T.M.com - Y-a-t'il une logique économique à la liaison Tunis/Bamako/Abijan ?
Rafâa Dekhil :"En réalité, nous avions programmé cette ligne il y a déjà un certain temps. Nous l'avons différée après les événements en Côte d'Ivoire.
Mais avec l'implantation à Tunis de la BAD (Banque africaine du développement) et de son millier de fonctionnaires qui avec leur famille représentant 4 000 personnes au total, elle n'en est que plus cohérente aujourd'hui..."
T.M.com - La BAD est donc devenue un argument de poids ?
R.D.:"Tout à fait. Nous avons signé une convention ensemble et cet organisme est d'ores et déjà notre meilleur client en termes de billetterie..."
T.M.com - Que représentera cette ligne au niveau du trafic et quels sont d'ores et déjà les résultats enregistrés ?
R.D.:"D'après nos calculs, cette liaison devrait représenter 20 000 passagers/an, ce qui n'est pas négligeable pour une compagnie de notre taille. En ce qui concerne les premiers résultats, nous avons enregistré 2 200 passagers depuis le 18 décembre date de lancement, soit 50% de taux de fréquentation."
Rafâa Dekhil :"En réalité, nous avions programmé cette ligne il y a déjà un certain temps. Nous l'avons différée après les événements en Côte d'Ivoire.
Mais avec l'implantation à Tunis de la BAD (Banque africaine du développement) et de son millier de fonctionnaires qui avec leur famille représentant 4 000 personnes au total, elle n'en est que plus cohérente aujourd'hui..."
T.M.com - La BAD est donc devenue un argument de poids ?
R.D.:"Tout à fait. Nous avons signé une convention ensemble et cet organisme est d'ores et déjà notre meilleur client en termes de billetterie..."
T.M.com - Que représentera cette ligne au niveau du trafic et quels sont d'ores et déjà les résultats enregistrés ?
R.D.:"D'après nos calculs, cette liaison devrait représenter 20 000 passagers/an, ce qui n'est pas négligeable pour une compagnie de notre taille. En ce qui concerne les premiers résultats, nous avons enregistré 2 200 passagers depuis le 18 décembre date de lancement, soit 50% de taux de fréquentation."
Air France s'intéresse à l'ensemble de nos appels d'offres...
T.M.com - Ce n'est pas très important comme taux de remplissage...
R.D.:"En effet, mais il ne faut pas oublier qu'il s'agit d'une ligne de transit, très attendue par les hommes d'affaires. Les passagers qui l'empruntent poursuivent ensuite leur périple vers l'Europe et le Moyen Orient.
T.M.com - Où en êtes-vous de vos discussions avec Air France ?
R.D.:"Nous avons des relations privilégiées avec Air France qui est d'ailleurs l'un de nos actionnaires. Elle s'intéresse d'ailleurs à l'ensemble des appels d'offres que nous venons de lancer, visant à la création de filiales distinctes (cf article) concernant la maintenance, l'informatique et le call center."
T.M.com - Avez-vous l'intention d'adhérer à une Alliance telle que Sky Team ?
R.D.:"Nous négocions actuellement en ce sens..."
La concurrence ? Nous ne couvrons que 40% du trafic global
T.M.com - Qu'en est-il de la concurrence entre les 3 compagnies tunisiennes à l'heure où l'"open sky" frappe à la porte ?
R.D.:"J'ai appelé le pavillon tunisien à signer un protocole d'accord visant à une collaboration accrûe entre Tunisair, Nouvelair et Carthago. Cet appel a été critiqué mais aujourd'hui on nous donne raison. Cette union est nécessaire sinon c'est tout le monde qui y perdra.
La mise en pratique de ces accords (dont son exclues les questions tarifaires) a démontré que chaque compagnie a sa place et que cela n'a en aucune sorte porté préjudice à Tunisait. Bien au contraire, puisque nous avons progressé de 13% en 2004."
T.M.com - Il reste donc encore des besoins à pourvoir en termes de transport ?
R.D.:"En effet. Tunisair détient aujourd'hui 40% de parts de marché. Tous ensemble, nous ne couvrons que 60% du trafic total, c'est dire qu'il reste de la place..."
T.M.com - Qu'en est-il aujourd'hui en ce qui concerne précisément une politique de "ciel ouvert" ?
R.D.:"Cette question n'est pas de mon ressort. Elle relève du gouvernement. Mais si cela devait arriver, Tunisair est prête à y répondre par les "armes"..."
Nous étudions la migration d'Orly vers Roissy-Charles de Gaulle
T.M.com - Votre stratégie africaine semble désormais sur les rails. Quelles en seront les grandes lignes et quelles fréquences comptez-vous lancer ou renforcer ?
R.D.:"D'abord, nous allons ajouter une 6e fréquence sur Tripoli, dont la liaison deviendra donc quotidienne. Ensuite, en juin prochain nous mettrons en place une 3e fréquence sur Dakar et Nouakchott. Je rappelle que nous avons engagé déjà une 3e fréquence sur Dubaï et que la liaison Tunis/Bamako/Abijan pourrait être renforcée dès juin prochain avec une 3e desserte.
Enfin, nous étudions un nouveau vol en Afrique de l'Ouest (*) qui pourrait constituer une nouvelle destination à part entière ou être complémentaire de l'une de nos 4 autres dessertes : Dakar, Bamako, Abidjan, Nouakchott."
T.M.com - Qu'en est-il au niveau de la France ?
R.D.:"Nous étudions très sérieusement l'éventualité d'une 14e fréquence sur Paris et réfléchissons également à la migration de nos appareils d'Orly vers Roissy-Charles de Gaulle."
(*) Ouagadougou, selon nos informations (Ndlr)
DEMAIN : II - "TUNISAIR DOIT ÊTRE PRÊTE A AFFRONTER LA CONCURRENCE"