Alitalia : la course d'obstacles continue pour AF-KLM

Le tribunal administratif de Rome n’a pas répondu favorablement à la demande du groupe AP holding, la maison-mère de la compagnie Air One qui souhaitait stopper le processus de négociations exclusives avec Air France-KLM mis en place par l’ancien gouvernement de Romano Prodi sur le rachat des 49,9% du capital d’Alitalia détenus par l’Etat italien.

Un obstacle de moins pour le groupe franco-néerlandais qui n’en est pas arrivé au bout de ses peines. Et pas parce que AP Holding veut maintenant porter l’affaire devant le Conseil d’Etat italien.

Si l’on en croit la presse italienne, Jean-Cyril Spinetta devrait faire le déplacement en Italie à la fin de ce mois pour tenter de convaincre les syndicats italiens et obtenir leurs accords pour poursuivre plus avant les négociations avec l’administration italienne. La semaine dernière, Pierre-Henri Gourgeon le directeur général d’AF-KL aurait indiqué à des analystes que la sympathie de l’opinion publique italienne était une condition nécessaire au rachat.

Ce qui est loin d’être le cas, notamment en Italie du Nord où les activités d’Alitalia seront réduites, selon le plan dessiné par le Pdg de la compagnie et auquel adhère AF-KL.

Le temps est maintenant compté. L’exclusivité du processus de négociation entamé à la mi-janvier devrait s’achever à la mi-mars. Et c’est seulement à la fin de ce processus que le groupe franco-néerlandais fera une proposition ferme de rachat.

Qui passera par l’examen des différentes entités administratives sur un processus de plusieurs semaines. Et, au bout du compte, devra décrocher l’aval du nouveau gouvernement dont Silvio Berlusconi devrait prendre la tête. Or, ce Milanais bon teint, qui sollicite l’appui de la Ligue du Nord pour décrocher la majorité au conseil national, n’est pas vraiment favorable au plan d’Air France-KLM.

Mais aura-t-il les moyens de le rejeter alors qu’Alitalia a annoncé la semaine dernière 364 millions d’euros de pertes pour 2007 ? Et de faire la fine bouche sur les trois milliards d’euros que le groupe européen veut injecter dans la compagnie ?