Aérien : une nouvelle compagnie interdite en Europe !

Voici une liste que toutes les compagnies du monde veulent éviter.

A côté des Skytrax et autres récompenses de l'aérien, figure le classement des compagnies interdites dans le ciel de l'Union européenne. Et pour sa 45e mise à jour, la Commission vient d'ajouter un nouveau nom.

Cette liste noire vise à garantir le plus haut niveau de sécurité pour les Européens en excluant de son espace les compagnies qui représentent un risque.

Il existe deux catégories pour figurer dans ce triste classement : soit il existe un manque de surveillance de la sécurité par les autorités aéronautiques des Etats, soit de graves manquements à la sécurité identifiés au sein du transporteur.

Dans cette nouvelle mise à jour, 129 compagnies sont citées comme interdites dans le ciel européen, dont un nouveau nom.

De facto toutes les compagnies, de ces 15 Etats, sont interdites : Afghanistan, Angola, Arménie, République du Congo, République démocratique du Congo, Djibouti , Guinée équatoriale, Érythrée, Kirghizistan, Libéria, Libye, Népal, Sao Tomé-et-Principe, Sierra Leone, Soudan.

A ce décompte doivent s'ajouter 22 compagnies blacklistées, sur la base de graves manquements à la sécurité identifiés.

Nous retrouvons donc celles de Russie, et Air Tanzania (Tanzanie), Air Zimbabwe (Zimbabwe), Avior Airlines (Venezuela), Blue Wing Airlines (Suriname), Iran Aseman Airlines (Iran), Fly Baghdad (Irak) et Iraqi Airways (Irak).

La première nommée est une nouvelle dans la liste noire.

"La décision d'inclure Air Tanzania dans la liste de sécurité aérienne de l'UE souligne notre engagement inébranlable à garantir les normes de sécurité les plus élevées pour les passagers en Europe et dans le monde.

Nous exhortons vivement Air Tanzania à prendre des mesures rapides et décisives pour résoudre ces problèmes de sécurité," a précisé Apostolos Tzitzikostas, commissaire au transport durable et au tourisme.

La compagnie risque aussi de sortir des programmes des opérateurs touristiques européens.

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La Commission européenne a proposé son aide aux autorités tanzaniennes pour améliorer les performances d’Air Tanzania en matière de sécurité et assurer le plein respect des normes internationales de l’aviation.

A ce triste décompte, il convient de rajouter deux compagnies qui sont soumises à des restrictions opérationnelles.

Iran Air (Iran) et Air Koryo (Corée du Nord) ne peuvent voler qu'avec des types d'avion bien précis.

Dans le même temps, deux compagnies ont été retirées par la Commission européenne des transporteurs interdits de voler dans l'espace aérien de l'Union européenne.

Grâce aux importants progrès réalisés dans "l'amélioration des performances en matière de sécurité et des capacités de surveillance, Pakistan International Airlines et Airblue Limited peuvent dorénavant se poser en Europe, après 4 ans d'interdiction.

Attention, l'interdiction n'implique pas que ces 129 entreprises ne peuvent pas desservir l'UE, elles ne peuvent juste pas utiliser leurs propres avions.

Il leur est toujours possible de transporter des passagers et du fret en utilisant "les appareils et le personnel d'autres compagnies aériennes ne figurant pas sur l'ASL (la liste des compagnies interdites) par le biais de contrats appelés « accords de location avec équipage ».

Cela signifie que les billets vendus par une compagnie aérienne interdite peuvent être utilisés pour des vols opérés par des compagnies aériennes qui respectent pleinement les règles de sécurité," précise la Commission.

Le cas de la Russie est spécifique au reste des autres pays mentionnés.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, provoquée par l'Etat russe, les pays occidentaux ont administré de lourdes sanctions privant l'aviation de ce pays de nombreuses pièces.

Alors que la grande majorité des appareils ont été construits en Occident, que ce soit par Airbus ou Boeing, les compagnies se retrouvent dans la quasi-impossibilité d'importer des pièces détachées américaines ou européennes.

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"Pour l'instant, la Russie a demandé aux pays d'Asie centrale de l'aider à exploiter certaines lignes intérieures, tandis que l'Economic Times of India a rapporté que la Russie a également demandé de l'aide à l'Inde et à la Chine," a rapporté Reuters.

A ces graves problèmes de sécurité s'ajoute aussi le fait que plus "de 500 avions construits et détenus par l’Occident et loués à des sociétés russes n’ont pas été restitués à leurs propriétaires légitimes, mais ont été de facto saisis et illégalement réinscrits au registre des avions russes," précise la Commission européenne.

Bien que les appareils ont été certifiés par les Bermudes et l’Irlande, les immatriculations ne sont pas valables. La Russie est considérée comme un État d’immatriculation illégitime, elle n’est pas en mesure de garantir la navigabilité de ces avions.