Bien entendu les dirigeants ont largement insisté dans la présentation des comptes sur les effets de la grève sans laquelle le résultat d’exploitation aurait été positif de 296 millions en amélioration de 166 millions par rapport à l’exercice précédent. Mais le fait est là - Photographe : Virginie Valdois
L’idée générale consiste à faire baisser les charges sans pour autant risquer un conflit social.
C’est hélas raté !
En 2014 la compagnie a connu l’une des pires grèves de son existence à un mois de pointe pour la clientèle affaires.
Qui plus est, le conflit ne portait pas sur le fond de la stratégie de la compagnie mais sur le développement d’un de ses filiales : Transavia. Quel gâchis !
Alors que l’on pouvait légitimement s’attendre à une sensible amélioration des comptes, voire même à un profit d’exploitation, évidemment nécessaire, voilà que le résultat plonge à nouveau.
En bref les indicateurs ont encore viré au rouge. Le chiffre d’affaires est en baisse de 2,4%, le résultat d’exploitation positif de 130 millions en 2013 est passé en perte de 129 millions et le résultat net du groupe, bien que nettement supérieur à celui catastrophique de 2013 : 1.827 millions d’€ de pertes, est encore négatif à hauteur de -198 millions.
En données retraitées d’événements exceptionnels, c’est même pire car on est passé de -463 millions d’€ en 2013 à -535 millions d’€ en 2014. C’est vraiment à désespérer.
Bien entendu les dirigeants ont largement insisté dans la présentation des comptes sur les effets de la grève sans laquelle le résultat d’exploitation aurait été positif de 296 millions en amélioration de 166 millions par rapport à l’exercice précédent. Mais le fait est là.
La grève fait hélas partie du mode de fonctionnement de cette compagnie et c’est bien ce qui empêche cette dernière de retrouver la santé économique.
C’est hélas raté !
En 2014 la compagnie a connu l’une des pires grèves de son existence à un mois de pointe pour la clientèle affaires.
Qui plus est, le conflit ne portait pas sur le fond de la stratégie de la compagnie mais sur le développement d’un de ses filiales : Transavia. Quel gâchis !
Alors que l’on pouvait légitimement s’attendre à une sensible amélioration des comptes, voire même à un profit d’exploitation, évidemment nécessaire, voilà que le résultat plonge à nouveau.
En bref les indicateurs ont encore viré au rouge. Le chiffre d’affaires est en baisse de 2,4%, le résultat d’exploitation positif de 130 millions en 2013 est passé en perte de 129 millions et le résultat net du groupe, bien que nettement supérieur à celui catastrophique de 2013 : 1.827 millions d’€ de pertes, est encore négatif à hauteur de -198 millions.
En données retraitées d’événements exceptionnels, c’est même pire car on est passé de -463 millions d’€ en 2013 à -535 millions d’€ en 2014. C’est vraiment à désespérer.
Bien entendu les dirigeants ont largement insisté dans la présentation des comptes sur les effets de la grève sans laquelle le résultat d’exploitation aurait été positif de 296 millions en amélioration de 166 millions par rapport à l’exercice précédent. Mais le fait est là.
La grève fait hélas partie du mode de fonctionnement de cette compagnie et c’est bien ce qui empêche cette dernière de retrouver la santé économique.
Transavia continue de perdre de l'argent
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Pour une fois les comptes publiés font apparaître, certes très superficiellement, les résultats comparés d’Air France et de KLM.
En termes de chiffre d’affaires la répartition est de 61,77% pour Air France contre 38,23% pour KLM.
Par contre Air France seule affiche une perte d’exploitation de 314 millions comparés aux 175 millions de profit de KLM.
On peut bien évidemment comprendre qu’entre les deux compagnies, le dialogue soit parfois difficile.
Autre renseignement intéressant, Transavia sur laquelle le groupe AF/KL compte beaucoup pour son développement futur continue à perdre de l’argent : 36 millions d’€ cette année contre 23 millions d’€ l’année dernière.
Par contre on ne connait pas la quote-part de Transavia France par rapport à son homologue batave. C’est bien dommage.
Enfin, je n’ai trouvé aucune mention de HOP dans les documents présentés.
Certes l’exercice comptable de cette compagnie s’arrête fin mars si je ne m’abuse, mais on aurait bien aimé savoir comment cet ensemble régional évolue.
En termes de chiffre d’affaires la répartition est de 61,77% pour Air France contre 38,23% pour KLM.
Par contre Air France seule affiche une perte d’exploitation de 314 millions comparés aux 175 millions de profit de KLM.
On peut bien évidemment comprendre qu’entre les deux compagnies, le dialogue soit parfois difficile.
Autre renseignement intéressant, Transavia sur laquelle le groupe AF/KL compte beaucoup pour son développement futur continue à perdre de l’argent : 36 millions d’€ cette année contre 23 millions d’€ l’année dernière.
Par contre on ne connait pas la quote-part de Transavia France par rapport à son homologue batave. C’est bien dommage.
Enfin, je n’ai trouvé aucune mention de HOP dans les documents présentés.
Certes l’exercice comptable de cette compagnie s’arrête fin mars si je ne m’abuse, mais on aurait bien aimé savoir comment cet ensemble régional évolue.
L’outil de production d’Air France /KLM est vieillissant
Bien entendu nous avons eu droit aux mêmes explications que par le passé : "nous avons fait tout ce qu’il fallait, mais la conjoncture a été contre nous et nous avons dû faire face à la baisse de notre cette unitaire".
Le prix du pétrole ne peut plus être évoqué comme par le passé, mais mauvaise nouvelle, sa baisse ne sera pas sensible dans les comptes de 2015 car, et ce n’est vraiment pas de chance, la compagnie s’est protégée à un prix nettement supérieur au cours actuel du marché et les éventuels gains sont annihilés par la remontée du dollar.
On s’étonne de l’évocation du cours du dollar car la Compagnie doit tout de même avoir une grande partie de son chiffre d’affaires dans cette monnaie.
Bref, la conclusion est qu’il faut continuer les réformes lesquelles coûteront encore un argent nécessaire aux investissements qui de ce fait seront ralentis.
L’outil de production d’Air France /KLM est vieillissant et il coûte forcément plus cher à opérer tout en ne donnant pas satisfaction quant à la qualité du service.
Mais la paix sociale est au prix du PDV (Plan de départs volontaires) pour laquelle la compagnie cherche des candidats payés pour quitter l’entreprise.
Encore près de 200 millions prévus cette année qui manqueront aux investissements.
Bref, l’avenir n’est pas pavé de roses.
Le cours de bourse s’établit à 7,119 € contre plus de 14 € au cours d’introduction en juin 2000 et les capitaux propres sont passés en dessous de zéro à -632 millions. Très inquiétant.
On ne voit pas comment le groupe pourrait survivre à une nouvelle grève dure.
Le prix du pétrole ne peut plus être évoqué comme par le passé, mais mauvaise nouvelle, sa baisse ne sera pas sensible dans les comptes de 2015 car, et ce n’est vraiment pas de chance, la compagnie s’est protégée à un prix nettement supérieur au cours actuel du marché et les éventuels gains sont annihilés par la remontée du dollar.
On s’étonne de l’évocation du cours du dollar car la Compagnie doit tout de même avoir une grande partie de son chiffre d’affaires dans cette monnaie.
Bref, la conclusion est qu’il faut continuer les réformes lesquelles coûteront encore un argent nécessaire aux investissements qui de ce fait seront ralentis.
L’outil de production d’Air France /KLM est vieillissant et il coûte forcément plus cher à opérer tout en ne donnant pas satisfaction quant à la qualité du service.
Mais la paix sociale est au prix du PDV (Plan de départs volontaires) pour laquelle la compagnie cherche des candidats payés pour quitter l’entreprise.
Encore près de 200 millions prévus cette année qui manqueront aux investissements.
Bref, l’avenir n’est pas pavé de roses.
Le cours de bourse s’établit à 7,119 € contre plus de 14 € au cours d’introduction en juin 2000 et les capitaux propres sont passés en dessous de zéro à -632 millions. Très inquiétant.
On ne voit pas comment le groupe pourrait survivre à une nouvelle grève dure.
Jean-Louis Baroux, est l'ancien président d'APG (Air Promotion Group) et le créateur du CAF (Cannes Airlines Forum) devenu le World Air Forum.
Grand spécialiste de l'aérien, il a signé aux éditions L'Archipel ''Compagnies Aériennes : la faillite du modèle'', un ouvrage que tous les professionnels du tourisme devraient avoir lu.
Les droits d'auteur de l'ouvrage seront reversés à une association caritative. On peut l'acquérir à cette adresse : www.editionsarchipel.com.
Grand spécialiste de l'aérien, il a signé aux éditions L'Archipel ''Compagnies Aériennes : la faillite du modèle'', un ouvrage que tous les professionnels du tourisme devraient avoir lu.
Les droits d'auteur de l'ouvrage seront reversés à une association caritative. On peut l'acquérir à cette adresse : www.editionsarchipel.com.