Les statuts des GIE peuvent être très variables. Selectair (le plus important groupement du royaume), Gigatour (le plus gros GIE de Wallonie) et Travelcoop (une centrale flamande) sont des coopératives ou des sociétés coopératives à responsabilité limitée, tandis que Manor a opté pour celui de… GIE.
Travel Group (le challenger de Gigatour en Wallonie et à Bruxelles) quant à lui est sous la forme de société anonyme. Dans tous ces groupements, le capital appartient directement aux associés ou coopérateurs.
En ce qui concerne, l’ensemble Avitour, il ne s’agit pas du tout de la même construction capitalistique. Créé en 1991 par Alex Roland, ce groupe avait un double objectif : l’informatique et la mise en place d’un groupement économique. Alex Roland et son fils Alain détenaient 100% du capital.
Ce qui signifie en pratique qu’Alex Roland considère qu’il est le seul dans la société à prendre les décisions. Dans un courrier récent, il le confirme même sans fioritures à l’un des responsables d’une AGV membre : « C’est moi qui fixe les règles et pas une assemblée d’affiliés » et parlant d’Alain Kisiel, son successeur et repreneur( ?) de la société : « Je n’ai pas à me justifier pour le choix de mon successeur. (…) L’avenir du monde du voyage passe par l’informatique. (NDLR : Alain Kiesel est informaticien) Il est donc le meilleur choix à mes yeux… » Et de conclure par un tonitruant : « mais cela ne te regarde pas.»
Ce statut de société commerciale privée explique la raison pour laquelle la structure même du groupe AvitouR adopte une forme de holding avec de nombreuses entreprises ou associations.
On se retrouve, en effet, devant une société anonyme, S.A. Avistar, une ASBL, asbl Groupe Avitour, une SPRL Avitour.
Sans oublier l’association professionnelle FAVI auxquels les agences membres du groupement sont obligés de s’affilier. Et ce n’est pas fini, car dans la documentation en notre possession, on retrouve également une entité dénommée Fonds Pavi (Fonds pour la Promotion des Agents de Voyages indépendants). Mais nous n’avons pas pu savoir si ce fonds social avait un statut particulier.
Dans toutes ces sociétés, sauf dans le cas limité de FAVI, les agences membres d’AvitouR n’ont aucun pouvoir ni de décision, ni de contrôle.
Petite analyse des règles de fonctionnement
Sachant que l’on est devant une entreprise commerciale et donc dont la mission est de générer du profit pour elle même, il ne faut pas s’étonner que les règles soient différentes des autres GIE. Les affiliés n’entrent pas dans une association mais signent un véritable contrat qui les engage financièrement pour plusieurs années.
Contrat commercial qui normalement leur garantit des meilleures commissions, des surcom alléchantes ou encore de bénéficier de services à meilleur compte. Mais comme toutes les entreprises, l’un des problèmes commerciaux est de fidéliser ses cleients.
A cet effet, plusieurs clauses ont été conçues pour freiner autant que possible le départ des membres. Certains nous ont mêmes déclarés que « les conditions imposées sont plus strictes que celles d’un maître franchiseur à ses franchisés ».
Si certaines conditions sont tout à fait logique, d’autres nous semblent quelque peu exagérées. S’il est logique que les sur-commissions sont distribuées uniquement aux membres ayant assisté à au moins une réunion du groupe (art 7). Par contre si un membre quitte le mouvement ou que le responsable de l’agence change « sans l’accord d’Avitour », il renonce automatiquement « aux supercommissions et autres avantages auxquels il aurait pu prétendre » (art 14).
Ou encore pourquoi condamner la patron d’une agence qui remet son affaire ou arrête son activité, le même article 14 disant qu’un membre en cessation volontaire ou forcée renonce à percevoir ses supercommissions ?
Il nous semble également que la quasi obligation d’utiliser le programme informatique créé par le fils du patron du groupe AvitouR, SuperStar ou StarTour pourrait être considéré comme une clause abusive (Conditions pour bénéficier des avantages du Top-Tour article 6).
Mais ce qui nous frappe surtout, c’est qu’au vu des différents règlements, plus de nonante pour-cent des articles sont contraignants envers les affiliés et que par contre, les différentes sociétés du « groupe » Avitour n’ont quasiment aucune obligation. L’article 19 des règles de fonctionnement est même symptomatique à cet égard. : « L’asbl Groupe AvitouR et la sprl AvitouR ne peuvent être tenues pur responsables en cas de non paiement des commissions par un (ou des) partenaire(s) ».
L’article 1 des conditions générales pour faire partie du Groupe AvitouR impose de réaliser au moins 35 % du chiffre d’affaires comme intermédiaire avec les partenaires Avistar. En d’autres mots si Avistar sélectionne différents TO (comme indiqué sur son site internet) et rend obligatoire aux affiliés de travailler avec ceux-ci, c’est que les responsables ont pris leurs précautions et vérifiés la qualité des services et le respect des engagements de ces fournisseurs. L’article 19 limité donc fortement cette garantie.
Travel Group (le challenger de Gigatour en Wallonie et à Bruxelles) quant à lui est sous la forme de société anonyme. Dans tous ces groupements, le capital appartient directement aux associés ou coopérateurs.
En ce qui concerne, l’ensemble Avitour, il ne s’agit pas du tout de la même construction capitalistique. Créé en 1991 par Alex Roland, ce groupe avait un double objectif : l’informatique et la mise en place d’un groupement économique. Alex Roland et son fils Alain détenaient 100% du capital.
Ce qui signifie en pratique qu’Alex Roland considère qu’il est le seul dans la société à prendre les décisions. Dans un courrier récent, il le confirme même sans fioritures à l’un des responsables d’une AGV membre : « C’est moi qui fixe les règles et pas une assemblée d’affiliés » et parlant d’Alain Kisiel, son successeur et repreneur( ?) de la société : « Je n’ai pas à me justifier pour le choix de mon successeur. (…) L’avenir du monde du voyage passe par l’informatique. (NDLR : Alain Kiesel est informaticien) Il est donc le meilleur choix à mes yeux… » Et de conclure par un tonitruant : « mais cela ne te regarde pas.»
Ce statut de société commerciale privée explique la raison pour laquelle la structure même du groupe AvitouR adopte une forme de holding avec de nombreuses entreprises ou associations.
On se retrouve, en effet, devant une société anonyme, S.A. Avistar, une ASBL, asbl Groupe Avitour, une SPRL Avitour.
Sans oublier l’association professionnelle FAVI auxquels les agences membres du groupement sont obligés de s’affilier. Et ce n’est pas fini, car dans la documentation en notre possession, on retrouve également une entité dénommée Fonds Pavi (Fonds pour la Promotion des Agents de Voyages indépendants). Mais nous n’avons pas pu savoir si ce fonds social avait un statut particulier.
Dans toutes ces sociétés, sauf dans le cas limité de FAVI, les agences membres d’AvitouR n’ont aucun pouvoir ni de décision, ni de contrôle.
Petite analyse des règles de fonctionnement
Sachant que l’on est devant une entreprise commerciale et donc dont la mission est de générer du profit pour elle même, il ne faut pas s’étonner que les règles soient différentes des autres GIE. Les affiliés n’entrent pas dans une association mais signent un véritable contrat qui les engage financièrement pour plusieurs années.
Contrat commercial qui normalement leur garantit des meilleures commissions, des surcom alléchantes ou encore de bénéficier de services à meilleur compte. Mais comme toutes les entreprises, l’un des problèmes commerciaux est de fidéliser ses cleients.
A cet effet, plusieurs clauses ont été conçues pour freiner autant que possible le départ des membres. Certains nous ont mêmes déclarés que « les conditions imposées sont plus strictes que celles d’un maître franchiseur à ses franchisés ».
Si certaines conditions sont tout à fait logique, d’autres nous semblent quelque peu exagérées. S’il est logique que les sur-commissions sont distribuées uniquement aux membres ayant assisté à au moins une réunion du groupe (art 7). Par contre si un membre quitte le mouvement ou que le responsable de l’agence change « sans l’accord d’Avitour », il renonce automatiquement « aux supercommissions et autres avantages auxquels il aurait pu prétendre » (art 14).
Ou encore pourquoi condamner la patron d’une agence qui remet son affaire ou arrête son activité, le même article 14 disant qu’un membre en cessation volontaire ou forcée renonce à percevoir ses supercommissions ?
Il nous semble également que la quasi obligation d’utiliser le programme informatique créé par le fils du patron du groupe AvitouR, SuperStar ou StarTour pourrait être considéré comme une clause abusive (Conditions pour bénéficier des avantages du Top-Tour article 6).
Mais ce qui nous frappe surtout, c’est qu’au vu des différents règlements, plus de nonante pour-cent des articles sont contraignants envers les affiliés et que par contre, les différentes sociétés du « groupe » Avitour n’ont quasiment aucune obligation. L’article 19 des règles de fonctionnement est même symptomatique à cet égard. : « L’asbl Groupe AvitouR et la sprl AvitouR ne peuvent être tenues pur responsables en cas de non paiement des commissions par un (ou des) partenaire(s) ».
L’article 1 des conditions générales pour faire partie du Groupe AvitouR impose de réaliser au moins 35 % du chiffre d’affaires comme intermédiaire avec les partenaires Avistar. En d’autres mots si Avistar sélectionne différents TO (comme indiqué sur son site internet) et rend obligatoire aux affiliés de travailler avec ceux-ci, c’est que les responsables ont pris leurs précautions et vérifiés la qualité des services et le respect des engagements de ces fournisseurs. L’article 19 limité donc fortement cette garantie.
Précisions
En dehors du témoignage de nombreux affiliés, nous nous sommes basé sur différents documents émanant du groupement, de sociétés qui le composent et de courriers émanant de la direction de celui-ci. Nous avons également tenté, dès le 19 septembre, d’entrer en contact avec le président Alex Roland. Mais cela n’a pas été possible En effet, celui-ci a été hospitalisé dimanche 25 septembre et il nous a été dit que « Ses préoccupations actuelles sont donc prioritaires par rapport à tout autre problème ».
Nous aurions pu également évoquer le conflit qui oppose AvitouR avec le TO belge Best Tours mais sans le point de vue d’Alex Roland cela nous semblait incorrect. Enfin, nous n’avons fait qu’évoquer les programmes informatiques mis au point par Alain Roland. Ces programmes sont considérés comme étant parmi les meilleurs vaudraient à eux seuls un article.
Enfin, nous n’avons pas parler de certains avantages comme la gratuité de l’assurance insolvabilité des AGV membres auprès de L’Européenne. Le contrat étant pris en charge par le groupe. Ni de la possibilité offerte aux AGV de la tenue de la gestion comptable de leurs agences proposée par le groupe.
MG
En dehors du témoignage de nombreux affiliés, nous nous sommes basé sur différents documents émanant du groupement, de sociétés qui le composent et de courriers émanant de la direction de celui-ci. Nous avons également tenté, dès le 19 septembre, d’entrer en contact avec le président Alex Roland. Mais cela n’a pas été possible En effet, celui-ci a été hospitalisé dimanche 25 septembre et il nous a été dit que « Ses préoccupations actuelles sont donc prioritaires par rapport à tout autre problème ».
Nous aurions pu également évoquer le conflit qui oppose AvitouR avec le TO belge Best Tours mais sans le point de vue d’Alex Roland cela nous semblait incorrect. Enfin, nous n’avons fait qu’évoquer les programmes informatiques mis au point par Alain Roland. Ces programmes sont considérés comme étant parmi les meilleurs vaudraient à eux seuls un article.
Enfin, nous n’avons pas parler de certains avantages comme la gratuité de l’assurance insolvabilité des AGV membres auprès de L’Européenne. Le contrat étant pris en charge par le groupe. Ni de la possibilité offerte aux AGV de la tenue de la gestion comptable de leurs agences proposée par le groupe.
MG