C'était l'un des grands sujets sociaux dans les transports français d'avant-Covid : l'avenir de Hop, filiale domestique d'Air France.
Née de la fusion des ex-Airlinair, BritAir et Regional, la compagnie tricolore continue de décroître et vient de se séparer de ses Bombardier CRJ1000. A la fin de l'année 2022, elle n'opèrera plus que 32 appareils, que des Embraer (E170 et E190).
C'est la société de leasing Jetcraft Aviation qui a annoncé, dans un communiqué en date du 7 mars 2022, avoir acquis les 14 avions de ligne Bombardier de Hop.
Leurs livraisons s'étaleront entre mars et décembre 2022. « Il s'agit d'une acquisition importante pour Jetcraft Commercial et je suis fier que trois de ces avions soient prêts à être placés », précise Raphaël Haddad, à la tête de Jetcraft Commercial.
« Il y a une forte demande pour les onze jets restants, ce qui souligne le besoin au sein de l'aviation commerciale d'avions capables de missions régionales ».
Née de la fusion des ex-Airlinair, BritAir et Regional, la compagnie tricolore continue de décroître et vient de se séparer de ses Bombardier CRJ1000. A la fin de l'année 2022, elle n'opèrera plus que 32 appareils, que des Embraer (E170 et E190).
C'est la société de leasing Jetcraft Aviation qui a annoncé, dans un communiqué en date du 7 mars 2022, avoir acquis les 14 avions de ligne Bombardier de Hop.
Leurs livraisons s'étaleront entre mars et décembre 2022. « Il s'agit d'une acquisition importante pour Jetcraft Commercial et je suis fier que trois de ces avions soient prêts à être placés », précise Raphaël Haddad, à la tête de Jetcraft Commercial.
« Il y a une forte demande pour les onze jets restants, ce qui souligne le besoin au sein de l'aviation commerciale d'avions capables de missions régionales ».
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3 000 salariés avant Covid, 2 000 aujourd'hui
Pas pour Hop, apparemment. Avant de se séparer de ses Bombardier, les ATR72 avaient été retirés de sa flotte en juin 2019, puis les ERJ145 en mai 2020. « C'est la grande braderie qui continue », glisse à TourMaG une source syndicale au sein de la compagnie domestique tricolore.
« Face aux pertes structurelles du réseau court-courrier d'Air France, le groupe AF, dont Hop, devait se transformer rapidement », nous répond de son côté la direction du groupe Air France.
Avant le Covid, la compagnie pâtissait surtout des difficultés liées à la fusion des opérations de ses trois aînées. Rappelons qu'Airlinair volait sur ATR, BritAir sur Bombardier et Regional sur Embraer. Une restructuration du réseau intérieur d'Air France, prévoyant une réduction d'activité de 40%, avait été annoncée (voir encadré), alors que, pour la dernière année post-pandémie, Hop avait perdu 80 millions d'euros.
En 2018, la compagnie employait environ 3000 salariés, dont 785 personnels de cabine et 850 pilotes. Après plusieurs plans de départs volontaires (pour les pilotes, PNC comme au sol), Hop ne compte à l'heure actuelle plus que 2055 salariés en CDI.
Et son rôle semble bien flou. Transporteur inter-régional, feeder d'Air France à CDG, délégation de services publics, opérateur de vols sur le court-courrier européen... Actuellement, Hop c'est un peu de tout ça en même temps.
« Face aux pertes structurelles du réseau court-courrier d'Air France, le groupe AF, dont Hop, devait se transformer rapidement », nous répond de son côté la direction du groupe Air France.
Avant le Covid, la compagnie pâtissait surtout des difficultés liées à la fusion des opérations de ses trois aînées. Rappelons qu'Airlinair volait sur ATR, BritAir sur Bombardier et Regional sur Embraer. Une restructuration du réseau intérieur d'Air France, prévoyant une réduction d'activité de 40%, avait été annoncée (voir encadré), alors que, pour la dernière année post-pandémie, Hop avait perdu 80 millions d'euros.
En 2018, la compagnie employait environ 3000 salariés, dont 785 personnels de cabine et 850 pilotes. Après plusieurs plans de départs volontaires (pour les pilotes, PNC comme au sol), Hop ne compte à l'heure actuelle plus que 2055 salariés en CDI.
Et son rôle semble bien flou. Transporteur inter-régional, feeder d'Air France à CDG, délégation de services publics, opérateur de vols sur le court-courrier européen... Actuellement, Hop c'est un peu de tout ça en même temps.
Transavia et les low costs
« Pour Hop, la stratégie consiste à conserver les lignes alimentant le hub de Roissy-CDG et le hub de Lyon qu'il est nécessaire d'opérer avec des modules régionaux. Ces lignes représentent 60% de l'activité avant Covid. Et nous simplifions notre flotte, en nous recentrant sur le seul Ejet dont l'exploitation comporte des avantages décisifs pour opérer sur les hubs (en matière de rayon d'action et d'expérience client) », nous glisse-t-on du côté de la direction d'Air France.
« L'objectif est de renforcer la complémentarité des modèles et des compagnies au sein du groupe », ajoute-t-on.
Plus récemment, la compagnie tricolore a du faire face, pêle-mêle, à la crise sanitaire, aux pénuries de pilotes dues aux départs vers Air France des pilotes ayant réussi les sélections internes, à la reprise de nombreuses lignes domestiques par l'autre filiale d'Air France (à la trajectoire elle, montante) qu'est Transavia, et plus globalement à la redéfinition des liaisons domestiques hexagonales...
Ryanair, Volotea et easyJet ont pris d'assaut ces dernières années les aéroports régionaux français et y sont montés en puissance sur les liaisons franco-françaises.
« Transavia est déployée plus largement pour lutter contre les compagnies low-cost. Air France et Hop gardent une place sur le réseau domestique, mais de façon redimensionnée pour répondre à la nouvelle configuration du marché », assure-t-on du côté de la direction de la compagnie.
En fin d'année 2021, cette dernière s'était engagée « à se maintenir au capital et à garantir un certain niveau d'activité jusqu'en mars 2026 », chez Hop.
Quelques mois plus tôt, la direction avait dû démentir toute volonté de faire disparaître sa compagnie régionale. A force de réductions de la voilure et de dilutions progressives des activités dans les autres entités du groupe Air France, la question semble pourtant toujours se poser.
« L'objectif est de renforcer la complémentarité des modèles et des compagnies au sein du groupe », ajoute-t-on.
Plus récemment, la compagnie tricolore a du faire face, pêle-mêle, à la crise sanitaire, aux pénuries de pilotes dues aux départs vers Air France des pilotes ayant réussi les sélections internes, à la reprise de nombreuses lignes domestiques par l'autre filiale d'Air France (à la trajectoire elle, montante) qu'est Transavia, et plus globalement à la redéfinition des liaisons domestiques hexagonales...
Ryanair, Volotea et easyJet ont pris d'assaut ces dernières années les aéroports régionaux français et y sont montés en puissance sur les liaisons franco-françaises.
« Transavia est déployée plus largement pour lutter contre les compagnies low-cost. Air France et Hop gardent une place sur le réseau domestique, mais de façon redimensionnée pour répondre à la nouvelle configuration du marché », assure-t-on du côté de la direction de la compagnie.
En fin d'année 2021, cette dernière s'était engagée « à se maintenir au capital et à garantir un certain niveau d'activité jusqu'en mars 2026 », chez Hop.
Quelques mois plus tôt, la direction avait dû démentir toute volonté de faire disparaître sa compagnie régionale. A force de réductions de la voilure et de dilutions progressives des activités dans les autres entités du groupe Air France, la question semble pourtant toujours se poser.
Hop en 2022
« La restructuration de Hop est bien engagée et sera achevée à la fin de 2022 », nous indique la direction. Voici en chiffres à quoi ressemblera la compagnie en fin d'année :
- une flotte de 32 Ejets
- deux bases PN : CDG et Lyon
- un centre de maintenance à Clermont-Ferrand
- un siège à Nantes
- un effectif d’environ 1 400 salariés (400 pilotes, 420 PNC, 600 personnels de maintenance et de support
« La restructuration de Hop est bien engagée et sera achevée à la fin de 2022 », nous indique la direction. Voici en chiffres à quoi ressemblera la compagnie en fin d'année :
- une flotte de 32 Ejets
- deux bases PN : CDG et Lyon
- un centre de maintenance à Clermont-Ferrand
- un siège à Nantes
- un effectif d’environ 1 400 salariés (400 pilotes, 420 PNC, 600 personnels de maintenance et de support
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