Pour assurer ses vols au Royaume-Uni après mars 2019, les hongrois de Wizz Air ont créé une filiale à Londres-Luton © DR Wizz
C'est le début d'une phase décisive du Brexit.
Venue à Bruxelles lundi 4 décembre 2017 pour négocier les modalités de la sortie du Royaume-Uni de l'Union Européenne, la Première ministre britannique Theresa May, n'est pas encore parvenue à trouver un accord avec le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.
"Nous avons eu une rencontre franchement constructive", a toutefois estimé le patron de l'exécutif européen lors d'une conférence de presse donnée en fin de journée.
Mais "Theresa May est une âpre négociatrice (...) Elle défend le point de vue de la Grande-Bretagne avec toute l'énergie que nous lui connaissons". Jean-Claude Junker et Theresa May espèrent parvenir à un accord avant le conseil européen prévu pour les 14 et 15 décembre prochains.
Un conseil s'annonçant crucial et que suivront de près les compagnies aériennes européennes, qui prient, toutes, pour qu'une entente soit trouvée dans le ciel britannique.
Ces derniers mois, beaucoup ont cherché à prendre le Brexit à contre-pied et à mettre en place des stratégies pour l'après-mars 2019, date à laquelle le Brexit est programmé.
Venue à Bruxelles lundi 4 décembre 2017 pour négocier les modalités de la sortie du Royaume-Uni de l'Union Européenne, la Première ministre britannique Theresa May, n'est pas encore parvenue à trouver un accord avec le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.
"Nous avons eu une rencontre franchement constructive", a toutefois estimé le patron de l'exécutif européen lors d'une conférence de presse donnée en fin de journée.
Mais "Theresa May est une âpre négociatrice (...) Elle défend le point de vue de la Grande-Bretagne avec toute l'énergie que nous lui connaissons". Jean-Claude Junker et Theresa May espèrent parvenir à un accord avant le conseil européen prévu pour les 14 et 15 décembre prochains.
Un conseil s'annonçant crucial et que suivront de près les compagnies aériennes européennes, qui prient, toutes, pour qu'une entente soit trouvée dans le ciel britannique.
Ces derniers mois, beaucoup ont cherché à prendre le Brexit à contre-pied et à mettre en place des stratégies pour l'après-mars 2019, date à laquelle le Brexit est programmé.
Easyjet, première victime ?
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A commencer par easyJet, qui a annoncé, le 21 novembre dernier, un recul de 30%, à taux de change constant, de son bénéfice net sur la période allant d'octobre 2016 à septembre 2017.
Une perte de résultats directement liée au Brexit et à la chute de la livre sterling, alors même que ses avions ont transporté 80,2 millions de passagers sur la période, un record.
Pourtant, la low-cost britannique a révélé, l'été dernier, son plan B : l'ouverture d'une filiale, baptisée easyJet Europe, sur le sol européen, en Autriche.
Une nouvelle nationalité qui lui permettra de contourner le Brexit et d'assurer le maintien de ses vols en Europe. Peu après, easyJet a également annoncé le renforcement de son offre en France : augmentation des capacités de 7%, arrivée d'un cinquième A320 à Nice, mais aussi création d'une nouvelle base à Bordeaux.
Une stratégie qui a tout pour inquiéter Air France, déjà dépassé par la low-cost dans plusieurs aéroports français.
A Bruxelles, les compagnies anglo-saxonnes, Ryanair et easyJet en tête, poursuivent leurs campagnes de lobbying intense pour peser dans les discussions entre l'UE et la Grande-Bretagne. Comme Willy Walsh, patron d'IAG, venu plaider sa cause au Parlement européen et demander un futur accord de ciel ouvert comme il en existe déjà entre l'UE et les Etats-Unis, le Canada ou encore Israël.
Une perte de résultats directement liée au Brexit et à la chute de la livre sterling, alors même que ses avions ont transporté 80,2 millions de passagers sur la période, un record.
Pourtant, la low-cost britannique a révélé, l'été dernier, son plan B : l'ouverture d'une filiale, baptisée easyJet Europe, sur le sol européen, en Autriche.
Une nouvelle nationalité qui lui permettra de contourner le Brexit et d'assurer le maintien de ses vols en Europe. Peu après, easyJet a également annoncé le renforcement de son offre en France : augmentation des capacités de 7%, arrivée d'un cinquième A320 à Nice, mais aussi création d'une nouvelle base à Bordeaux.
Une stratégie qui a tout pour inquiéter Air France, déjà dépassé par la low-cost dans plusieurs aéroports français.
A Bruxelles, les compagnies anglo-saxonnes, Ryanair et easyJet en tête, poursuivent leurs campagnes de lobbying intense pour peser dans les discussions entre l'UE et la Grande-Bretagne. Comme Willy Walsh, patron d'IAG, venu plaider sa cause au Parlement européen et demander un futur accord de ciel ouvert comme il en existe déjà entre l'UE et les Etats-Unis, le Canada ou encore Israël.
Des filiales au Royaume-Uni
De son côté, la low-cost hongroise Wizz Air, a opté pour une autre stratégie pour préparer l'après Brexit. Pour éviter de se retrouver coincée si l'UE et le Royaume-Uni ne parvenaient pas à trouver d'accord bilatéral quant au secteur aérien, le transporteur a créé cette fin d'année une filiale sur le sol britannique.
"Cette opération s'inscrit dans notre stratégie visant à assurer que nos activités au Royaume-Uni soient prêtes pour le Brexit", assure le P-DG, József Váradi.
Les Hongrois veulent s'installer durablement à Londres-Luton, aéroport dont Wizz Air était déjà le deuxième opérateur avant de faire la demande, le mois dernier, d'un certificat de transporteur aérien et d'une licence d'exploitation à la CAA, l'autorité de l'aviation civile britannique.
Elle a en outre annoncé, le 20 novembre dernier, y ouvrir des nouvelles routes et d'y baser quatre nouveaux avions. La compagnie parle dans un communiqué "d'une expansion massive" qui doit confirmer sa "croissance phénoménale au Royaume-Uni" et assurer ses arrières dans le cas ou le Brexit aérien tournerait mal.
Car le temps presse et une solution sur le sujet devrait être trouvée avant mars prochain, pour des questions d'organisations des vols et de commercialisation. En attendant d'être fixés, les professionnels du transport européen suivront avec attention la reprise des négociations cette semaine, avant le conseil européen de la semaine prochaine.
D'après un sondage effectué par Survation, après l'annonce des premières estimations du coût du Brexit pour le Royaume-uni (environ 50 milliards d'euros), un Britannique sur deux serait favorable à un nouveau référendum sur le sujet.
"Cette opération s'inscrit dans notre stratégie visant à assurer que nos activités au Royaume-Uni soient prêtes pour le Brexit", assure le P-DG, József Váradi.
Les Hongrois veulent s'installer durablement à Londres-Luton, aéroport dont Wizz Air était déjà le deuxième opérateur avant de faire la demande, le mois dernier, d'un certificat de transporteur aérien et d'une licence d'exploitation à la CAA, l'autorité de l'aviation civile britannique.
Elle a en outre annoncé, le 20 novembre dernier, y ouvrir des nouvelles routes et d'y baser quatre nouveaux avions. La compagnie parle dans un communiqué "d'une expansion massive" qui doit confirmer sa "croissance phénoménale au Royaume-Uni" et assurer ses arrières dans le cas ou le Brexit aérien tournerait mal.
Car le temps presse et une solution sur le sujet devrait être trouvée avant mars prochain, pour des questions d'organisations des vols et de commercialisation. En attendant d'être fixés, les professionnels du transport européen suivront avec attention la reprise des négociations cette semaine, avant le conseil européen de la semaine prochaine.
D'après un sondage effectué par Survation, après l'annonce des premières estimations du coût du Brexit pour le Royaume-uni (environ 50 milliards d'euros), un Britannique sur deux serait favorable à un nouveau référendum sur le sujet.