En Angleterre, les professionnels du tourisme se battent contre les fortes taxes sur les billets d'avions. DR WTM-London 2014
Il n'y a pas qu'en France que l'on râle contre les taxes.
En Angleterre, les professionnels du tourisme se battent contre la Air Passenger Duty (ADP) instaurée en 1994 sur tous les vols sortant du Royaume-Uni.
En 2009, quatre catégories ont été créées, en fonction de la distance entre Londres et le point d'arrivée.
Les compagnies doivent ainsi débourser entre 52£ (65€) et 388£ (486€) pour les plus longs vols.
Un tarif qui n'a fait qu'augmenter depuis 2010, surtout pour les longues distances.
Au final, ADP devrait rapporter 3,2 milliards de Livres (4milliards€) dans les caisses du gouvernement pour la période 2013/2014.
Selon des études réalisées par le World Travel Market de Londres, ces hausses successives ont refroidi les velléités de départ des passagers.
Moins de trois Anglais sur dix ont envisagé d'acheter un voyage long-courrier en 2014 à cause de la hausse de cette taxe.
Plus de 60% des professionnels craignent qu'une nouvelle revalorisation freine également l'arrivée des touristes au Royaume-Uni.
Tony Tyler, le PDG de IATA a aussi critiqué cette mesure comme "l'exemple le plus flagrant d'une fiscalité excessive".
En Angleterre, les professionnels du tourisme se battent contre la Air Passenger Duty (ADP) instaurée en 1994 sur tous les vols sortant du Royaume-Uni.
En 2009, quatre catégories ont été créées, en fonction de la distance entre Londres et le point d'arrivée.
Les compagnies doivent ainsi débourser entre 52£ (65€) et 388£ (486€) pour les plus longs vols.
Un tarif qui n'a fait qu'augmenter depuis 2010, surtout pour les longues distances.
Au final, ADP devrait rapporter 3,2 milliards de Livres (4milliards€) dans les caisses du gouvernement pour la période 2013/2014.
Selon des études réalisées par le World Travel Market de Londres, ces hausses successives ont refroidi les velléités de départ des passagers.
Moins de trois Anglais sur dix ont envisagé d'acheter un voyage long-courrier en 2014 à cause de la hausse de cette taxe.
Plus de 60% des professionnels craignent qu'une nouvelle revalorisation freine également l'arrivée des touristes au Royaume-Uni.
Tony Tyler, le PDG de IATA a aussi critiqué cette mesure comme "l'exemple le plus flagrant d'une fiscalité excessive".
Les Anglais moins nombreux à réserver en direct.
Autres articles
Face à cette menace, la profession s'est mobilisée.
Le chancelier de l'Échiquier, ministre en charge du budget, a annoncé qu'il allégerait les deux dernières catégories, concernant les destinations comprises entre 4000 miles (6437 km) et plus de 6000 miles (9656 km)
Une bonne nouvelle pour les passagers qui devraient ainsi économiser 200 millions de Livres (250 M€) chaque année.
En cas d'application, les professionnels estiment que 68% des clients envisageraient à nouveau d'acheter un vol long-courrier.
Rappelons qu'en 2014, huit Anglais dix sont partis en vacances, selon les chiffres de l'ABTA, le SNAV britannique. (Etude à retrouver ici)
Un taux plus élevé que celui des Français (57%) mais qui cache de nombreuses disparités. En effet, les statistiques incluent le staycation, c'est à dire les vacances à la maison.
Près de 27% voyagent seulement au Royaume-Uni et 41% partent également à l'étranger. Un taux supérieur à 2013 (39%) mais qui reste en dessous des bons chiffres de l'année 2011 (52%).
Notons par ailleurs que 20% ne prennent aucune vacance, soit deux fois plus qu'en 2011.
Le chancelier de l'Échiquier, ministre en charge du budget, a annoncé qu'il allégerait les deux dernières catégories, concernant les destinations comprises entre 4000 miles (6437 km) et plus de 6000 miles (9656 km)
Une bonne nouvelle pour les passagers qui devraient ainsi économiser 200 millions de Livres (250 M€) chaque année.
En cas d'application, les professionnels estiment que 68% des clients envisageraient à nouveau d'acheter un vol long-courrier.
Rappelons qu'en 2014, huit Anglais dix sont partis en vacances, selon les chiffres de l'ABTA, le SNAV britannique. (Etude à retrouver ici)
Un taux plus élevé que celui des Français (57%) mais qui cache de nombreuses disparités. En effet, les statistiques incluent le staycation, c'est à dire les vacances à la maison.
Près de 27% voyagent seulement au Royaume-Uni et 41% partent également à l'étranger. Un taux supérieur à 2013 (39%) mais qui reste en dessous des bons chiffres de l'année 2011 (52%).
Notons par ailleurs que 20% ne prennent aucune vacance, soit deux fois plus qu'en 2011.
20% passent par une agence "de rue"
Et ceux qui partent le font moins souvent qu'autrefois : trois voyages en moyenne contre 3,8 en 2011.
Une érosion qui touche surtout le Royaume-Uni et les produits balnéaires, qui séduisent 38% des clients, contre 41% en 2013.
En revanche, les city-break restent populaires (42% des ventes) tout comme les packages all inclusive (16% des ventes).
Coté réservations, nos voisins sont aujourd'hui 20% à franchir la porte d'une agence "de rue" et 25% achètent sur le site d'une agence en ligne. Les ventes via les tour-opérateurs et les OTA restent stables.
En revanche, les réservations en direct auprès des hôtels ou des réceptifs sont en recul, tant pour les voyages à l'étranger (34% contre 41% en 2013) que pour les vacances au Royaume-Uni (45% contre 51% l'an passé).
"Les clients n'ont plus envie de passer trop de temps à chercher leurs vacances en ligne. Ils comprennent la valeur ajoutée de l'agent de voyages" assure Daisy Parker, la responsable communication d'ABTA.
Une tendance qui pourrait pourquoi pas franchir la Manche...
Une érosion qui touche surtout le Royaume-Uni et les produits balnéaires, qui séduisent 38% des clients, contre 41% en 2013.
En revanche, les city-break restent populaires (42% des ventes) tout comme les packages all inclusive (16% des ventes).
Coté réservations, nos voisins sont aujourd'hui 20% à franchir la porte d'une agence "de rue" et 25% achètent sur le site d'une agence en ligne. Les ventes via les tour-opérateurs et les OTA restent stables.
En revanche, les réservations en direct auprès des hôtels ou des réceptifs sont en recul, tant pour les voyages à l'étranger (34% contre 41% en 2013) que pour les vacances au Royaume-Uni (45% contre 51% l'an passé).
"Les clients n'ont plus envie de passer trop de temps à chercher leurs vacances en ligne. Ils comprennent la valeur ajoutée de l'agent de voyages" assure Daisy Parker, la responsable communication d'ABTA.
Une tendance qui pourrait pourquoi pas franchir la Manche...