Aer Lingus a ramené ses coûts de distribution de 149 M€ à seulement 30 M€ en 3 ans. Elle devrait afficher pour l’année écoulée 95 M€ de bénéfices et table sur 107 M€ en 2007.
Enda Corneille, directeur des ventes Europe d’Aer Lingus, est un homme heureux. Au bord du gouffre au début des années 2000, Aer Lingus caracole maintenant au hit parade des entreprises aériennes les plus profitables en Europe.
Comment un tel miracle a-t-il pu avoir lieu ? Tout simplement en métamorphosant radicalement la compagnie traditionnelle en une compagnie low fare. Mais ne dites pas a Enda Corneille qu’Aer Lingus est une low cost. Il vous répondra que les différences sont de taille… si l’on excepte, bien sur, la préoccupation commune d’offrir la meilleure grille tarifaire possible…
Contrairement aux low cost donc, Aer Lingus attribue à ses passagers des numéros de siège, décolle et atterrit des aéroports principaux, propose des horaires “chrétiens” et last but not least, prend en charge ses passagers en cas de probleme technique (retard, annulation de vol...) et leur offre a ses frais repas et hébergement.
Réduire au strict minimum les couts operationnels
Sinon la philosophie ne change pas : réduire au strict minimum les couts opérationnels afin d’être profitable. Et force est de constater que la Compagnie irlandaise a fait trés fort. Non contente d’enfoncer le clou en 2003 avec 83 mie de resultats, elle devrait afficher pour l’année écoulée 95 M€ de bénéfices et table sur 107 M€ en 2007.
Un come back possible grâce a une réduction drastique des coûts opérationnels, réduits de 30 % depuis 2001. Certes, le coût humain est conséquent puisque les effectifs sont passés de 7000 à 5000 personnes toutes catégories confondues.
Mais les économies ont également été opérées sur la commission des agences de voyages qui, pour la France, passeront à 1% au 1er juin 2005. Aujourd’hui, certains tarifs ne sont disponibles que sur internet, l’offre dans les GDS a été réduite, le billet électronique représente maintenant 90% des émissions et, enfin, tous les services à bord sont devenus payants.
Quelques chiffres illustreront mieux le gap par rapport a la situation précédente : en 2001 Aer Lingus enregistrait 6,5 millions de passagers pour des coûts de distribution qui atteignaient 149 M€. Trois années plus tard, ses 9 millions de passagers ne lui coûtent plus que… 30 Mie ! En comparaison Ryanair avec ses 25 de passagers a 12 Mie de couts de distribution.
Internet et une politique systematique de vente en ligne
Internet et une politique systématique de vente en ligne, expliquent en grande partie cette success story : de 2% de ses ventes en 2000 à… 70% a la fin mars 2005 !
86% de toutes les ventes Grande Bretagne et Irlande sont faites on line.
Malgré l’absence d’un site en langue francaise, 60% des ventes au depart de l’Hexagone se font via le web et ce chiffre devrait atteindre 70% d’ici la fin de l’année. Les 30% suivants se répartissent pour 10% pour le call center et 30% pour les agences et les GDS.
Si Aer Lingus a laminé ses coûts elle a, parallèlement, réduit ses tarifs de 30% depuis 2001. A l’heure actuelle, elle propose des promos tous les mois (valables 48 h) à 6 ou 8 euros par segment (hors taxes) au départ de la France.
Comment est-il possible de gagner de l’argent avec de tels prix ? Tout simplement en en gagnant ailleurs ! “Tous les jours, les ventes de café a bord nous rapportent 70 000 euros”, souligne Enda Corneille, directeur des ventes. Il faut y ajouter les journaux et les sandwichs, l’ensemble cumulé dégage 30% de bénéfice suivant les remplissages et les horaires des vols.
14 nouvelles routes europennes en point a point
2004 a été aussi l’année de la révision douloureuse des agrément interlines : 160 ont été annulés car la Compagnie a estimé qu’ils affectaient la ponctualité et la qualité du service, et engendraient des coûts supplémentaires.
En contrepartie, elle a ouvert 14 nouvelles routes européennes en point a point. Le trafic est au rendez-vous, même si 90% est constituée de clientèle loisirs et 10% seulement de business.
Mais Aer Lingus prépare une mini révolution pour les mois a venir : la mise en place de vols low fare en long courier. Si pour l’instant la viabilité du produit reste a démontrer, la première experience menée cet hiver s’avère plutot prometteuse.
En effet, le Dublin/New York à 99 euros Aller sans limitation de durée ou l’A/R à 250 euros, ont connu des remplissages moyens de 91 a 92 en janvier et février dernier.
Des résultats qui encouragent la Compagnie a prolonger l’expérience voire à s’interroger sur l’éventualite de la suppression de la Business. Parions que ce challenge devrait être suivi de trés prés par ses concurrentes !
Jean da LUZ à Dublin (Irlande)
Comment un tel miracle a-t-il pu avoir lieu ? Tout simplement en métamorphosant radicalement la compagnie traditionnelle en une compagnie low fare. Mais ne dites pas a Enda Corneille qu’Aer Lingus est une low cost. Il vous répondra que les différences sont de taille… si l’on excepte, bien sur, la préoccupation commune d’offrir la meilleure grille tarifaire possible…
Contrairement aux low cost donc, Aer Lingus attribue à ses passagers des numéros de siège, décolle et atterrit des aéroports principaux, propose des horaires “chrétiens” et last but not least, prend en charge ses passagers en cas de probleme technique (retard, annulation de vol...) et leur offre a ses frais repas et hébergement.
Réduire au strict minimum les couts operationnels
Sinon la philosophie ne change pas : réduire au strict minimum les couts opérationnels afin d’être profitable. Et force est de constater que la Compagnie irlandaise a fait trés fort. Non contente d’enfoncer le clou en 2003 avec 83 mie de resultats, elle devrait afficher pour l’année écoulée 95 M€ de bénéfices et table sur 107 M€ en 2007.
Un come back possible grâce a une réduction drastique des coûts opérationnels, réduits de 30 % depuis 2001. Certes, le coût humain est conséquent puisque les effectifs sont passés de 7000 à 5000 personnes toutes catégories confondues.
Mais les économies ont également été opérées sur la commission des agences de voyages qui, pour la France, passeront à 1% au 1er juin 2005. Aujourd’hui, certains tarifs ne sont disponibles que sur internet, l’offre dans les GDS a été réduite, le billet électronique représente maintenant 90% des émissions et, enfin, tous les services à bord sont devenus payants.
Quelques chiffres illustreront mieux le gap par rapport a la situation précédente : en 2001 Aer Lingus enregistrait 6,5 millions de passagers pour des coûts de distribution qui atteignaient 149 M€. Trois années plus tard, ses 9 millions de passagers ne lui coûtent plus que… 30 Mie ! En comparaison Ryanair avec ses 25 de passagers a 12 Mie de couts de distribution.
Internet et une politique systematique de vente en ligne
Internet et une politique systématique de vente en ligne, expliquent en grande partie cette success story : de 2% de ses ventes en 2000 à… 70% a la fin mars 2005 !
86% de toutes les ventes Grande Bretagne et Irlande sont faites on line.
Malgré l’absence d’un site en langue francaise, 60% des ventes au depart de l’Hexagone se font via le web et ce chiffre devrait atteindre 70% d’ici la fin de l’année. Les 30% suivants se répartissent pour 10% pour le call center et 30% pour les agences et les GDS.
Si Aer Lingus a laminé ses coûts elle a, parallèlement, réduit ses tarifs de 30% depuis 2001. A l’heure actuelle, elle propose des promos tous les mois (valables 48 h) à 6 ou 8 euros par segment (hors taxes) au départ de la France.
Comment est-il possible de gagner de l’argent avec de tels prix ? Tout simplement en en gagnant ailleurs ! “Tous les jours, les ventes de café a bord nous rapportent 70 000 euros”, souligne Enda Corneille, directeur des ventes. Il faut y ajouter les journaux et les sandwichs, l’ensemble cumulé dégage 30% de bénéfice suivant les remplissages et les horaires des vols.
14 nouvelles routes europennes en point a point
2004 a été aussi l’année de la révision douloureuse des agrément interlines : 160 ont été annulés car la Compagnie a estimé qu’ils affectaient la ponctualité et la qualité du service, et engendraient des coûts supplémentaires.
En contrepartie, elle a ouvert 14 nouvelles routes européennes en point a point. Le trafic est au rendez-vous, même si 90% est constituée de clientèle loisirs et 10% seulement de business.
Mais Aer Lingus prépare une mini révolution pour les mois a venir : la mise en place de vols low fare en long courier. Si pour l’instant la viabilité du produit reste a démontrer, la première experience menée cet hiver s’avère plutot prometteuse.
En effet, le Dublin/New York à 99 euros Aller sans limitation de durée ou l’A/R à 250 euros, ont connu des remplissages moyens de 91 a 92 en janvier et février dernier.
Des résultats qui encouragent la Compagnie a prolonger l’expérience voire à s’interroger sur l’éventualite de la suppression de la Business. Parions que ce challenge devrait être suivi de trés prés par ses concurrentes !
Jean da LUZ à Dublin (Irlande)
Aer Lingus, que dirige William Walsh, est membre de l’Alliance Oneworld, depuis le 1er juin 2000. Elle a transporté 8,6 passagers en 2004 pour un résultat de 95 M€ et tqble sur 107 M€ en 2007.
La Cie dessert 50 destinations dans le monde et offre environ 170 vols quotidiens.
Pourcentage des passagers Irlande/France = 50%/50% sur les lignes Paris, Lyon et Toulouse.
Sur le Dublin/Nice, ce pourcentage passe à 70/30%.
Pour Marseille, dont les 3 vols hebdo ont débuté le 27 mars, il est encore tôt pour en juger mais les remplissages sont, selon Aviareps qui represente la Cie en France, plutôt satisfaisants.
Vols au depart de la France
Paris/Dublin 21 vols semaine, Paris/Cork 5 vols hebdo, Toulouse 4 vols hebdo, Lyon 6 vols hebdo, Nice 8 vols hebdo, Nice /Cork 2 vols hebdo et Marseille/Dublin 3 vols hebdo les mardi, jeudi et dimanche.
Prix d’appel one way a partir de 14 € de Paris, 44 € de Toulouse, et 34 € (*) de Marseille.
Jdl
(*) prix hors taxes
La Cie dessert 50 destinations dans le monde et offre environ 170 vols quotidiens.
Pourcentage des passagers Irlande/France = 50%/50% sur les lignes Paris, Lyon et Toulouse.
Sur le Dublin/Nice, ce pourcentage passe à 70/30%.
Pour Marseille, dont les 3 vols hebdo ont débuté le 27 mars, il est encore tôt pour en juger mais les remplissages sont, selon Aviareps qui represente la Cie en France, plutôt satisfaisants.
Vols au depart de la France
Paris/Dublin 21 vols semaine, Paris/Cork 5 vols hebdo, Toulouse 4 vols hebdo, Lyon 6 vols hebdo, Nice 8 vols hebdo, Nice /Cork 2 vols hebdo et Marseille/Dublin 3 vols hebdo les mardi, jeudi et dimanche.
Prix d’appel one way a partir de 14 € de Paris, 44 € de Toulouse, et 34 € (*) de Marseille.
Jdl
(*) prix hors taxes