La doyenne des stations de ski ne fait pas son âge. Montgenèvre est désormais la première station de ski équipée d'une application "smart-mountain" (comprendre : montagne intelligente).
Les applications de villes intelligentes fleurissent un peu partout et donnent aux habitants un certain nombres d'informations, à la manière d'un journal municipal.
Montgenèvre a souhaité pousser le concept un peu plus loin et l'appliquer au tourisme de montagne. "Nous avons créé un cahier des charges en nous basant sur les souhaits du tissu économique et des acteurs du tourisme du territoire, et pas uniquement du village" explique François Veauléger, directeur de l'Office du Tourisme (OT) de Montgenèvre.
Orange Business Services, qui a gagné l'appel d'offre, a installé 31 bornes wifi dans la station, dont le réseau 4G a été renforcée courant novembre 2017. Certaines zones ont d'ailleurs été décloisonnées par l'ajout de ces solutions innovantes, comme le camping qui jusque là était moins mis en avant que le centre-ville.
"Nous développons l'application ma ville dans ma poche, dont découle l'application Montgenèvre, commente Delphine Woussen, directrice de Smart Territories Chez Orange Business Services Elle existe dans des villes françaises ou à l'international, mais c'est la première fois qu'elle est appliquée à une station de montagne. Le schéma sera par la suite applicable dans d'autres domaines touristiques spécifiques", comme les stations balnéaires, dont certaines se sont déjà placées.
Elle sera disponible dès décembre 2017, à la fois sur iOS et Android, en français, anglais... Et en italien, puisque la station accueille presque autant d'Italiens que de Français.
Il s'agit en réalité d'un portail, qui devrait faire profiter touristes, usagers et citoyens d'un large panel d'informations, et de la possibilité d'intervenir eux-même sur l'application.
"L'application concerne à la fois la vie publique quotidienne des citoyens - comment refaire sa carte d'identité, par exemple - et le touriste - quelles pistes sont ouvertes, par exemple" indique François Veauléger.
Les applications de villes intelligentes fleurissent un peu partout et donnent aux habitants un certain nombres d'informations, à la manière d'un journal municipal.
Montgenèvre a souhaité pousser le concept un peu plus loin et l'appliquer au tourisme de montagne. "Nous avons créé un cahier des charges en nous basant sur les souhaits du tissu économique et des acteurs du tourisme du territoire, et pas uniquement du village" explique François Veauléger, directeur de l'Office du Tourisme (OT) de Montgenèvre.
Orange Business Services, qui a gagné l'appel d'offre, a installé 31 bornes wifi dans la station, dont le réseau 4G a été renforcée courant novembre 2017. Certaines zones ont d'ailleurs été décloisonnées par l'ajout de ces solutions innovantes, comme le camping qui jusque là était moins mis en avant que le centre-ville.
"Nous développons l'application ma ville dans ma poche, dont découle l'application Montgenèvre, commente Delphine Woussen, directrice de Smart Territories Chez Orange Business Services Elle existe dans des villes françaises ou à l'international, mais c'est la première fois qu'elle est appliquée à une station de montagne. Le schéma sera par la suite applicable dans d'autres domaines touristiques spécifiques", comme les stations balnéaires, dont certaines se sont déjà placées.
Elle sera disponible dès décembre 2017, à la fois sur iOS et Android, en français, anglais... Et en italien, puisque la station accueille presque autant d'Italiens que de Français.
Il s'agit en réalité d'un portail, qui devrait faire profiter touristes, usagers et citoyens d'un large panel d'informations, et de la possibilité d'intervenir eux-même sur l'application.
"L'application concerne à la fois la vie publique quotidienne des citoyens - comment refaire sa carte d'identité, par exemple - et le touriste - quelles pistes sont ouvertes, par exemple" indique François Veauléger.
une application polymorphe
Car si la station compte 500 habitants à l'année, ils sont en haute-saison plusieurs millions à traverser la station, soit en tant qu'excursionnistes, pour la journée, soit en séjour pour la semaine.
Le défi est donc triple : satisfaire la population locale, satisfaire la population de passage, et récupérer des données pour pouvoir faire évoluer l'offre touristique.
La solution Flux Vision de Orange Business Services a été mise en place pour la récupération des datas. Elle propose un ensemble d’indicateurs anonymisés (et sécurisés, le tout sous l’œil de la CNIL) et en temps réel : nombre de personnes, nationalités, utilisation des équipements publics... Ces flux sont ensuite agrégés à ceux de la mairie et des professionnels du tourisme (état de la chaussée, météo des neiges, horaires d'ouverture, événementiel...). Et pour finir, chaque utilisateur pourra ajouter une information, qui sera prise en compte en temps réel (prévenir les services de la mairie de la présence d'un nid de poule grâce à une photo par exemple).
L'ensemble de ces informations permettra, d'une part, de satisfaire aux besoins rapidement mais aussi et surtout, comme l'indique François Veauléger, de "mieux qualifier les flux de touristes" et pouvoir adapter aux besoins une station dépendante à 90% du tourisme.
"Si une partie du domaine est fermée pour cause de tempête, l'application va non seulement prévenir l'utilisateur, mais aussi proposer de se rendre plutôt au centre de balnéothérapie et charger un billet directement".
Des solutions qui pourront encore s'améliorer à l'avenir, puisque le contrat dure 2 ans. "On n'en est qu'à la version 1 s'enthousiasme le directeur de l'OT, on a encore le champ des possibles !"
Le défi est donc triple : satisfaire la population locale, satisfaire la population de passage, et récupérer des données pour pouvoir faire évoluer l'offre touristique.
La solution Flux Vision de Orange Business Services a été mise en place pour la récupération des datas. Elle propose un ensemble d’indicateurs anonymisés (et sécurisés, le tout sous l’œil de la CNIL) et en temps réel : nombre de personnes, nationalités, utilisation des équipements publics... Ces flux sont ensuite agrégés à ceux de la mairie et des professionnels du tourisme (état de la chaussée, météo des neiges, horaires d'ouverture, événementiel...). Et pour finir, chaque utilisateur pourra ajouter une information, qui sera prise en compte en temps réel (prévenir les services de la mairie de la présence d'un nid de poule grâce à une photo par exemple).
L'ensemble de ces informations permettra, d'une part, de satisfaire aux besoins rapidement mais aussi et surtout, comme l'indique François Veauléger, de "mieux qualifier les flux de touristes" et pouvoir adapter aux besoins une station dépendante à 90% du tourisme.
"Si une partie du domaine est fermée pour cause de tempête, l'application va non seulement prévenir l'utilisateur, mais aussi proposer de se rendre plutôt au centre de balnéothérapie et charger un billet directement".
Des solutions qui pourront encore s'améliorer à l'avenir, puisque le contrat dure 2 ans. "On n'en est qu'à la version 1 s'enthousiasme le directeur de l'OT, on a encore le champ des possibles !"
Vers l'Italie ?
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Montgenèvre "ne s'interdit rien, tout est envisageable".
L'application est très flexible, puisque le but est de s'adapter à différents ajouts en fonction des besoins.
Pour commencer, elle sera rapidement adaptée hors-saison.
La possibilité de partenariats public-privé est envisagée. Donner une information sur le nombre de chambres disponibles dans tel hôtel, par exemple ? "Si les acteurs privés acceptent le partage de données avec nous, cela peut être un énorme gain pour tout le monde, en terme de fidélité ou de qualité de l'accueil..." Et pourquoi pas l'utilisation de bitcoins directement via l'appli.
Les professionnels italiens du tourisme s'intéressent eux aussi de près au portail. Le golf de la station étant installé à la fois en France et en Italie, et les touristes passent d'un pays à l'autre facilement. La question d'ajouter à l'application des offres émanant de partenaires italiens est légitime.
Mais cette fois, le problème est d'ordre réglementaire."C'est difficile, nous avons nos partenaires et nos obligations, et puis les données opérateurs ne sont pas les mêmes, c'est compliqué techniquement et administrativement".
"Je vois le tourisme comme des bassins de flux naturels. Nous, notre domaine naturel ne s'arrête pas à la frontière, nous partageons avec l'Italie un domaine skiable, des accords commerciaux, mais les accords administratifs sont encore trop cloisonnés. Je suis chagriné de ne pas pouvoir partager nos données avec l'Italie" se désole François Veauléger.
Un message, au moment où se tenait le Congrès des Maires de France ?
L'application est très flexible, puisque le but est de s'adapter à différents ajouts en fonction des besoins.
Pour commencer, elle sera rapidement adaptée hors-saison.
La possibilité de partenariats public-privé est envisagée. Donner une information sur le nombre de chambres disponibles dans tel hôtel, par exemple ? "Si les acteurs privés acceptent le partage de données avec nous, cela peut être un énorme gain pour tout le monde, en terme de fidélité ou de qualité de l'accueil..." Et pourquoi pas l'utilisation de bitcoins directement via l'appli.
Les professionnels italiens du tourisme s'intéressent eux aussi de près au portail. Le golf de la station étant installé à la fois en France et en Italie, et les touristes passent d'un pays à l'autre facilement. La question d'ajouter à l'application des offres émanant de partenaires italiens est légitime.
Mais cette fois, le problème est d'ordre réglementaire."C'est difficile, nous avons nos partenaires et nos obligations, et puis les données opérateurs ne sont pas les mêmes, c'est compliqué techniquement et administrativement".
"Je vois le tourisme comme des bassins de flux naturels. Nous, notre domaine naturel ne s'arrête pas à la frontière, nous partageons avec l'Italie un domaine skiable, des accords commerciaux, mais les accords administratifs sont encore trop cloisonnés. Je suis chagriné de ne pas pouvoir partager nos données avec l'Italie" se désole François Veauléger.
Un message, au moment où se tenait le Congrès des Maires de France ?