Brent Hoberman
Tourmag.com : Que répondez vous aux rumeurs persistantes de manque de trésorerie qui pèsent sur Lasminute.com ?
Brent Hoberman : « Avant toute chose, je tiens à signaler que cette rumeur est d’abord d’origine anonyme. Je tiens à signaler que lastminute.com dispose de 30 M£ (47 M€) disponible en banque. En outre, ces banques nous ont autorisés des facilités à concurrence de 20 M£ (31,3 M€). Il faut savoir aussi que les agences Internet gagnent beaucoup plus d’argent en été qu'en hiver et que cela se ressent sur l’activité. Mais cette rumeur est intentionnelle. On nous a attaqué quand nous étions faibles. »
TM : Pourquoi ?
BH : « Tout simplement parce que nous sommes en croissance et que cette tendance à la croissance va continuer. A titre d’exemple, notre chiffre d’affaires a progressé de 30 % en décembre. Aujourd’hui, nous sommes leader sur le marché européen. Et l’Europe est stratégique pour Lastminute.com car les taux de progression sont bien plus importants qu’aux Etats Unis par exemple. »
TM : Allez vous continuer votre politique de rachat. En deux ans vous avez racheté déjà 14 sociétés ?
BH : »Non, nous avons aujourd’hui atteint une taille critique suffisante. Il nous faut maintenant améliorer notre rentabilité. Ainsi, les vols secs qui représentent 30 % de nos ventes mais seulement 10 % de nos marges brutes seront moins privilégié que les location de voiture ou les hôtels qui pèsent respectivement 30 et 20 %. »
TM : Pourtant, Lastminute.com ne gagne toujours pas d’argent ?
BH : « Tout dépend comment on se place. Ces deux dernières années, Lastminute a généré du cash flow. Mais il nous a fallu absorber et digérer nos rachats (Degriftour et de Travelprice en France). Nous avons désormais les standards de rentabilité car les coûts d’amortissements qui s’élèvent à 66 M$ (103 M€) ne pèsent plus au budget selon les analystes. »
TM : Quels sont d’ailleurs vos résultats en 2004 ?
BH : « Lastminute.com a clos en septembre son exercice 2003-2004 avec un volume d'affaires de 1,47 milliard d'euros, en hausse de 80 % par rapport à l'exercice précédent. »
TM : Et pour 2005, quels sont vos prévisions ?
BH : « je n’en fais aucune. »
TM : concernant vos concurrents : ou en est votre différent avec Voyages Sncf.com ?
BH : « Nous avons réussi a attirer l’attention d’associations de consommateurs sur le problème. Nous avons entamé la procédure il y a maintenant 6 mois, nous espérons le premier jugement dans le même laps de temps. Pour l’instant, les choses sont au point mort et chacun attend. »
TM : Et vos prochains développements en France ?
BH : « Nous allons encore améliorer le mode recherche pour les produits. Je veux du soleil et partir le jeudi à moins de 200 €. Il y aura également un effort su les liens de connectivité avec les fournisseurs. Nous allons également améliorer le package dynamique qui représente désormais 8 % des ventes en 2004 contre 2 % un an plus tôt. Mais nous avons été les premiers à lancer l’offre. »
TM : Et pour les innovations ?
BH : « Nous allons encore améliorer notre offre loisirs et décliner le dynamic packaging. Il sera ainsi possible d’acheter une sortie « théâtre + restaurant ». Ca marche très bien en Angleterre où la formule est déjà opérationnelle. Et je suis sûr qu’elle marchera aussi très bien en France ou il y a une pénurie de l’offre. »
TM : Avez vous l’intention de développer comme certains de vos concurrents des agences « réelles » ?
BH : « Nous avons déjà un point de retrait billetterie plutôt qu’un point de vente. Il est situé sur les Champs Elysées et voit quand même passer plus de 800 clients par jour. En Angletere nous avons tout un réseau de kiosque dans les gares et les aéroports que nous avons racheté et qui s’appelle « First Option ». Nos en comptabilisons 26. Mais nous ne tenterons pas l’expérience en France. »
Propos recueillis par Hervé Ducruet - herve.ducruet@tourmag.com
Brent Hoberman : « Avant toute chose, je tiens à signaler que cette rumeur est d’abord d’origine anonyme. Je tiens à signaler que lastminute.com dispose de 30 M£ (47 M€) disponible en banque. En outre, ces banques nous ont autorisés des facilités à concurrence de 20 M£ (31,3 M€). Il faut savoir aussi que les agences Internet gagnent beaucoup plus d’argent en été qu'en hiver et que cela se ressent sur l’activité. Mais cette rumeur est intentionnelle. On nous a attaqué quand nous étions faibles. »
TM : Pourquoi ?
BH : « Tout simplement parce que nous sommes en croissance et que cette tendance à la croissance va continuer. A titre d’exemple, notre chiffre d’affaires a progressé de 30 % en décembre. Aujourd’hui, nous sommes leader sur le marché européen. Et l’Europe est stratégique pour Lastminute.com car les taux de progression sont bien plus importants qu’aux Etats Unis par exemple. »
TM : Allez vous continuer votre politique de rachat. En deux ans vous avez racheté déjà 14 sociétés ?
BH : »Non, nous avons aujourd’hui atteint une taille critique suffisante. Il nous faut maintenant améliorer notre rentabilité. Ainsi, les vols secs qui représentent 30 % de nos ventes mais seulement 10 % de nos marges brutes seront moins privilégié que les location de voiture ou les hôtels qui pèsent respectivement 30 et 20 %. »
TM : Pourtant, Lastminute.com ne gagne toujours pas d’argent ?
BH : « Tout dépend comment on se place. Ces deux dernières années, Lastminute a généré du cash flow. Mais il nous a fallu absorber et digérer nos rachats (Degriftour et de Travelprice en France). Nous avons désormais les standards de rentabilité car les coûts d’amortissements qui s’élèvent à 66 M$ (103 M€) ne pèsent plus au budget selon les analystes. »
TM : Quels sont d’ailleurs vos résultats en 2004 ?
BH : « Lastminute.com a clos en septembre son exercice 2003-2004 avec un volume d'affaires de 1,47 milliard d'euros, en hausse de 80 % par rapport à l'exercice précédent. »
TM : Et pour 2005, quels sont vos prévisions ?
BH : « je n’en fais aucune. »
TM : concernant vos concurrents : ou en est votre différent avec Voyages Sncf.com ?
BH : « Nous avons réussi a attirer l’attention d’associations de consommateurs sur le problème. Nous avons entamé la procédure il y a maintenant 6 mois, nous espérons le premier jugement dans le même laps de temps. Pour l’instant, les choses sont au point mort et chacun attend. »
TM : Et vos prochains développements en France ?
BH : « Nous allons encore améliorer le mode recherche pour les produits. Je veux du soleil et partir le jeudi à moins de 200 €. Il y aura également un effort su les liens de connectivité avec les fournisseurs. Nous allons également améliorer le package dynamique qui représente désormais 8 % des ventes en 2004 contre 2 % un an plus tôt. Mais nous avons été les premiers à lancer l’offre. »
TM : Et pour les innovations ?
BH : « Nous allons encore améliorer notre offre loisirs et décliner le dynamic packaging. Il sera ainsi possible d’acheter une sortie « théâtre + restaurant ». Ca marche très bien en Angleterre où la formule est déjà opérationnelle. Et je suis sûr qu’elle marchera aussi très bien en France ou il y a une pénurie de l’offre. »
TM : Avez vous l’intention de développer comme certains de vos concurrents des agences « réelles » ?
BH : « Nous avons déjà un point de retrait billetterie plutôt qu’un point de vente. Il est situé sur les Champs Elysées et voit quand même passer plus de 800 clients par jour. En Angletere nous avons tout un réseau de kiosque dans les gares et les aéroports que nous avons racheté et qui s’appelle « First Option ». Nos en comptabilisons 26. Mais nous ne tenterons pas l’expérience en France. »
Propos recueillis par Hervé Ducruet - herve.ducruet@tourmag.com