"Le Secrétaire d'Etat en charge du Tourisme, M. Hervé Novelli, vient de présenter le contenu du nouveau classement hôtelier, dont le référentiel (la grille des critères pour obtenir les étoiles) a été promulgué par arrêté ministériel.
Le Comité pour la Modernisation de l'Hôtellerie Française a pris acte du contenu de cette réforme des "étoiles". Il exprime ce jour sa profonde déception face au contenu du nouveau classement hôtelier et son inquiétude pour l'avenir du secteur hôtelier en proie à un flagrant retard de modernité.
Le Comité dénonce ce nouveau classement hôtelier, qui apparaît totalement contestable et inacceptable pour les raisons suivantes :
1) – Si le référentiel semble riche et présente plus de 230 critères concernant l'attribution des étoiles aux hôtels, il ne s'agit que d'une réforme en trompe-l'œil. La grande majorité des critères (jusqu'à 70 % selon les catégories) ne sont que facultatifs.
Quant aux critères obligatoires, ils sont soit rétrogrades par rapport aux normes obsolètes de 1986, soit insuffisants par rapport aux attentes des clientèles hôtelières. Avec ce référentiel, pratiquement tous les hôtels pourront être classés, y compris les plus médiocres. Cela ne va pas dans le sens de la recherche de la qualité. Cette réforme ne contribuera d'aucune façon à la modernisation de l'hôtellerie française, si l'on se souvient que 1/4 de l'hôtellerie française est vétuste ou vieillissante et 1/3 est à bout de souffle dans son produit (voir notre Livre Blanc).
2) - L'élaboration des nouvelles normes de classement hôtelier a été réalisée en autarcie et en chambre close, seulement par les 5 syndicats patronaux et par un groupe hôtelier majeur, qui ont pris le sujet en otage.
Le résultat est un contenu corporatiste, qui méprise les aspirations des clients d'hôtels et qui est de nature à avantager les intérêts particuliers, notamment du groupe hôtelier, audétriment des intérêts collectifs de tout le secteur.
Le Comité pour la Modernisation de l'Hôtellerie Française a pris acte du contenu de cette réforme des "étoiles". Il exprime ce jour sa profonde déception face au contenu du nouveau classement hôtelier et son inquiétude pour l'avenir du secteur hôtelier en proie à un flagrant retard de modernité.
Le Comité dénonce ce nouveau classement hôtelier, qui apparaît totalement contestable et inacceptable pour les raisons suivantes :
1) – Si le référentiel semble riche et présente plus de 230 critères concernant l'attribution des étoiles aux hôtels, il ne s'agit que d'une réforme en trompe-l'œil. La grande majorité des critères (jusqu'à 70 % selon les catégories) ne sont que facultatifs.
Quant aux critères obligatoires, ils sont soit rétrogrades par rapport aux normes obsolètes de 1986, soit insuffisants par rapport aux attentes des clientèles hôtelières. Avec ce référentiel, pratiquement tous les hôtels pourront être classés, y compris les plus médiocres. Cela ne va pas dans le sens de la recherche de la qualité. Cette réforme ne contribuera d'aucune façon à la modernisation de l'hôtellerie française, si l'on se souvient que 1/4 de l'hôtellerie française est vétuste ou vieillissante et 1/3 est à bout de souffle dans son produit (voir notre Livre Blanc).
2) - L'élaboration des nouvelles normes de classement hôtelier a été réalisée en autarcie et en chambre close, seulement par les 5 syndicats patronaux et par un groupe hôtelier majeur, qui ont pris le sujet en otage.
Le résultat est un contenu corporatiste, qui méprise les aspirations des clients d'hôtels et qui est de nature à avantager les intérêts particuliers, notamment du groupe hôtelier, audétriment des intérêts collectifs de tout le secteur.
3) – Aucune étude de l'offre hôtelière, ni étude des attentes des clientèles hôtelières n'ont été réalisées, ni prises en compte pour l'élaboration de la grille de critères. L'on a décidé pour les clients-consommateurs sans même leur demander leur avis.
4) – Dans le cadre du classement, les hôtels seront vérifiés tous les 5 ans seulement, ce qui n'apportera aucune garantie aux consommateurs.
3/4 des 27 millions de clients de nos hôtels français déclarent tenir aux étoiles, mais reconnaissent qu'elles ne sont pas fiables. Le Comité déplore ainsi que l'on soit passé à côté d'une occasion de réorganiser le classement hôtelier de manière professionnelle et qualitative, tant pour les consommateurs, que pour les hôteliers. Malheureusement, le dispositif présenté par M. Novelli développe tout le contraire et piétine totalement l'avenir du secteur hôtelier.
Le seul élément du dispositif qui paraît satisfaisant est le fond d'investissement organisé par Oséo et la Caisse des Dépôts. Le Comité pour la Modernisation de l'Hôtellerie Française restera cependant attentif à la distribution des crédits, pour que ces aides ne soient pas détournées de leur objectif initial Le Comité pour la Modernisation de l'Hôtellerie Française avait obtenu dès 2005 la réforme du classement hôtelier par le Ministre du tourisme, et a travaillé depuis plus de 2 ans sur ce projet. Il a alerté avec une grande régularité les pouvoirs publics des risques de dérives corporatistes du projet.
En vain. Le Comité ne peut que regretter un nouveau rendez-vous manqué de la modernisation de l'hôtellerie française et une réforme au rabais du classement hôtelier."
Cordialement,
Mark Watkins
Président
4) – Dans le cadre du classement, les hôtels seront vérifiés tous les 5 ans seulement, ce qui n'apportera aucune garantie aux consommateurs.
3/4 des 27 millions de clients de nos hôtels français déclarent tenir aux étoiles, mais reconnaissent qu'elles ne sont pas fiables. Le Comité déplore ainsi que l'on soit passé à côté d'une occasion de réorganiser le classement hôtelier de manière professionnelle et qualitative, tant pour les consommateurs, que pour les hôteliers. Malheureusement, le dispositif présenté par M. Novelli développe tout le contraire et piétine totalement l'avenir du secteur hôtelier.
Le seul élément du dispositif qui paraît satisfaisant est le fond d'investissement organisé par Oséo et la Caisse des Dépôts. Le Comité pour la Modernisation de l'Hôtellerie Française restera cependant attentif à la distribution des crédits, pour que ces aides ne soient pas détournées de leur objectif initial Le Comité pour la Modernisation de l'Hôtellerie Française avait obtenu dès 2005 la réforme du classement hôtelier par le Ministre du tourisme, et a travaillé depuis plus de 2 ans sur ce projet. Il a alerté avec une grande régularité les pouvoirs publics des risques de dérives corporatistes du projet.
En vain. Le Comité ne peut que regretter un nouveau rendez-vous manqué de la modernisation de l'hôtellerie française et une réforme au rabais du classement hôtelier."
Cordialement,
Mark Watkins
Président