Le baromètre de l’hôtellerie d’affaires de CDS Groupe et Epsa a été dévoilé, mardi 20 janvier 2022, à l’occasion du deuxième Grand live du voyage d'affaires, rendez-vous annuel des experts des mobilités d'affaires. – DR
Le baromètre de l’hôtellerie d’affaires réalisé par CDS Groupe et Epsa a été dévoilé, ce jeudi 20 janvier 2022, à l’occasion du deuxième Grand live du voyage d'affaires.
Un rendez-vous annuel des experts des mobilités d'affaires, organisé par CDS Groupe en partenariat avec l’IFTM Top Résa.
2021 aura été une année de reprise progressive de l’activité hôtelière, selon les chiffres de l’enquête menée par CDS Groupe et Epsa.
De forts contrastes sont observés dans l’Hexagone, avec une reprise plus importante sur le segment loisir dans le Sud, qui se répercute sur celui des affaires.
Par rapport aux grandes places européennes voisines, Paris s’en sort bien, avec un recul de son activité de 15%, contre -40% pour Bruxelles, ou -48% pour Francfort.
Des disparités qui s’expliquent par des situations sanitaires différentes. « Les vagues épidémiques n’étaient pas synchronisées et la réponse apportée par les gouvernements était plus ou moins stricte.
C’est ce qui va déterminer les niveaux de prix et la reprise », avance Christophe Roth, Director of missions Travel& MICE chez Epsa, cabinet de conseil.
Un rendez-vous annuel des experts des mobilités d'affaires, organisé par CDS Groupe en partenariat avec l’IFTM Top Résa.
2021 aura été une année de reprise progressive de l’activité hôtelière, selon les chiffres de l’enquête menée par CDS Groupe et Epsa.
De forts contrastes sont observés dans l’Hexagone, avec une reprise plus importante sur le segment loisir dans le Sud, qui se répercute sur celui des affaires.
Par rapport aux grandes places européennes voisines, Paris s’en sort bien, avec un recul de son activité de 15%, contre -40% pour Bruxelles, ou -48% pour Francfort.
Des disparités qui s’expliquent par des situations sanitaires différentes. « Les vagues épidémiques n’étaient pas synchronisées et la réponse apportée par les gouvernements était plus ou moins stricte.
C’est ce qui va déterminer les niveaux de prix et la reprise », avance Christophe Roth, Director of missions Travel& MICE chez Epsa, cabinet de conseil.
Le haut de gamme plus impacté que les autres segments
Réalisé entre 2019, avant la pandémie et 2021, ce baromètre s’intéresse également à la différence de pricing entre les différentes catégories.
« Le marché économique a été plus résilient que le celui du haut de gamme », constate Vianney Lautrous, responsable asset management Extendam, leader français du capital investissement dédié à l’hôtellerie économique et milieu de gamme en Europe.
D’ailleurs, en Province, le segment économique observe un quasi retour aux prix d’avant la crise, avec -2% sur les tarifs des hôtels économiques en 2021 et -5% pour les standards, qui correspond au segment des voyageurs d’affaires.
Le haut de gamme accuse, lui, un recul de 18% de ses tarifs en Province et de -20% à Paris.
« Ce n’est pas une surprise. Le haut de gamme fonctionne beaucoup avec la clientèle internationale, américaine, chinoise, qui n’est pas de retour », souligne Christophe Roth, d’Epsa.
Alors qu’une augmentation moyenne de 16,33% des salaires des employés de l’hôtellerie- restauration vient d’être signée par le patronat et les syndicats, et que les coûts de l’énergie explosent, pour Vanguelis Panayotis, CEO du cabinet de conseil MKG Consulting, le retour aux tarifs d’avant la crise est pour bientôt et sera une vraie nécessité.
« Le marché économique a été plus résilient que le celui du haut de gamme », constate Vianney Lautrous, responsable asset management Extendam, leader français du capital investissement dédié à l’hôtellerie économique et milieu de gamme en Europe.
D’ailleurs, en Province, le segment économique observe un quasi retour aux prix d’avant la crise, avec -2% sur les tarifs des hôtels économiques en 2021 et -5% pour les standards, qui correspond au segment des voyageurs d’affaires.
Le haut de gamme accuse, lui, un recul de 18% de ses tarifs en Province et de -20% à Paris.
« Ce n’est pas une surprise. Le haut de gamme fonctionne beaucoup avec la clientèle internationale, américaine, chinoise, qui n’est pas de retour », souligne Christophe Roth, d’Epsa.
Alors qu’une augmentation moyenne de 16,33% des salaires des employés de l’hôtellerie- restauration vient d’être signée par le patronat et les syndicats, et que les coûts de l’énergie explosent, pour Vanguelis Panayotis, CEO du cabinet de conseil MKG Consulting, le retour aux tarifs d’avant la crise est pour bientôt et sera une vraie nécessité.
De nouveaux modes de consommation
Malgré l’éclaircie qui s’annonce, la pandémie et les restrictions de déplacement ont développé de nouveaux modes de consommation sur le long terme, le tout encouragé par la généralisation du télétravail.
« Notre logique aujourd’hui est de privilégier la qualité du voyage à la quantité. Entreprise du secteur du numérique, nous entrons dans une bataille de talents.
Nous ne sommes pas dans une logique de réduction des coûts ou de qualité du séjour, au contraire nous voulons maintenir quelque chose d’attractif, confortable pour nos employés », explique Bertrand Lacotte, Group Chief Procurement Officer – Indirects – Capgemini.
Ainsi, la politique de voyage d’affaires s’inscrit dans la marque employeur. Elle est également un axe fort de la RSE.
« Notre ambition sur le voyage d’affaires de réduire le budget et le volume correspond à notre objectif de limiter l’empreinte carbone. Nous souhaitons travailler de manière différente : voyager moins et mieux », poursuit Bertrand Lacotte de Capgemini, où le volume d’affaires avec les chaines hôtelières a été divisé par 10 depuis le début de la crise.
Pour Vanguelis Panayotis, CEO MKG Consulting : « Le changement d’usage ne veut pas pour destruction du marché. Peut-être que les séjours vont être moins fréquents, mais longs.
On a aussi beaucoup parlé du coworking. Télétravailler, veut dire travailler en mobilité. Les hôtels sont des lieux de prédilection pour devenir des tiers-lieux de cette mobilité. Les hôteliers vont devoir s’adapter. »
« Notre logique aujourd’hui est de privilégier la qualité du voyage à la quantité. Entreprise du secteur du numérique, nous entrons dans une bataille de talents.
Nous ne sommes pas dans une logique de réduction des coûts ou de qualité du séjour, au contraire nous voulons maintenir quelque chose d’attractif, confortable pour nos employés », explique Bertrand Lacotte, Group Chief Procurement Officer – Indirects – Capgemini.
Ainsi, la politique de voyage d’affaires s’inscrit dans la marque employeur. Elle est également un axe fort de la RSE.
« Notre ambition sur le voyage d’affaires de réduire le budget et le volume correspond à notre objectif de limiter l’empreinte carbone. Nous souhaitons travailler de manière différente : voyager moins et mieux », poursuit Bertrand Lacotte de Capgemini, où le volume d’affaires avec les chaines hôtelières a été divisé par 10 depuis le début de la crise.
Pour Vanguelis Panayotis, CEO MKG Consulting : « Le changement d’usage ne veut pas pour destruction du marché. Peut-être que les séjours vont être moins fréquents, mais longs.
On a aussi beaucoup parlé du coworking. Télétravailler, veut dire travailler en mobilité. Les hôtels sont des lieux de prédilection pour devenir des tiers-lieux de cette mobilité. Les hôteliers vont devoir s’adapter. »
Quelles perspectives en 2022 ?
Interrogés dans le cadre d’une enquête réalisée entre décembre 2021 et janvier 2022, les professionnels observent une durée de séjour en hausse de 16%.
Les réservations de dernières minutes sont en augmentation de 6 points, celles à une semaine de l’arrivée à +12 points.
Autre apprentissage : 52% d’entre eux n’envisagent pas d’augmentation tarifaire. « Nous avons un manque de visibilité. L’arrêt des 3 jours de télétravail sera un premier marqueur pour revenir vers un rapport normal de marché.
Il y aura un effet mécanique de rattrapage des prix d’ici la fin de l’année », prédit Vanguelis Panayotis, de MKG Consulting.
Enfin, l’indice de confiance est de 6/10. « Un optimisme mesuré, mais un optimisme ! souligne Christophe Roth, Director of missions Travel & MICE d’Epsa. La reprise du tourisme d’affaires dépend de beaucoup de facteurs, mais la confiance est là. »
Même son de cloche pour Vianney Lautrous, responsable asset management chez Extendam : « Le deuxième semestre a redynamisé 2021. Je suis confiant pour une vraie reprise en mars ou avril 2022, elle est déjà amorcée par les hôtels économiques. »
De là à parler de forte reprise ? « La réouverture des vols transatlantiques a été un appel d’air. Globalement, les tendances sont plutôt sur une croissance mesurée », conclut Christophe Roth.
Les réservations de dernières minutes sont en augmentation de 6 points, celles à une semaine de l’arrivée à +12 points.
Autre apprentissage : 52% d’entre eux n’envisagent pas d’augmentation tarifaire. « Nous avons un manque de visibilité. L’arrêt des 3 jours de télétravail sera un premier marqueur pour revenir vers un rapport normal de marché.
Il y aura un effet mécanique de rattrapage des prix d’ici la fin de l’année », prédit Vanguelis Panayotis, de MKG Consulting.
Enfin, l’indice de confiance est de 6/10. « Un optimisme mesuré, mais un optimisme ! souligne Christophe Roth, Director of missions Travel & MICE d’Epsa. La reprise du tourisme d’affaires dépend de beaucoup de facteurs, mais la confiance est là. »
Même son de cloche pour Vianney Lautrous, responsable asset management chez Extendam : « Le deuxième semestre a redynamisé 2021. Je suis confiant pour une vraie reprise en mars ou avril 2022, elle est déjà amorcée par les hôtels économiques. »
De là à parler de forte reprise ? « La réouverture des vols transatlantiques a été un appel d’air. Globalement, les tendances sont plutôt sur une croissance mesurée », conclut Christophe Roth.