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Airbnb : AhTop veut mettre un terme au développement "incontrôlé" des locations de meublés

Association pour un Hébergement et un Tourisme Professionnels


Pour mesurer l'impact des plate-formes de location de meublés telles qu'Airbnb ou Abritel, AhTop a réalisé une étude avec Harris Interactive. Résultat : 48% des personnes interrogées habitant Paris associent la présence d’un logement loué en ligne pour l’immeuble à des conséquences négatives et notamment en terme de sécurité (65%) et de nuisances sonores (60%).


Rédigé par le Mardi 26 Avril 2016

L'AhTop (Association pour un Hébergement et un Tourisme Professionnels) compte près de 30 000 adhérents - DR
L'AhTop (Association pour un Hébergement et un Tourisme Professionnels) compte près de 30 000 adhérents - DR
L'AhTop (Association pour un Hébergement et un Tourisme Professionnels) s'inquiète du développement des plate-formes de location de meublés touristiques du type d'Airbnb.

Elle prône pour que les lois soit identique à tous les acteurs qui opèrent dans l'hébergement, et demande notamment que les loueurs de meublés soient enregistrés auprès d'une autorité compétente.

AhTop a commandité une étude auprès d'Harris Interactive (1), pour connaître l'impact des plateformes de locations meublées sur la vie des Parisiens.

"Les problèmes de sécurité, de vie de quartier, d’accès au logement, de distorsion de concurrence et d’impact sur l’économie constituent autant d’inquiétudes engendrées par l’utilisation massive et incontrôlée des plateformes de locations de meublés. Cette étude est un signal pour les pouvoirs publics, qui doivent prendre exemple sur des villes comme New York et Barcelone pour encadrer leur utilisation", indique un communiqué de presse.


Nuisances sonores et problème de sécurité

Parmi les résultats on note que 48% des personnes interrogées associent la présence d’un logement loué en ligne pour l’immeuble à des conséquences négatives et notamment en terme de sécurité (65%) et de nuisances sonores (60%).

74% estiment que les logements disponibles pour les Parisiens vont décroître et 66% pensent que cela contribue à l’augmentation des loyers.

De la même manière 64% assurent que ce développement change le profil social des habitants du quartier, contribuant ainsi à diminuer l’implication des citoyens dans la vie de quartier (56%).

Enfin, 71% d’entre eux souhaitent que le nombre de location de meublés puisse être limité et 62% que le syndic ou la copropriété puisse donner son accord.

Pour Jean-Bernard Falco, Président de l’AhTop, « Cette étude montre bien que les citoyens souhaitent que les règles soient les mêmes pour tous et qu’elles soient appliquées. Si 28% des Parisiens estiment que ces pratiques sont le fait majoritairement ou à part égale de professionnels, ils sont 90% à réclamer que les revenus dégagés par cette activité soient imposables que ce soit dès le 1er euro (35%) ou à partir d’un certain seuil (55%) ».

"Paris doit prendre exemple sur des villes comme New York ou Barcelone !"

Par ailleurs, et ce afin que les règles soient mieux respectées, 82% des Parisiens se déclarent favorables à ce que la règle imposant à un locataire de demander l’accord écrit de son propriétaire avant de sous louer son logement soit imposée.

« Le week-end de Pâques a vu la fréquentation des hôtels s’effondrer (- 30% par rapport aux années précédentes) au profit de l’explosion des réservations sur des sites tels qu’Airbnb ou Abritel (taux de remplissage de 89% en moyenne pour les deux sites(2)). Nous, professionnels du secteur, tirons la sonnette d’alarme.

L’économie touristique française qui représente plus de 7% du PIB est clairement menacée par le développement barbare de ces plateformes. Le législateur doit prendre conscience du désastre industriel qui se noue. Les hôteliers ne sont pas les seuls touchés et la loi sur l’économie numérique est l’occasion de mettre un terme à des dérives devenues inacceptables. Paris doit prendre exemple sur des villes comme New York ou Barcelone !
», conclut Jean-Bernard Falco.


(1) Enquête réalisée en ligne du 25 février au 5 mars 2016. Echantillon de 1 000 personnes, représentatif des habitants de Paris âgés de 18 ans et plus.
(2) D’après une estimation des services Astotel et Airdna.co

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