
Bali, entre rêve et réalité… - Photo JdL
Les professionnels du tourisme pour la plupart, et quelle que soit leur nationalité, considèrent que la gestion que pratiquent les responsables politiques des pays qu’ils exploitent ne les regarde pas.
Leur activité a pour but d’envoyer un maximum de touristes pour optimiser l’économie de leur entreprise en limitant a minima leur responsabilité au respect des règles et des lois locales en vigueur.
Il est évident que le tourisme n’a pas vocation à l’ingérence dans le fonctionnement social ou économique des pays dans lesquels il s’invite, mais pour autant doit-il rester indifférent à des situations alarmantes que parfois il a provoquées lui même par son activité ?
Un exemple illustre cette responsabilité indiscutable : Bali ou « l’ile des dieux », cet ex-paradis, est en passe devenir un enfer pour les touristes mais surtout pour les populations.
Leur activité a pour but d’envoyer un maximum de touristes pour optimiser l’économie de leur entreprise en limitant a minima leur responsabilité au respect des règles et des lois locales en vigueur.
Il est évident que le tourisme n’a pas vocation à l’ingérence dans le fonctionnement social ou économique des pays dans lesquels il s’invite, mais pour autant doit-il rester indifférent à des situations alarmantes que parfois il a provoquées lui même par son activité ?
Un exemple illustre cette responsabilité indiscutable : Bali ou « l’ile des dieux », cet ex-paradis, est en passe devenir un enfer pour les touristes mais surtout pour les populations.
Bali : l'activité touristique boulverse les conditions de vie des habitants
Ils sont nombreux les clichés que nous avons utilisés pour vanter les atouts idylliques de Bali : « splendeur des plages de sable blanc » , « patrimoine exceptionnel de ces temples hindous », « gentillesse légendaire de ses habitants » , « spectacle grandiose de ses paysages tropicaux, » etc..etc…
Mais le tourisme de masse sans foi ni loi est passé par là.
D’un million de visiteurs en 2001 , Bali a accueilli en 2011 plus de deux millions et demi de personnes à la recherche de l’Eden, et cela sans accompagnement social ,écologique ni même sanitaire des pouvoirs publics.
Ainsi cette explosion non maitrisée de l’activité touristique a-t-elle provoqué des bouleversements mettant en péril l’avenir du tourisme dans ce pays mais surtout les conditions de vie de ses habitants.
En effet chaque chambre d’hôtel à Bali - et il y en a des centaines - consomme 300 litres d’eau par jour (en France la consommation moyenne est de 150L par personne).
Cette consommation excessive par rapport au mode de vie local due aux exigences de confort d’une clientèle haut de gamme risque de provoquer une crise de ressource en eau potable dès 2015 selon certaines ONG.
Mais le tourisme de masse sans foi ni loi est passé par là.
D’un million de visiteurs en 2001 , Bali a accueilli en 2011 plus de deux millions et demi de personnes à la recherche de l’Eden, et cela sans accompagnement social ,écologique ni même sanitaire des pouvoirs publics.
Ainsi cette explosion non maitrisée de l’activité touristique a-t-elle provoqué des bouleversements mettant en péril l’avenir du tourisme dans ce pays mais surtout les conditions de vie de ses habitants.
En effet chaque chambre d’hôtel à Bali - et il y en a des centaines - consomme 300 litres d’eau par jour (en France la consommation moyenne est de 150L par personne).
Cette consommation excessive par rapport au mode de vie local due aux exigences de confort d’une clientèle haut de gamme risque de provoquer une crise de ressource en eau potable dès 2015 selon certaines ONG.
Les déchets ne sont pas recyclés
Pour accueillir toujours plus de touristes, près de 800 hectares de terrains par an sont transformés pour construire des routes et hôtels de luxe, confisquant ainsi un potentiel agricole permettant la survie des populations.
Cette activité touristique génère chaque jour 13.000 tonnes de déchets qui, contrairement à ce qui se pratique dans les déchetteries occidentales, ne sont pas en partie recyclés (pour ordre d’idée en France ce sont environ 100.000 de tonnes de déchets par jour qui sont collectés et traités par les services publics).
Dans ces 13.000 tonnes de déchets provenant en majorité des établissements hôteliers de Bali , 5000 tonnes par jour sont rejetés dans les rivières et dans la mer provoquant
des dégâts considérables dans la faune sous marine et sur les récifs coralliens.
Parmi ces tonnes d’immondices certaines contiennent des produits toxiques et dangereux comme des acides, des soudes, du mercure, des huiles, de l’amiante.
Dans les pays occidentaux ces déchets toxiques sont tracés et traités.
A Bali, ils sont rejetés sans aucune transformation, provoquant bien entendu, d’énormes dégâts sur la faune et la flore de l’île mais surtout mettant en danger la santé des habitants sans couverture sociale.
Cette activité touristique génère chaque jour 13.000 tonnes de déchets qui, contrairement à ce qui se pratique dans les déchetteries occidentales, ne sont pas en partie recyclés (pour ordre d’idée en France ce sont environ 100.000 de tonnes de déchets par jour qui sont collectés et traités par les services publics).
Dans ces 13.000 tonnes de déchets provenant en majorité des établissements hôteliers de Bali , 5000 tonnes par jour sont rejetés dans les rivières et dans la mer provoquant
des dégâts considérables dans la faune sous marine et sur les récifs coralliens.
Parmi ces tonnes d’immondices certaines contiennent des produits toxiques et dangereux comme des acides, des soudes, du mercure, des huiles, de l’amiante.
Dans les pays occidentaux ces déchets toxiques sont tracés et traités.
A Bali, ils sont rejetés sans aucune transformation, provoquant bien entendu, d’énormes dégâts sur la faune et la flore de l’île mais surtout mettant en danger la santé des habitants sans couverture sociale.
Où sont les responsabilités ?

Christian Orofino - DR
Ces Balinais qui perdent aussi leur identité culturelle et religieuse hindouiste qui faisait exception dans un continent indonésien à forte majorité musulmane car les temples, eux aussi, sont de plus en plus envahis par des environnements hôteliers au point où on se demande si un jour ils ne serviront pas d’abri pour planches à voile…
Alors où sont les responsabilités ?
« Pas moi chez moi » s’indigne le gouvernement dépassé par les évènements.
« Pas chez moi non plus » rétorquent les groupes touristiques internationaux qui argumentent leur apport économique dans le pays au niveau notamment de l’emploi.
Quand la terre et la mer seront complètement souillées, plus aucun touriste ne voudra séjourner à Bali.
Qu’adviendra-t-il alors des populations et de leurs environnements ?
Ce n’est pas notre problème : nous serons partis générer d’autres poubelles ailleurs, et ce ne sera toujours pas à nous de les ramasser !
Alors où sont les responsabilités ?
« Pas moi chez moi » s’indigne le gouvernement dépassé par les évènements.
« Pas chez moi non plus » rétorquent les groupes touristiques internationaux qui argumentent leur apport économique dans le pays au niveau notamment de l’emploi.
Quand la terre et la mer seront complètement souillées, plus aucun touriste ne voudra séjourner à Bali.
Qu’adviendra-t-il alors des populations et de leurs environnements ?
Ce n’est pas notre problème : nous serons partis générer d’autres poubelles ailleurs, et ce ne sera toujours pas à nous de les ramasser !
Christian OROFINO
Président de TOURCONSEIL
Ex PDG et DG du TO VISIT FRANCE
Président de la commission Tourisme responsable du SNAV
Président de TOURCONSEIL
Ex PDG et DG du TO VISIT FRANCE
Président de la commission Tourisme responsable du SNAV