Allibert mise avec succès sur le Sud Algérien sécurisé

Les réceptifs locaux croisent les doigts : cela fait maintenant cinq ans que le sud algérien est épargné par le terrorisme. Tamanrasset et Djanet sont ainsi redevenues ces dernières années les bases arrières des nombreux treks organisés par les spécialistes de la randonnée.

Marcheurs, méharistes et 4X4 sillonnent aujourd'hui le Tassili N'Ajjer et la Tadrart depuis Djanet, l'Assekrem et le Tassili du Hoggar depuis "Tam".

Allibert, avec plus de 650 clients prévus cet hiver, est aujourd'hui l'un des leaders sur la destination. Le spécialiste de la randonnée en montagne et dans le désert y programme dans sa brochure Déserts du Monde de nombreux itinéraires (voir encadré).

«Nous avions ainsi onze groupes sur place à Djanet la dernière semaine de Noël» rappelle volontiers son responsable de la communication, Gérard Neveu.

La destination doit toutefois gérer certains handicaps. «Pas besoin de développer l'offre hôtelière sur place, la majorité des clients partent de suite pour les bivouacs.

En revanche il faut encore améliorer la desserte aérienne» estime Baba Bendahan, fondateur et directeur du réceptif d'Allibert à Djanet, l'agence Tamrit (qui ouvrira un bureau à Tamanrasset dans les prochains mois).

Allibert prend des engagements sur les différentes liaisons charter opérant en hiver, de novembre à avril. Le Point Afrique affrète Airmed sur Paris-Djanet et Paris-Tamanrasset (avec parfois des escales à Marseille) et Europ Airpost sur Marseille-Djanet, l'agence Synairtour loue les services de la compagnie Aigle Azur également sur Paris-Djanet et Paris-Tamanrasset. Air Algérie propose pour sa part des vols sur le sud algérien via Alger.

L'inquiétude liée au risque terroriste est bien sûr l'autre handicap de l'Algérie.

Les derniers événements dans le sud algérien remontent à 2003, lorsque des touristes allemands et autrichiens furent enlevés par l’ex-GSPC (certains furent libérés après intervention de l'armée, d'autres après versement d'une rançon).

Sur son espace Conseils aux Voyageurs, le Quai d'Orsay situe aujourd'hui la menace dans le quart Nord-Est de l’Algérie (Kabylie, Massif des Aurès, extrême Nord-Est). Dans le grand Sud (Tamanrasset, Djanet, Timimoun), le recours à une agence de voyage agréée est obligatoire.

On notera au passage que ces recommandations apparaissent en contradiction avec la carte de l’Algérie présente sur son site, laquelle déconseille tout le pays «sauf raisons professionnelles impératives»...

Une offre très diversifiée sur le sud-algérien
Allibert programme 12 itinéraires sur le sud-algérien, au départ de Djanet et Tamanrasset, la plupart d’une durée d’une semaine.
On signalera notamment le circuit «La Tadrart Secrète» au départ de Djanet, à la découverte d’un superbe massif plus facilement accessible depuis l’ouverture assez récente d’une route. Autre itinéraire magnifique, celui qui concentre les plus beaux sites (paysages et peintures) des Ajjers («Le Tassili n’Ajjer», 8 jours).

Allibert revend aussi via les agences de voyages
Allibert a créé en trente ans sa notoriété et sa réputation de sérieux et de qualité sur les itinéraires organisés. Ce TO spécialiste de la randonnée, du trekking, des expéditions et des circuits «trails» a toutefois étoffé son offre ces dernières années avec sa gamme de voyages «liberté».

Côté distribution, il réalise l'essentiel de son chiffre d'affaires par le biais de son site web www.allibert-trekking.com et de ses quatre points de vente de Paris, Toulouse, Chamonix et Chapareillan (près de Grenoble).

Le voyagiste n’hésite toutefois pas à s’investir pour former les agences motivées par la commercialisation d'une activité un peu technique, qu'il est préférable de pratiquer pour bien vendre.

Allibert réalise aujourd’hui 10% environ de son CA avec le réseau et fixe le niveau de commission en fonction de l’importance des ventes. Contact : Stéphane Pfend, son directeur des ventes (04 76 45 22 26)