C'est aujourd'hui, lundi, que les 22.500 salariés d'Alitalia devraient connaître les détails du plan de réduction des coûts et d'amélioration de la compétitivité annoncé vendredi dernier par Giuseppe Bonomi, président de la compagnie italienne.
Alitalia ne cesse de creuser ses déficits : 315 millions d'euros contre 49 Mie l'année précédente, résultat d'exploitation négatif à 266 Mie contre 63 Mie durant le premier semestre 2002. Dans le même temps le chiffre d'affaires a baissé de 7,8% à 2,193 milliards d'euros sur la période.
La compagnie avait bénéficié au premier semestre de l'an dernier de l'apport d'un gain exceptionnel de 117 Mie, contre 21 cette année. La somme provient de la vente de 80% de la filiale Italiatour et d'une participation dans France Télécom.
De nouvelles suppressions d'emplois ?
Pour justifier ces mauvais résultats, le transporteur a souligné "le contexte difficile rencontré par l'industrie du transport aérien" et évoque la guerre en Irak, le SRAS et la persistance inattendue d'une conjoncture économique négative.
Des résultats qui expliquent le plan en quatre points prévoyant un renforcement du réseau et du marché, une forte réduction des coûts, un effort sur la qualité et une politique du personnel basée sur des incitations financières. Présenté dans ses grandes lignes, il sera présenté aujourd'hui et inquiète d'ores et déjà les syndicats qui redoutent des coupes sombres.
Interrogé sur le sort des 22.500 salariés, l'administrateur délégué, Francesco Mengozzi, dans le a déclaré que "le problème d'éventuelles suppressions d'emplois existe". "Mais avant de donner des chiffres nous devrons analyser les actions de développement prévues dans le plan industriel", a-t-il ajouté.
"Ce n'est pas un préalable", a-t-il ajouté précisant que les éventuelles suppressions de postes seraient gérées de concert avec le gouvernement s'il devait y en avoir. Alitalia est détenu par l'Etat italien à hauteur de 62,39%.
Le détail du plan doit être exposé lundi aux organisations syndicales, qui sont déjà sur la défensive.
Agir en justice pour lutter contra le concurrence des low cost
De son côté M. Bonomi a dénoncé les privilèges consentis par les collectivités locales et les rabais ou services gratuits offerts par certaines sociétés d'aéroport à ces concurrents à tarifs cassés, estimant que cela pouvait rentrer dans le cadre répréhensible des entraves à la concurrence libre et égale.
Alitalia n'est pas la première à envisager le recours à l'arme juridique contre les compagnies à bas prix, telles que l'Irlandais, Ryanair. Cette dernière a annoncé à la fin du mois d'août la suspension provisoire de sa desserte de Strasbourg, dans l'est de la France, à la suite d'une première décision de justice la privant des subventions touchées localement pour l'exploitation d'une liaison entre Londres et la capitale alsacienne.
La Rédaction avec AFP - 15 septembre 2003
redaction@tourmag.com
Alitalia ne cesse de creuser ses déficits : 315 millions d'euros contre 49 Mie l'année précédente, résultat d'exploitation négatif à 266 Mie contre 63 Mie durant le premier semestre 2002. Dans le même temps le chiffre d'affaires a baissé de 7,8% à 2,193 milliards d'euros sur la période.
La compagnie avait bénéficié au premier semestre de l'an dernier de l'apport d'un gain exceptionnel de 117 Mie, contre 21 cette année. La somme provient de la vente de 80% de la filiale Italiatour et d'une participation dans France Télécom.
De nouvelles suppressions d'emplois ?
Pour justifier ces mauvais résultats, le transporteur a souligné "le contexte difficile rencontré par l'industrie du transport aérien" et évoque la guerre en Irak, le SRAS et la persistance inattendue d'une conjoncture économique négative.
Des résultats qui expliquent le plan en quatre points prévoyant un renforcement du réseau et du marché, une forte réduction des coûts, un effort sur la qualité et une politique du personnel basée sur des incitations financières. Présenté dans ses grandes lignes, il sera présenté aujourd'hui et inquiète d'ores et déjà les syndicats qui redoutent des coupes sombres.
Interrogé sur le sort des 22.500 salariés, l'administrateur délégué, Francesco Mengozzi, dans le a déclaré que "le problème d'éventuelles suppressions d'emplois existe". "Mais avant de donner des chiffres nous devrons analyser les actions de développement prévues dans le plan industriel", a-t-il ajouté.
"Ce n'est pas un préalable", a-t-il ajouté précisant que les éventuelles suppressions de postes seraient gérées de concert avec le gouvernement s'il devait y en avoir. Alitalia est détenu par l'Etat italien à hauteur de 62,39%.
Le détail du plan doit être exposé lundi aux organisations syndicales, qui sont déjà sur la défensive.
Agir en justice pour lutter contra le concurrence des low cost
De son côté M. Bonomi a dénoncé les privilèges consentis par les collectivités locales et les rabais ou services gratuits offerts par certaines sociétés d'aéroport à ces concurrents à tarifs cassés, estimant que cela pouvait rentrer dans le cadre répréhensible des entraves à la concurrence libre et égale.
Alitalia n'est pas la première à envisager le recours à l'arme juridique contre les compagnies à bas prix, telles que l'Irlandais, Ryanair. Cette dernière a annoncé à la fin du mois d'août la suspension provisoire de sa desserte de Strasbourg, dans l'est de la France, à la suite d'une première décision de justice la privant des subventions touchées localement pour l'exploitation d'une liaison entre Londres et la capitale alsacienne.
La Rédaction avec AFP - 15 septembre 2003
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