Le Big Data est un concept qui fait rêver. Pour les invités du Welcome City Lab, la déception sera inévitable. © alswart - Fotolia.com
Au Welcome City Lab, la question du Big Data se pose, nous en avions parlé … et se repose. Toujours sans définition exacte.
Lors de la table ronde organisée le 4 février à Paris dans les locaux du Welcome City Lab, l’un des participants évoque la définition de l’américain Dan Ariely, professeur de psychologie et d’économie comportementale, qui avait fait un tabac sur twitter :
« Le Big Data, c’est comme le sexe chez les adolescents : tout le monde en parle, personne ne sait vraiment comment le faire, tout le monde pense que tout le monde le fait, donc tout le monde prétend le faire. »
La formulation fait sourire mais sur le fond… elle met plutôt d’accord les invités : Claude de Loupy, co-fondateur de Syllabs, Milan Stankovic, le fondateur de Sepage, Cédric Monnier, créateur de Flamefy, et Jean Luc Chazarin, le directeur de la branche Orange Flux Vision.
François Teyssier, chef de projet chez Welcome City Lab et Elisabeth Racine, chargée de mission chez Cap Digital, animaient la discussion entre ces acteurs du tourisme qui ont fait du Big Data un concept qui peut rapporter.
Lors de la table ronde organisée le 4 février à Paris dans les locaux du Welcome City Lab, l’un des participants évoque la définition de l’américain Dan Ariely, professeur de psychologie et d’économie comportementale, qui avait fait un tabac sur twitter :
« Le Big Data, c’est comme le sexe chez les adolescents : tout le monde en parle, personne ne sait vraiment comment le faire, tout le monde pense que tout le monde le fait, donc tout le monde prétend le faire. »
La formulation fait sourire mais sur le fond… elle met plutôt d’accord les invités : Claude de Loupy, co-fondateur de Syllabs, Milan Stankovic, le fondateur de Sepage, Cédric Monnier, créateur de Flamefy, et Jean Luc Chazarin, le directeur de la branche Orange Flux Vision.
François Teyssier, chef de projet chez Welcome City Lab et Elisabeth Racine, chargée de mission chez Cap Digital, animaient la discussion entre ces acteurs du tourisme qui ont fait du Big Data un concept qui peut rapporter.
Un outil scientifique
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« Le Big Data se démocratise » explique Milan Stankovic, fondateur d’une solution sémantique permettant d’améliorer les stratégies de clics et d’achat pour les e-commerçant.
« L’AB test se popularise par exemple. Il s’agit de montrer à la moitié de ses visiteurs une version d’un site et une autre version à la seconde moitié.
On détermine que la couleur bleue est celle qui pousse le plus les gens à cliquer et va augmenter de 30% le chiffre d’affaires sur un an… sauf qu’à la fin de l’année, le chiffre d’affaires n’a pas augmenté.
Pourquoi ? C’est parce que l’on n’a pas envisagé tous les facteurs et biaisé le test.
Sous cette forme, un AB test ne sera jamais efficace. Ce qu’il faudrait, c’est rajouter un questionnaire à l’internaute pour étudier la pertinence des variable par exemple. »
Le Big Data pour Sepage n’est donc pas l’essentiel. Ce qui est intéressant, c’est le Smart Data : ce levier de compréhension supplémentaire qu’apporte l’humain et à la donnée, qui va la vérifier et s’assurer de sa véracité.
« L’AB test se popularise par exemple. Il s’agit de montrer à la moitié de ses visiteurs une version d’un site et une autre version à la seconde moitié.
On détermine que la couleur bleue est celle qui pousse le plus les gens à cliquer et va augmenter de 30% le chiffre d’affaires sur un an… sauf qu’à la fin de l’année, le chiffre d’affaires n’a pas augmenté.
Pourquoi ? C’est parce que l’on n’a pas envisagé tous les facteurs et biaisé le test.
Sous cette forme, un AB test ne sera jamais efficace. Ce qu’il faudrait, c’est rajouter un questionnaire à l’internaute pour étudier la pertinence des variable par exemple. »
Le Big Data pour Sepage n’est donc pas l’essentiel. Ce qui est intéressant, c’est le Smart Data : ce levier de compréhension supplémentaire qu’apporte l’humain et à la donnée, qui va la vérifier et s’assurer de sa véracité.
Des données différentes
Seulement alors devient-il possible de faire sens, sans quoi la donnée n’est qu’un « indicateur de vanité » selon Cédric Monnier. « Il est de plus en plus facile de se procurer la donnée avec le Cloud ou l’Open Source. »
Ce qu’il est donc également important de prendre en compte, c’est l’origine de la donnée. Car elle se traite différemment si elle provient d’un smartphone ou du web.
« Un smartphone est une source fiable et précise, en revanche, la donnée du web est produite par l’humain et donc pas nature imparfaite », ajoute Claude de Loupy, qui va bientôt rendre un rapport sur les avis hôteliers que l’on peut trouver sur TripAdvisor. « Il faut également prêter attention au secteur.
Le multilinguisme est, par exemple, un enjeu majeur pour attirer le touriste. »
« Il reste beaucoup de chemin à parcourir », conclut Jean-Luc Chazarin. « Le Big Data existe depuis que l’on a inventé la carte perforée : il était l’apanage d’experts.
Aujourd’hui, comme elle se trouve sur internet, tout le monde pense pouvoir l’utiliser. Ce qu’il faut, c’est absolument se demander si on en a vraiment besoin. Beaucoup ont beaucoup de données et ne savent pas l’exploiter.
Il ne faut pas oublier que dans un hôtel, ce qui compte c’est draps propres et Big sourire ! »
Ce qu’il est donc également important de prendre en compte, c’est l’origine de la donnée. Car elle se traite différemment si elle provient d’un smartphone ou du web.
« Un smartphone est une source fiable et précise, en revanche, la donnée du web est produite par l’humain et donc pas nature imparfaite », ajoute Claude de Loupy, qui va bientôt rendre un rapport sur les avis hôteliers que l’on peut trouver sur TripAdvisor. « Il faut également prêter attention au secteur.
Le multilinguisme est, par exemple, un enjeu majeur pour attirer le touriste. »
« Il reste beaucoup de chemin à parcourir », conclut Jean-Luc Chazarin. « Le Big Data existe depuis que l’on a inventé la carte perforée : il était l’apanage d’experts.
Aujourd’hui, comme elle se trouve sur internet, tout le monde pense pouvoir l’utiliser. Ce qu’il faut, c’est absolument se demander si on en a vraiment besoin. Beaucoup ont beaucoup de données et ne savent pas l’exploiter.
Il ne faut pas oublier que dans un hôtel, ce qui compte c’est draps propres et Big sourire ! »