TourMag - La productivité des pilotes n’aurait également pas été celle figurant dans le plan Transform 2015 ?
J.B. : Les compagnies calculent la productivité de leurs pilotes en divisant le nombre d'heures de vol réellement réalisées, par le nombre de pilotes.
Puis, elles font régulièrement, dans le cadre de leur association AEA (Airline European Association) des comparaisons au sujet desquelles il convient de prendre certaines précautions.
Cela pour la simple et bonne raison que le nombre d'heures de vol effectuées par les pilotes d'une compagnie ne dépend pas d'eux, mais de la façon dont est planifiée l'exploitation de la flotte sur un réseau donné : forme et longueur, nombre de fréquences, composition et constitution des équipages, respect strict de la réglementation ou recours systématique aux dérogations, répartition des équipages sur les différents types d'avions de la flotte, etc.
On constate donc que si toutes les compagnies exploitant un même type d'avion y affectent sensiblement le même nombre d'équipages, d'importants écarts existent dans le rendement annoncé des pilotes.
TourMag : Mais alors, pourquoi la négociation n’a-t-elle pas abouti ?
J.B. : On trouve dans les raisons invoquées par les personnels élus de lourds éléments de preuve contre la mauvaise foi de la compagnie: « Les interlocuteurs que nous avons eu pendant ces négociations n’avaient aucun mandat pour faire le moindre pas vers nous.
C’est en ce sens que je dis que c’est une parodie de négociation. Cela n’a absolument aucun sens ! ». Le SNPL (syndicat national des pilotes de ligne) a rejeté fermement l’accusation selon laquelle les pilotes n’ont pas respecté leurs précédents engagements pris dans le cadre du plan « Transform 2015 ».
« Nous sommes allés bien plus loin que les 20 % de productivité planifiés et avons fait un ensemble de propositions qui n’ont absolument pas été étudiées ». Quant au plan « Perform 2020 » il n’avait pour objectif que de déclencher le « Plan B » ne consistant qu’à réduire la voilure de la compagnie en supprimant carrément 2 900 postes.
Son président Philippe Evain, invité d’Europe 1, a déclaré : « S'il y a bien un syndicat qui a tout fait pour participer aux négociations, c'est bien nous », en ajoutant qu’ayant participé à toutes les réunions il avait déploré que les mêmes efforts avaient été demandés du début à la fin des discussions, ce qui prouve que c’était joué d’avance et que la direction ne voulait pas négocier, mais appliquer d’autorité son plan.
Malheureusement, avec l’incessant matraquage médiatique, le grand public est convaincu que le blocage des négociations est à imputer aux pilotes.
Or, les accuser en s’appuyant sur des arguments fallacieux pour justifier la normalisation par rapport à la concurrence n’est pas recevable. D’ailleurs, force est de reconnaître qu’il n’y a pas eu de réaction des personnels au sol contre le pilotes, mais uniquement une réaction commune contre la compagnie.
J.B. : Les compagnies calculent la productivité de leurs pilotes en divisant le nombre d'heures de vol réellement réalisées, par le nombre de pilotes.
Puis, elles font régulièrement, dans le cadre de leur association AEA (Airline European Association) des comparaisons au sujet desquelles il convient de prendre certaines précautions.
Cela pour la simple et bonne raison que le nombre d'heures de vol effectuées par les pilotes d'une compagnie ne dépend pas d'eux, mais de la façon dont est planifiée l'exploitation de la flotte sur un réseau donné : forme et longueur, nombre de fréquences, composition et constitution des équipages, respect strict de la réglementation ou recours systématique aux dérogations, répartition des équipages sur les différents types d'avions de la flotte, etc.
On constate donc que si toutes les compagnies exploitant un même type d'avion y affectent sensiblement le même nombre d'équipages, d'importants écarts existent dans le rendement annoncé des pilotes.
TourMag : Mais alors, pourquoi la négociation n’a-t-elle pas abouti ?
J.B. : On trouve dans les raisons invoquées par les personnels élus de lourds éléments de preuve contre la mauvaise foi de la compagnie: « Les interlocuteurs que nous avons eu pendant ces négociations n’avaient aucun mandat pour faire le moindre pas vers nous.
C’est en ce sens que je dis que c’est une parodie de négociation. Cela n’a absolument aucun sens ! ». Le SNPL (syndicat national des pilotes de ligne) a rejeté fermement l’accusation selon laquelle les pilotes n’ont pas respecté leurs précédents engagements pris dans le cadre du plan « Transform 2015 ».
« Nous sommes allés bien plus loin que les 20 % de productivité planifiés et avons fait un ensemble de propositions qui n’ont absolument pas été étudiées ». Quant au plan « Perform 2020 » il n’avait pour objectif que de déclencher le « Plan B » ne consistant qu’à réduire la voilure de la compagnie en supprimant carrément 2 900 postes.
Son président Philippe Evain, invité d’Europe 1, a déclaré : « S'il y a bien un syndicat qui a tout fait pour participer aux négociations, c'est bien nous », en ajoutant qu’ayant participé à toutes les réunions il avait déploré que les mêmes efforts avaient été demandés du début à la fin des discussions, ce qui prouve que c’était joué d’avance et que la direction ne voulait pas négocier, mais appliquer d’autorité son plan.
Malheureusement, avec l’incessant matraquage médiatique, le grand public est convaincu que le blocage des négociations est à imputer aux pilotes.
Or, les accuser en s’appuyant sur des arguments fallacieux pour justifier la normalisation par rapport à la concurrence n’est pas recevable. D’ailleurs, force est de reconnaître qu’il n’y a pas eu de réaction des personnels au sol contre le pilotes, mais uniquement une réaction commune contre la compagnie.