Au Pérou, dans les environs de Cuzco, l'ancienne capitale de l'empire inca, les montagnes abritent un somptueux cinq étoiles baptisé Sol y Luna tenu par un couple, la Française, Petit Miribel et son mari, le Suisse Franz Schilter.
Cet établissement étant membre de Relais & châteaux mais aussi de Virtuoso, le premier réseau mondial d'agences spécialisées dans le voyage de luxe et expérientiel, c'est une clientèle internationale de haut niveau qui le fréquente : 60 % sont Américains, 14 % Britanniques, 9 % Canadiens, 4 % Français...
Cet établissement étant membre de Relais & châteaux mais aussi de Virtuoso, le premier réseau mondial d'agences spécialisées dans le voyage de luxe et expérientiel, c'est une clientèle internationale de haut niveau qui le fréquente : 60 % sont Américains, 14 % Britanniques, 9 % Canadiens, 4 % Français...
D'abord courtière en produits miniers
Femme au grand coeur mais aussi cheffe d'entreprise avisée, Petit Miribel était présente à l'ILTM de Cannes pour faire connaître Sol y Luna (© PB)
A priori, rien ne prédestinait cette Française à se lancer dans cette aventure peu commune.
Jusque-là courtière en produits miniers à Londres, elle est arrivée à la fin des années 1990 à Lima, la capitale du Pérou, pour y "faire la même chose". Elle avait alors 25 ans.
Seulement voilà, sur place, son père tenait, lui, une école de parapente. Et, à l'occasion d'un vol en parapente, Petit Miribel a fait la connaissance de Franz, un moniteur qui deviendra son mari. Ensemble, ils auront deux enfants, Melanie et Thomas.
Puis, le couple a décidé de s'installer dans la "vallée sacrée", qui est l'un des principaux "spots" touristiques du Pérou : cette vallée qui se déroule au fil du fleuve Urubamba -il relie les Andes à l’Amazonie- abrite des paysages sublimes, des vestiges incas et de beaux témoignages architecturaux du temps de la colonisation espagnole.
Au temps des Incas, le climat agréable et les terres fertiles avait fait de cette vallée d'altitude le "grenier de l'empire". Cétait aussi un site stratégique qui permettait de contrôler l'accès à la jungle amazonienne. C'était enfin un haut-lieu religieux puisque prêtres et astrologues incas y voyaient la projection terrestre de la voie lactée, la galaxie où l’on trouve les principales constellations incas : le lama, le condor, l’arbre…
Jusque-là courtière en produits miniers à Londres, elle est arrivée à la fin des années 1990 à Lima, la capitale du Pérou, pour y "faire la même chose". Elle avait alors 25 ans.
Seulement voilà, sur place, son père tenait, lui, une école de parapente. Et, à l'occasion d'un vol en parapente, Petit Miribel a fait la connaissance de Franz, un moniteur qui deviendra son mari. Ensemble, ils auront deux enfants, Melanie et Thomas.
Puis, le couple a décidé de s'installer dans la "vallée sacrée", qui est l'un des principaux "spots" touristiques du Pérou : cette vallée qui se déroule au fil du fleuve Urubamba -il relie les Andes à l’Amazonie- abrite des paysages sublimes, des vestiges incas et de beaux témoignages architecturaux du temps de la colonisation espagnole.
Au temps des Incas, le climat agréable et les terres fertiles avait fait de cette vallée d'altitude le "grenier de l'empire". Cétait aussi un site stratégique qui permettait de contrôler l'accès à la jungle amazonienne. C'était enfin un haut-lieu religieux puisque prêtres et astrologues incas y voyaient la projection terrestre de la voie lactée, la galaxie où l’on trouve les principales constellations incas : le lama, le condor, l’arbre…
"Aller à l'école tous les jours, un privilège..."
La "vallée sacrée des Incas" abrite quelques uns des plus beaux paysages du Pérou (© José Alcántara/Sol y Luna)
Ce n'est pourtant pas en raison de sa beauté et ses attraits touristiques que ce couple a jeté son dévolu sur la "vallée sacrée des Incas". "C'est, assure Petit Miribel, parce que je pensais que c'était le bon endroit pour aider les populations locales, souvent très démunies".
Les réalités locales sont en effet souvent très dures, l’extrême pauvreté engendrant la violence, l’alcoolisme et les abus.
"J'avais des économies. Au début, j'ai également travaillé sur place comme guide pour des TO français", se souvient Petit Miribel.
"Très jeune, raconte-t-elle, j'ai réalisé qu'aller à l'école tous les jours était un privilège". "Dès l'adolescence, j'ai eu besoin d'aider. Je ne comprenais pas pourquoi dans ma famille, on avait tout et, dans d'autres, pas grand chose", se souvient-elle.
Pour passer du rêve à l'action et apporter aux enfants démunis amour et éducation, Petit Miribel a compris très vite qu'il lui faudrait créer une Fondation puis trouver les moyens de la faire vivre.
Les débuts ont été modestes, bien sûr. b[La première école créée par Petit Miribel ne comptait guère plus de 5 enfants. Vingt-cinq ans plus tard, la Fondation "Sol y Luna" mène de front plusieurs projets, peu à peu sérieusement étoffés]b : une école qui accueille quelque 163 enfants de milieux très défavorisés ; un centre pour enfants handicapés; un orphelinat ; une cantine qui fournit une alimentation saine à 191 élèves et enseignants ; un programme universitaire qui prend en charge 100 % des frais de scolarité de 84 étudiants.
Les réalités locales sont en effet souvent très dures, l’extrême pauvreté engendrant la violence, l’alcoolisme et les abus.
"J'avais des économies. Au début, j'ai également travaillé sur place comme guide pour des TO français", se souvient Petit Miribel.
"Très jeune, raconte-t-elle, j'ai réalisé qu'aller à l'école tous les jours était un privilège". "Dès l'adolescence, j'ai eu besoin d'aider. Je ne comprenais pas pourquoi dans ma famille, on avait tout et, dans d'autres, pas grand chose", se souvient-elle.
Pour passer du rêve à l'action et apporter aux enfants démunis amour et éducation, Petit Miribel a compris très vite qu'il lui faudrait créer une Fondation puis trouver les moyens de la faire vivre.
Les débuts ont été modestes, bien sûr. b[La première école créée par Petit Miribel ne comptait guère plus de 5 enfants. Vingt-cinq ans plus tard, la Fondation "Sol y Luna" mène de front plusieurs projets, peu à peu sérieusement étoffés]b : une école qui accueille quelque 163 enfants de milieux très défavorisés ; un centre pour enfants handicapés; un orphelinat ; une cantine qui fournit une alimentation saine à 191 élèves et enseignants ; un programme universitaire qui prend en charge 100 % des frais de scolarité de 84 étudiants.
Sol y Luna : "Nous avons eu une chance folle"
Le restaurant gastronomique "Killa Wasi" revisite les traditions culinaires rustiques locales en y mêlant une touche contemporaine (© José Alcántara/ Sol Y Luna)
Pour soutenir la Fondation et contribuer au financement de ses activités, Petit Miribel s'est rapidement lancée dans la création d'un hôtel qui porte le même nom que la Fondation", raconte-telle, avant de se souvenir : "Nous avons acheté un terrain dans les environs d'Urubamba et construit un hôtel de 14 chambres. Mon mari étant architecte de métier, cela nous a aidé".
"Nous avons eu une chance folle", poursuit-elle. Et de raconter : "Alors que nous nous apprêtions à ouvrir, nous avons eu, comme clients, pour les vols en parapente que nous organisions aussi, un couple de Canadiens. Tous deux travaillaient pour une agence renommée, Butterfield & Robinson. Bien sûr, après le vol, nous leur avons fait visiter l'hôtel. Trois jours plus tard, nous avons reçu un mail pour réserver les chambres, à l'ouverture, en septembre 2000".
C'était parti ! Très vite, le bouche à oreille a fonctionné. Puis, Petit Miribel a contacté des DMC (agences réceptives) à Lima. "Très vite, nous avons rempli l'hôtel. Cependant, très vite aussi, nous nous sommes rendus compte que 14 chambres ne seraient pas suffisantes pour gagner assez d'argent. Nous sommes donc passés assez vite à 30. Plus tard, nous avons construit des "casitas" (villas)".
Petit Miribel raconte encore : "un jour, nous avons eu la visite de Olivier Roellinger (grand chef cuisinier français. NDLR). Il a signé le livre d'or et nous a suggéré d'intégrer le réseau Relais & Châteaux. Nous avons suivi son conseil, pris contact, monté le dossier et sommes devenus Relais & Châteaux. Nous le sommes toujours d'ailleurs. Tout comme Butterfield & Robinson font toujours parti de nos clients".
"Nous avons eu une chance folle", poursuit-elle. Et de raconter : "Alors que nous nous apprêtions à ouvrir, nous avons eu, comme clients, pour les vols en parapente que nous organisions aussi, un couple de Canadiens. Tous deux travaillaient pour une agence renommée, Butterfield & Robinson. Bien sûr, après le vol, nous leur avons fait visiter l'hôtel. Trois jours plus tard, nous avons reçu un mail pour réserver les chambres, à l'ouverture, en septembre 2000".
C'était parti ! Très vite, le bouche à oreille a fonctionné. Puis, Petit Miribel a contacté des DMC (agences réceptives) à Lima. "Très vite, nous avons rempli l'hôtel. Cependant, très vite aussi, nous nous sommes rendus compte que 14 chambres ne seraient pas suffisantes pour gagner assez d'argent. Nous sommes donc passés assez vite à 30. Plus tard, nous avons construit des "casitas" (villas)".
Petit Miribel raconte encore : "un jour, nous avons eu la visite de Olivier Roellinger (grand chef cuisinier français. NDLR). Il a signé le livre d'or et nous a suggéré d'intégrer le réseau Relais & Châteaux. Nous avons suivi son conseil, pris contact, monté le dossier et sommes devenus Relais & Châteaux. Nous le sommes toujours d'ailleurs. Tout comme Butterfield & Robinson font toujours parti de nos clients".
Gastronomie raffinée et activités en tous genres
Le restaurant gastronomique "Killa Wasi" revisite les traditions culinaires rustiques locales en y mêlant une touche contemporaine (© José Alcántara/ Sol Y Luna)
Evidemment, les hébergements d'aujourd'hui n'ont plus grand chose à voir avec ceux des débuts. Désormais, "Sol y Luna" compte 43 chambres, suites et "casitas" (villas) disséminées dans un jardin rempli de fleurs.
Bâties en pierre de pays, et agrémentées, chacune, d’un jardin individuel, les "casitas" ont été récemment rénovées. Chacune se distingue grâce à une décoration personnalisée, faite de textiles péruviens et d'objet artisanaux locaux.
Dans chacune, la pièce à vivre, carrelée de terre cuite, jouit d’une belle hauteur sous plafond et se prolonge par une terrasse de plain-pied.
Les parures du lit king size ainsi que celles des lits doubles sont en coton Pima péruvien de première qualité, les couettes sont garnies de plumes d’oie. Les salles de bain en marbre sont dotées d'une baignoire profonde. Les clients ont accès à la conciergerie et au service en chambre.
Les tarifs -ils varient selon les périodes- sont, évidemment, à la hauteur du raffinement et du confort proposés : pour les clients qui réservent en direct sur le site de l'hôtel, compter, par exemple, à partir de 460 $ la nuit en février, de 549 $ en mars et en avril 2025, pour les clients qui réservent en direct, en cette mi-janvier, sur le site de l'hôtel.
Pour les agences qui réservent pour leurs clients, mieux vaut contacter en direct l'hôtel.
Comme tout Relais & Châteaux qui se respecte, Sol y Luna mise sur la gastronomie raffinée avec son restaurant "Killa Wasi" qui, à l'aide de produits frais et bios, revisite les traditions culinaires rustiques locales en y mêlant une touche contemporaine. On peut, par exemple, y déguster un hamburger de viande d'alpaga, une truite péruvienne marinée ou une salade de quinoa.
L'offre culinaire est complétée par Wayra, un bistrot plus décontracté qui, lui aussi, fait honneur notamment aux produits locaux. Sol y Luna possède aussi une magnifique caves à vins.
S'y ajoutent un espace bien-être où les rituels de guérison traditionnels s’allient aux soins les plus récents, une piscine... Et aussi, un centre d'activités nommé Viento Sur.
En effet, le cœur de la Vallée Sacrée est le point de départ idéal pour visiter les sites archéologiques incas du Machu Picchu, de Chincheros, Pisac ou Ollantaytambo, mais aussi s'offrir des vols en parapente, des sorties de paddle sur le lac voisin de Huaypo, des balades à moto ou à vélo, faire de nombreux treks, et aussi s'adonner à des activités plus paisibles comme des cours de cuisine. Une boutique d'artisanat local complète l'offre.
Sol y Luna s'est également doté d'un ranch (ferme) qui élève des chevaux péruviens de paso, des équidés réputés dans le monde entier être des chevaux de selle très confortables et très endurants. Sur place, démonstrations. Et aussi balades équestres.
Bâties en pierre de pays, et agrémentées, chacune, d’un jardin individuel, les "casitas" ont été récemment rénovées. Chacune se distingue grâce à une décoration personnalisée, faite de textiles péruviens et d'objet artisanaux locaux.
Dans chacune, la pièce à vivre, carrelée de terre cuite, jouit d’une belle hauteur sous plafond et se prolonge par une terrasse de plain-pied.
Les parures du lit king size ainsi que celles des lits doubles sont en coton Pima péruvien de première qualité, les couettes sont garnies de plumes d’oie. Les salles de bain en marbre sont dotées d'une baignoire profonde. Les clients ont accès à la conciergerie et au service en chambre.
Les tarifs -ils varient selon les périodes- sont, évidemment, à la hauteur du raffinement et du confort proposés : pour les clients qui réservent en direct sur le site de l'hôtel, compter, par exemple, à partir de 460 $ la nuit en février, de 549 $ en mars et en avril 2025, pour les clients qui réservent en direct, en cette mi-janvier, sur le site de l'hôtel.
Pour les agences qui réservent pour leurs clients, mieux vaut contacter en direct l'hôtel.
Comme tout Relais & Châteaux qui se respecte, Sol y Luna mise sur la gastronomie raffinée avec son restaurant "Killa Wasi" qui, à l'aide de produits frais et bios, revisite les traditions culinaires rustiques locales en y mêlant une touche contemporaine. On peut, par exemple, y déguster un hamburger de viande d'alpaga, une truite péruvienne marinée ou une salade de quinoa.
L'offre culinaire est complétée par Wayra, un bistrot plus décontracté qui, lui aussi, fait honneur notamment aux produits locaux. Sol y Luna possède aussi une magnifique caves à vins.
S'y ajoutent un espace bien-être où les rituels de guérison traditionnels s’allient aux soins les plus récents, une piscine... Et aussi, un centre d'activités nommé Viento Sur.
En effet, le cœur de la Vallée Sacrée est le point de départ idéal pour visiter les sites archéologiques incas du Machu Picchu, de Chincheros, Pisac ou Ollantaytambo, mais aussi s'offrir des vols en parapente, des sorties de paddle sur le lac voisin de Huaypo, des balades à moto ou à vélo, faire de nombreux treks, et aussi s'adonner à des activités plus paisibles comme des cours de cuisine. Une boutique d'artisanat local complète l'offre.
Sol y Luna s'est également doté d'un ranch (ferme) qui élève des chevaux péruviens de paso, des équidés réputés dans le monde entier être des chevaux de selle très confortables et très endurants. Sur place, démonstrations. Et aussi balades équestres.
A l'heure du bilan, une belle réussite
L'école créée par la Fondation Sol y Luna accueille désormais 163 écoliers (© José Alcántara/Sol y Luna)
Vingt cinq ans après le début de cette aventure hors du commun, mélange réussi de philanthropie et d'esprit d'entreprise, le bilan est plus que positif.
L'hôtel est réputé et apprécié (il suffit de lire les commentaires sur Tripadvisor pour en être convaincu) et la Fondation a trouvé son rythme de croisière. Les débuts, compliqués, ne sont plus qu'un souvenir.
"Aujourd'hui, se félicite Petit Miribel, nous gagnons de l'argent. Je suis salariée, mon mari aussi, dit-elle, ma fille Melanie m'aide pour le commercial tout en poursuivant ses études. Et, nous contribuons au financement des activités de la Fondation".
L'hôtel est réputé et apprécié (il suffit de lire les commentaires sur Tripadvisor pour en être convaincu) et la Fondation a trouvé son rythme de croisière. Les débuts, compliqués, ne sont plus qu'un souvenir.
"Aujourd'hui, se félicite Petit Miribel, nous gagnons de l'argent. Je suis salariée, mon mari aussi, dit-elle, ma fille Melanie m'aide pour le commercial tout en poursuivant ses études. Et, nous contribuons au financement des activités de la Fondation".
Publié par Paula Boyer Responsable rubrique LuxuryTravelMaG - TourMaG.com
Voir tous les articles de Paula Boyer
Voir tous les articles de Paula Boyer