des femmes (63%), les emplois de direction sont accaparés aux 2/3 par des hommes.
"S'il y a encore beaucoup d'hommes au poste de directeurs généraux, on sent une évolution" constate cependant Sophie-Caroline Dubois, manager de la division hôtellerie tourisme Page Personnel (PageGroup) "Manager, directrice de zone, directrice commerciale, directrice agences affaires, directrice des ressources humaines, les femmes commencent à gravir les échelons et cela se généralise."
Les femmes percent le marché
Une tendance confirmée par Valérie Dufour, responsable de la rubrique Emploi de TourMaG.com : "les femmes sont en train de percer le marché".
Une évolution positive tirée par la bonne santé du secteur. "Nos clients ont un tel besoin de candidats experts qu'ils souhaitent aujourd'hui trouver la bonne personne avec les bonnes compétences" poursuit Sophie-Caroline Dubois de Page Personnel.
Sur les conditions de travail : travail le dimanche, horaires variables, l'enquête d'Ithaque fait apparaître que les salariés masculins et féminins sont concernés dans les mêmes proportions par ces spécificités. Sur le télétravail en revanche, les femmes sont légèrement plus représentées.
Idem pour le temps partiel. Les femmes connaissent un taux de temps partiel supérieur (11%) à celui des hommes (9%).
Si des progrès restent à faire, la bonne nouvelle c'est que l'égalité hommes - femmes est un sujet de préoccupation du gouvernement mais aussi des instances représentatives de la profession.
Reste à savoir quels en seront les effets...
Une évolution positive tirée par la bonne santé du secteur. "Nos clients ont un tel besoin de candidats experts qu'ils souhaitent aujourd'hui trouver la bonne personne avec les bonnes compétences" poursuit Sophie-Caroline Dubois de Page Personnel.
Sur les conditions de travail : travail le dimanche, horaires variables, l'enquête d'Ithaque fait apparaître que les salariés masculins et féminins sont concernés dans les mêmes proportions par ces spécificités. Sur le télétravail en revanche, les femmes sont légèrement plus représentées.
Idem pour le temps partiel. Les femmes connaissent un taux de temps partiel supérieur (11%) à celui des hommes (9%).
Si des progrès restent à faire, la bonne nouvelle c'est que l'égalité hommes - femmes est un sujet de préoccupation du gouvernement mais aussi des instances représentatives de la profession.
Reste à savoir quels en seront les effets...
Zoom sur l'échantillon des répondants
92 entreprises adhérentes aux EdV et au SETO (représentant 5000 salariés) ont répondu à l'enquête menée par Ithaque. Les plus petites entreprises (moins de 6 salariés) représentent la moitié des répondants mais seulement 5% des effectifs. Les grandes entreprises (plus de 100 salariés) regroupent les 2/3 des emplois salariés.
La moitié des répondants appartiennent au Conseil professionnel des "distributeurs et assembleurs de voyage" mais ils représentent 1/4 des emplois. 18 sont TO et regroupent la moitié des emplois.
1/3 des répondants sont localisés en Ile-de- France.
Le voyage d'affaires représente 8% des entreprises répondantes et 1/4 des emplois. Parmi les métiers exercés par les salariés les emplois spécifiques au tourisme regroupent 3/4 des effectifs. Parmi eux, les emplois d'agence (loisirs et affaires) arrivent en tête avec près de la moitié des effectifs identifiés par l'enquête.
La moitié des répondants appartiennent au Conseil professionnel des "distributeurs et assembleurs de voyage" mais ils représentent 1/4 des emplois. 18 sont TO et regroupent la moitié des emplois.
1/3 des répondants sont localisés en Ile-de- France.
Le voyage d'affaires représente 8% des entreprises répondantes et 1/4 des emplois. Parmi les métiers exercés par les salariés les emplois spécifiques au tourisme regroupent 3/4 des effectifs. Parmi eux, les emplois d'agence (loisirs et affaires) arrivent en tête avec près de la moitié des effectifs identifiés par l'enquête.