Aquascope, Ecolodgee : le plan 2025 du Futuroscope franchit une nouvelle étape

Lancé en 2018 avec pour premier horizon la saison 2025, le plan d’investissement du Futuroscope mobilise 300 millions d’euros sur 7 ans, avec une formidable accélération ces deux dernières années.

Elle s’est traduite par l’ouverture coup sur coup de l’attraction Objectif Mars, des Chasseurs de Tournades (Meilleure attraction mondiale en 2022), de l’hôtel Station Cosmos et de son restaurant futuriste SpaceLoop, sans compter des attractions plus « mineures » comme Étincelle ou la Maison à l’envers.

Il fallait un nouvel événement marquant en 2023 pour traduire la continuité du plan ambitieux que s’est fixé la Compagnie des Alpes pour son parc vedette : atteindre rapidement 2,3, voire 2,5 millions de visiteurs par an (contre 1,9 million en 2022 et 120 millions€ de CA) et prolonger d’une demi-journée au moins le séjour moyen de ces visiteurs séduits par une « véritable destination loisirs ».

Lire aussi : Compagnie des Alpes : le chiffre d'affaires atteint des sommets au 1er semestre

L’ambition est de gagner 75% de CA en bout de course et 200 000 nuitées supplémentaires.

Le fait marquant 2023 est donc l’ouverture de l’Ecolodgee, un nouvel hébergement de 120 cottages en bois, installé face à l’hôtel Station Cosmos, autour un plan d’eau artificiel d'un hectares

L’investissement de 18 millions € a été presqu’autant un exploit technique avec l’assemblage sur place des structures préfabriquées, écologique avec la création ex-nihilo d’un espace naturel avec ses 30 000 plantes et 15 000 arbres, que financier pour respecter le budget en période inflationniste.

Cet hébergement vient compléter une série d’équipements qui ne sont pas tous un investissement du Futuroscope, comme la plus grande Arena de la région ou l’attraction ZeroGravity, qui renforcent l’attractivité globale du site.

Il va permettre de proposer une série de packages pour aller au-delà du « best seller » actuel de 2j/1n.

Pour Rodolphe Boin, c’est une étape de plus du plan qui se déroule jusqu’en 2025 avec deux nouveautés très attendues : d’abord l’Aquascope, un concept original mêlant le traditionnel parc aquatique avec l’ADN de l’image numérique du Futuroscope.

Le chantier de 55 millions € est déjà bien engagé pour une livraison l’an prochain à l’été.

Il sera organisé autour de trois espaces à la vocation complémentaire : immersion, distraction, sensation. Le premier mélangera de façon originale le parcours aquatique avec les images numériques en projection sur des murs d’eau ou le sol ; le second est plutôt destiné aux familles et aux jeunes enfants avec des propositions plus ludiques ; le troisième espace est réservé aux plus aventureux : 8 toboggans à pratiquer seul ou à plusieurs, en version compétitive ou fun, ou même en cherchant les émotions fortes.

Ouvert à l'année, sauf un petit mois de fermeture en janvier pour l'entretien, l'Aquascope pourra accueillir jusqu'à 1 500 personnes en temps T et 450 000 visiteurs espérés sur toute la saison.

Et en seconde promesse, le voile commence à peine à se lever sur la prochaine attraction dans les cartons : Mission Bermudes dont on peut imaginer qu’elle aura un lien avec les perditions du triangle du même nom.

Fort de ses actionnaires puissants, Compagnie des Alpes - et donc Banque des Territoires - et département de la Vienne, qui détient le foncier et la marque, le Futuroscope se projette déjà au-delà du Plan 2025.

Lire aussi : Le Futuroscope : quelles nouveautés en 2023 et au-delà ?

Le bail d’exploitation a été renouvelé jusqu’en 2050 et autorise une nouvelle tranche d’investissement dont le rythme va même s’accélérer selon le directeur général.

« Quand nous étions sur un rythme annuel de 15 à 20 millions d’investissement, nous avons acté de passer à la vitesse supérieure pour rester dans la compétition en mobilisant 25 à 30 millions chaque année ».

Parallèlement, le Futuroscope se veut exemplaire en matière de RSE en la déclinant dans toutes ses dimensions : humaines, sociétales et environnementales.

Que ce soit en matière d’emploi local, de retombées économiques, de gestion de l’eau, de l’énergie, des mobilités, des déchets… chaque aspect a fait l’objet d’un plan détaillé, de recherche de partenariats innovants et de résultats probants.

L'objectif affiché est lui-aussi ambitieux : neutralité carbone en 2025, soit la disparition ou la compensation des 7 000 T de CO2 émises chaque année à ce jour.