Dominique Plaissetty
Premier constat rassurant : la progression du chiffre d'affaires global des adhérents de l'association (+6%). Au niveau des Réunions et Conventions l'augmentation est de 49% et de 38% pour les Animations et incentives.
La rubrique Autres s'élève à 13%. "Comme on peut le constater, remarque D. Plaissetty, le tourisme d'affaires ce n'est plus principalement que le voyage d'affaires.
Au niveau des budgets clients, la tranche la plus représentative (27%) se situe dans la fourchette des 200 à 500 000 euros.
Autre élément significatif de la mutation opérée dans ce secteur : la localisation des événements. La France (Paris+régions) représente aujourd'hui 48% des lieux d'accueil (contre 37% en 2003), l'Europe 25% et le reste du monde 27%.
"Ces chiffres sont révélateurs d'une tendance profonde, remarque D. Plaissetty : celle des entreprises à considérer que la France est une destination plus sûre qu'ailleurs, même si l'Hexagone ne peut être considéré comme un sanctuaire. L'autre facteur c'est la volonté d'envoyer leurs collaborateurs moins loin même si globalement les longs courriers se sont bien maintenus.
Demande de transparence croissante
Au niveau de l'évolution des comportements, on note aussi la demande de transparence croissante de la part des clients, avec des propositions de budgets détaillées poste par poste. Il faudra s'y faire : "le forfait est mort et il faudra désormais travailler aux honoraires et démontrer que nous ne sommes pas que des assembleurs mais que notre rôle est aussi d'améliorer la qualité de l'ensemble des prestations et partant de la qualité globale du produit."
Autre sujet épineux : la TVA. Les trois quarts des grands comptes demandent maintenant de faire apparaître une TVA, avec les problèmes que cela comporte et les particularités du régime fiscal français, rappelle D. Plaissetty. Surtout celle concernant une TVA non récupérable sur les prestations et qui représente tout de même près de 20% des budgets.
Autre éléments non négligeable : les exigences croissantes de la clientèle en matière de garantie financière. Aujourd'hui nous portons la responsabilité totale de l'ensemble des prestations fournies, alors même que nous travaillons avec des dizaines de prestataires.
Pourtant, ces garanties il va bien falloir les fournir et les assumer. Car aujourd'hui cela va plus loin encore : en cas de pépin, si notre propre assureur n'a pas reçu l'assurance que nos prestataires répondent bien aux normes c'est notre propre responsabilité civile qui sautera !
Les achats représentent 85 à 90% des budgets
Parmi les nouveaux courant on relève aussi des "Comportements irrationnels". Par exemple le fait de confier à une même agence un budget global pour des durées de 3 ou 4 ans. On est là bien sûr dans le domaine de l"industrialisation" mais cela peut poser question sur la motivation, la créativité et l'implication du prestataire sur une aussi longue durée.
Quant aux "enchères inversées", permettant au moins disant de l'emporter, elles entrent également dans les moeurs. C'est bien entendu quelque chose à contre courant de notre philosophie de qualité mais il n'est pas sûr qu'on ne soit pas obligé d'y souscrire un jour ou l'autre...
Les achats en direct se développent également. Ce n'est pas une mauvaise chose et je pense même qu'il faudra le prescrire, ce qui règlera déjà une partie de nos soucis de fiscalité. En effet, aujourd'hui les achats représentent 85 à 90% des budgets et donc de notre chiffre d'affaires. Par conséquent, on peut craindre que le volume d'affaires diminue significativement mais, paradoxalement, la rentabilité de l'agence peut augmenter.
Jean DA LUZ à Deauville - redaction@tourmag.com
La rubrique Autres s'élève à 13%. "Comme on peut le constater, remarque D. Plaissetty, le tourisme d'affaires ce n'est plus principalement que le voyage d'affaires.
Au niveau des budgets clients, la tranche la plus représentative (27%) se situe dans la fourchette des 200 à 500 000 euros.
Autre élément significatif de la mutation opérée dans ce secteur : la localisation des événements. La France (Paris+régions) représente aujourd'hui 48% des lieux d'accueil (contre 37% en 2003), l'Europe 25% et le reste du monde 27%.
"Ces chiffres sont révélateurs d'une tendance profonde, remarque D. Plaissetty : celle des entreprises à considérer que la France est une destination plus sûre qu'ailleurs, même si l'Hexagone ne peut être considéré comme un sanctuaire. L'autre facteur c'est la volonté d'envoyer leurs collaborateurs moins loin même si globalement les longs courriers se sont bien maintenus.
Demande de transparence croissante
Au niveau de l'évolution des comportements, on note aussi la demande de transparence croissante de la part des clients, avec des propositions de budgets détaillées poste par poste. Il faudra s'y faire : "le forfait est mort et il faudra désormais travailler aux honoraires et démontrer que nous ne sommes pas que des assembleurs mais que notre rôle est aussi d'améliorer la qualité de l'ensemble des prestations et partant de la qualité globale du produit."
Autre sujet épineux : la TVA. Les trois quarts des grands comptes demandent maintenant de faire apparaître une TVA, avec les problèmes que cela comporte et les particularités du régime fiscal français, rappelle D. Plaissetty. Surtout celle concernant une TVA non récupérable sur les prestations et qui représente tout de même près de 20% des budgets.
Autre éléments non négligeable : les exigences croissantes de la clientèle en matière de garantie financière. Aujourd'hui nous portons la responsabilité totale de l'ensemble des prestations fournies, alors même que nous travaillons avec des dizaines de prestataires.
Pourtant, ces garanties il va bien falloir les fournir et les assumer. Car aujourd'hui cela va plus loin encore : en cas de pépin, si notre propre assureur n'a pas reçu l'assurance que nos prestataires répondent bien aux normes c'est notre propre responsabilité civile qui sautera !
Les achats représentent 85 à 90% des budgets
Parmi les nouveaux courant on relève aussi des "Comportements irrationnels". Par exemple le fait de confier à une même agence un budget global pour des durées de 3 ou 4 ans. On est là bien sûr dans le domaine de l"industrialisation" mais cela peut poser question sur la motivation, la créativité et l'implication du prestataire sur une aussi longue durée.
Quant aux "enchères inversées", permettant au moins disant de l'emporter, elles entrent également dans les moeurs. C'est bien entendu quelque chose à contre courant de notre philosophie de qualité mais il n'est pas sûr qu'on ne soit pas obligé d'y souscrire un jour ou l'autre...
Les achats en direct se développent également. Ce n'est pas une mauvaise chose et je pense même qu'il faudra le prescrire, ce qui règlera déjà une partie de nos soucis de fiscalité. En effet, aujourd'hui les achats représentent 85 à 90% des budgets et donc de notre chiffre d'affaires. Par conséquent, on peut craindre que le volume d'affaires diminue significativement mais, paradoxalement, la rentabilité de l'agence peut augmenter.
Jean DA LUZ à Deauville - redaction@tourmag.com