Si Air India est la première d'autres compagnies pourraient prochainement se passer des trop coûteux GDS © Air India Facebook
Depuis lundi 3 décembre 2018, Air India, leader des liaisons internationales vers l’Inde, n’est plus distribuée par Amadeus. La raison : le contrat liant le transporteur et le distributeur n’a pas été renouvelé à temps.
« Amadeus et Air India n’ont pas pu faire aboutir leurs discussions à temps. Il y a bien sûr des questions financières en arrière plan... », nous explique Jean-Charles Hermet, directeur commercial France de la première compagnie indienne.
« Antérieurement, un appel d’offres avait été lancé concernant notre réseau domestique en Inde, et un autre GDS a remporté le contrat en exclusivité », ajoute-t-il.
Pour le responsable des ventes en France, la fin de ce contrat de plusieurs décennies ne signifie pas forcément une rupture pure et simple avec le GDS.
« Ce sont des décisions qui se prennent à un autre niveau que le nôtre », confie Jean-Charles Hermet. « Mais je pense quand même que ce n’est pas définitif, que le lien n’est pas rompu ».
La compagnie indienne reste en contrat avec les autres GDS que sont Sabre et Galileo. De son côté, Amadeus perd avec la fin de ce contrat une bonne partie de ses ventes en Inde. Un phénomène qui profite une fois de plus aux plateformes de ventes professionnelles comme celles des consolidateurs.
« Amadeus et Air India n’ont pas pu faire aboutir leurs discussions à temps. Il y a bien sûr des questions financières en arrière plan... », nous explique Jean-Charles Hermet, directeur commercial France de la première compagnie indienne.
« Antérieurement, un appel d’offres avait été lancé concernant notre réseau domestique en Inde, et un autre GDS a remporté le contrat en exclusivité », ajoute-t-il.
Pour le responsable des ventes en France, la fin de ce contrat de plusieurs décennies ne signifie pas forcément une rupture pure et simple avec le GDS.
« Ce sont des décisions qui se prennent à un autre niveau que le nôtre », confie Jean-Charles Hermet. « Mais je pense quand même que ce n’est pas définitif, que le lien n’est pas rompu ».
La compagnie indienne reste en contrat avec les autres GDS que sont Sabre et Galileo. De son côté, Amadeus perd avec la fin de ce contrat une bonne partie de ses ventes en Inde. Un phénomène qui profite une fois de plus aux plateformes de ventes professionnelles comme celles des consolidateurs.
Entre compagnie et GDS, "le bras de fer se durcit"
« Pas de panique ! Grâce à la connectivité multi-GDS de MisterFly, tous les vols Air India restent disponibles sur l’interface MisterFlyPro », a par exemple fait savoir MisterFly dans une newsletter envoyée à ses partenaires B2B. Resaneo a également communiqué auprès de leurs 2800 agences utilisatrices.
« Notre intérêt est de continuer à proposer notre contenu au maximum », reprend Jean-Charles Hermet. « Nous encourageons naturellement les agences à avoir une politique multi-GDS.
Nous réorientons vers des consolidateurs pour continuer à évoluer et faire exister notre offre auprès des agences françaises », résume-t-il.
« Nous nous adaptons à toutes les situations de part notre positionnement multi-GDS, et nous travaillons en toute transparence avec les compagnies aériennes et nos 5 000 agences de voyages partenaires », insiste de son côté Michel Lacombe, directeur des achats transport chez MisterFly. Il fait valoir une « politique tarifaire non-tronquée qui plaît beaucoup aux compagnies aériennes ».
Tous deux s’accordent sur un point : entre contrats non renouvelés, mise en place de frais GDS et autres tarifs négociés avec certains GDS, « de plus en plus de compagnies aériennes sont prêtes à se passer des GDS, et on peut s’attendre à ce que la tendance se poursuive », d’après Jean-Charles Hermet.
« Entre les transporteurs et les GDS, le bras de fer se durcit, c’est clair et net », conclut Michel Lacombe.
« Notre intérêt est de continuer à proposer notre contenu au maximum », reprend Jean-Charles Hermet. « Nous encourageons naturellement les agences à avoir une politique multi-GDS.
Nous réorientons vers des consolidateurs pour continuer à évoluer et faire exister notre offre auprès des agences françaises », résume-t-il.
« Nous nous adaptons à toutes les situations de part notre positionnement multi-GDS, et nous travaillons en toute transparence avec les compagnies aériennes et nos 5 000 agences de voyages partenaires », insiste de son côté Michel Lacombe, directeur des achats transport chez MisterFly. Il fait valoir une « politique tarifaire non-tronquée qui plaît beaucoup aux compagnies aériennes ».
Tous deux s’accordent sur un point : entre contrats non renouvelés, mise en place de frais GDS et autres tarifs négociés avec certains GDS, « de plus en plus de compagnies aériennes sont prêtes à se passer des GDS, et on peut s’attendre à ce que la tendance se poursuive », d’après Jean-Charles Hermet.
« Entre les transporteurs et les GDS, le bras de fer se durcit, c’est clair et net », conclut Michel Lacombe.
Air India en 2018 : moins de volume, plus de revenus
En cette fin d'année, Air India relève deux tendances pour résumer son exercice 2018. La première : « nous sommes restés assez stable sur l’Inde, et avons pris des parts de marché sur les routes vers notre hub de New-Delhi.
Sur le reste du réseau, nous avons plus de difficultés à cause de la concurrence et de la baisse des prix. Globalement, nous avons perdu en volume, mais avons gagné en revenu », indique Jean-Charles Hermet.
Autre tendance, qui se vérifie sur les liaisons vers Paris : « la part des marchés européens se réduit au profit du marché indien », ajoute le directeur des ventes France. « Cela implique des actes d'achat plus impulsifs, des billets achetés plus tardivement ».
Sur le reste du réseau, nous avons plus de difficultés à cause de la concurrence et de la baisse des prix. Globalement, nous avons perdu en volume, mais avons gagné en revenu », indique Jean-Charles Hermet.
Autre tendance, qui se vérifie sur les liaisons vers Paris : « la part des marchés européens se réduit au profit du marché indien », ajoute le directeur des ventes France. « Cela implique des actes d'achat plus impulsifs, des billets achetés plus tardivement ».