B&B Hotels accélère son développement en France et à l'international

Visiblement, malgré les difficultés ressenties en termes de recrutement, de maîtrise des coûts d'exploitation, de la complexité de la distribution... l'hôtellerie n'est pas à la peine en matière de développement.

Les candidats à la reprise d'établissements et les investisseurs qui cherchent un secteur d'activité prometteur affichent une confiance résolue dans la reprise d'activité et les gains potentiels.

Il faut mettre à leur crédit la capacité de rebond remarquable dont fait preuve le secteur hôtelier une fois encaissée les conséquences d'une crise sanitaire, d'un chaos géopolitique ou d'une panique climatique.

Certes portée par une hausse significative des prix, mais aussi par un vrai retour de tous les segments de clientèles, l'hôtellerie en France a retrouvé ses couleurs de 2019 et souvent plus brillantes encore.

B&B Hotels compte bien surfer sur cette vague porteuse qui fait que les candidats à la franchise d'une marque déjà très présente dans le paysage hôtelier français se pressent pour discuter des opportunités.

Pour information, les dirigeants d'entreprise qui ont cédé leur affaire disposent d'une fiscalité avantageuse dès lors qu'ils réinvestissent dans un "outil de travail".

Avec sa dimension immobilière, quand il s'agit de construction neuve ou de reprise des murs, et avec la création d'un fonds de commerce, l'industrie hôtelière remplit toutes les cases d'un bon investissement à long terme.

Sur le seul marché français et pour l'année 2022, Arnaud Lemonnier annonce plus d'une soixantaine de nouvelles adresses ajoutées au portefeuille B&B Hotels. "C'est une année très exceptionnelle où se cumule le rachat d'un portefeuille Accor Invest d'une vingtaine d'établissements qui vont passer sous notre enseigne, et de nouveaux développements par des constructions neuves, environ un quart des ouvertures, et des reprises d'hôtels existants".

L'objectif des 600 hôtels pour 2025 est déjà largement dépassé, avec à ce jour plus de 650 établissements sous enseignes B&B Hotels, soit plus de 57 000 chambres.

Pour stimuler les équipes de développement, Vincent Quandalle, en charge de toute l'Europe de l'Ouest a remonté la barre à 800 hôtels avec un bon espoir d'y parvenir sans doute avant.

Contrairement à d'autres groupes hôteliers qui jouent la diversité des enseignes et la multiplication des concepts de niche, le groupe B&B Hotels est un ardent partisan de la marque unique et d'une unicité de la proposition.

Sous l'égide de son ancien président, Georges Sampeur, le concept EconoChic a été le leitmotiv du développement après la redéfinition d'une hôtellerie économique "qui a tout d'une grande", confort, design, emplacement stratégique, préoccupation environnementale, pour un prix à la chambre maîtrisé.

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Le groupe pratique avec modération le Revenue Management qui perturbe souvent la compréhension du tarif et du rapport qualité/prix par le client. "Je préfère le Revenez Management", avait coutume de dire l'ancien président, préférant jouer la carte de la fidélisation à la marque.

Autre caractéristique, B&B Hotels est assez peu présent sur les OTAs qui ne représentent qu'une part minime de sa distribution.

La vente directe est privilégiée via les campagnes de communication et la centrale de réservation propre.

Au-delà de la France, où se concentrent plus de 350 établissements, les ambitions sont aussi clairement affichés dans plusieurs pays limitrophes : Allemagne (153 hôtels), Espagne (40 hôtels), Italie (60 hôtels), où la chaîne fait déjà figure de n°1, et au-delà Benelux, Portugal, Pologne ou Brésil par opportunités.

Dirigé par Fabrice Collet et propriété d'un fonds d'investissement de Goldman Sachs, le groupe peut s'appuyer sur les financements nécessaires à son développement.

Après avoir longtemps hésité pour garder totalement la maîtrise de la gestion et du "produit", B&B Hotels est plus résolument engagé dans la franchise pour rivaliser en croissance avec ses plus grands concurrents européens et internationaux.

Ainsi, il a pu lever 180 millions d'euros en 2021, en pleine crise sanitaire, pour financer une accélération de son développement en Allemagne avec l'objectif d'y doubler le parc actuel.

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