TourMaG.com - Qui êtes-vous ? Quel est votre parcours professionnel ?
Caroline Harauchamps : Je suis une passionnée du tourisme. Cela fait maintenant 25 ans que j’évolue dans cette industrie en France.
J’ai débuté ma carrière chez des tour-opérateurs et compagnies aériennes avant de passer 17 ans chez Amadeus, à des fonctions produit et commercial sur le marché Français et européen, essentiellement sur les segments leisure et on-line.
Chez Amadeus, j’ai découvert la techno, c’est devenu une passion. J’y reviens en rejoignant Sabre.
Entre les-deux, j’ai travaillé deux ans dans une scale up, Worldia, qui vend du voyage à la carte. J’occupais le poste de VP new business. Ma mission était d’explorer les nouveaux modèles de distribution, les segments de clientèle…
TourMaG.com – Qu’est-ce qui vous a encouragé à rejoindre Sabre ?
C.H. : Le retour à la techno est un des éléments principaux. Ainsi que le défi lié à la mutation du GDS. Nous sommes à un moment où il faut repenser complètement les modèles traditionnels, c’est beaucoup de challenge et d’opportunités.
Caroline Harauchamps : Je suis une passionnée du tourisme. Cela fait maintenant 25 ans que j’évolue dans cette industrie en France.
J’ai débuté ma carrière chez des tour-opérateurs et compagnies aériennes avant de passer 17 ans chez Amadeus, à des fonctions produit et commercial sur le marché Français et européen, essentiellement sur les segments leisure et on-line.
Chez Amadeus, j’ai découvert la techno, c’est devenu une passion. J’y reviens en rejoignant Sabre.
Entre les-deux, j’ai travaillé deux ans dans une scale up, Worldia, qui vend du voyage à la carte. J’occupais le poste de VP new business. Ma mission était d’explorer les nouveaux modèles de distribution, les segments de clientèle…
TourMaG.com – Qu’est-ce qui vous a encouragé à rejoindre Sabre ?
C.H. : Le retour à la techno est un des éléments principaux. Ainsi que le défi lié à la mutation du GDS. Nous sommes à un moment où il faut repenser complètement les modèles traditionnels, c’est beaucoup de challenge et d’opportunités.
"NDC va mettre très longtemps à remplacer, si un jour ça arrive notre ancien mode de distribution "
TourMaG.com - Comment se porte l’entreprise ?
C.H. : Sabre se porte bien. Le rapport financier du premier trimestre montre un taux de reprise à 42%.
La relance était bonne fin mars et n’a fait que s’accélérer sur les trois derniers mois.
En France, on continue à gagner du terrain. Le segment loisir connait une croissance assez forte. Nos clients historiques comme NG Travel ou Premium sont très bien repartis. C’est très positif.
Etonnement, il y a une vraie traction sur le business travel. On pensait tous que la reprise du voyage d’affaires serait lente, finalement nos clients connaissent une croissance bien plus soutenue que ce qu’on avait anticipé.
TourMaG.com – Quelles sont vos missions au sein de Sabre ?
C.H. : Ma mission est double. La première est de continuer à développer nos parts de marché en France sur les segments loisirs et affaires.
La seconde se focalise sur la techno. Plus que jamais, il faut que l’on dise, que l’on montre à nos clients, que nous sommes capables de les conseiller, les prescrire. Nous avons la volonté de nous positionner comme un travel advisor pour leur démontrer que l’on amène de la valeur.
La techno que l’on met à leur disposition peut vraiment les aider à croître et servir leurs ambitions.
Sabre met le client et la techno au centre de sa stratégie à long terme.
TourMaG.com - Où en est Sabre concernant le déploiement de la norme NDC?
C.H. : Les fondations de la plateforme NDC sont prêtes sur le shopping, le booking et le servicing.
Les contenus NDC des compagnies Singapore Airlines ou Qantas sont disponibles à travers tous nos outils de distribution. Nous sommes en discussion avec 25 compagnies worldwide, dont les majors européennes, à la fois d’un point de vue commercial et technique.
NDC va mettre très longtemps à remplacer, si un jour ça arrive notre ancien mode de distribution. Ce n’est pas seulement le développement de la norme qui va prendre du temps, mais également son adoption.
C’est aussi révolutionnaire pour les agences. Demain, il n’y aura plus de PNR, elles ne travailleront plus avec des tarifs, mais des offres...
Nous serons là, pour les accompagner dans cette période de transition et à la fin, avec notre plateforme, leur offrir la promesse du NDC.
C.H. : Sabre se porte bien. Le rapport financier du premier trimestre montre un taux de reprise à 42%.
La relance était bonne fin mars et n’a fait que s’accélérer sur les trois derniers mois.
En France, on continue à gagner du terrain. Le segment loisir connait une croissance assez forte. Nos clients historiques comme NG Travel ou Premium sont très bien repartis. C’est très positif.
Etonnement, il y a une vraie traction sur le business travel. On pensait tous que la reprise du voyage d’affaires serait lente, finalement nos clients connaissent une croissance bien plus soutenue que ce qu’on avait anticipé.
TourMaG.com – Quelles sont vos missions au sein de Sabre ?
C.H. : Ma mission est double. La première est de continuer à développer nos parts de marché en France sur les segments loisirs et affaires.
La seconde se focalise sur la techno. Plus que jamais, il faut que l’on dise, que l’on montre à nos clients, que nous sommes capables de les conseiller, les prescrire. Nous avons la volonté de nous positionner comme un travel advisor pour leur démontrer que l’on amène de la valeur.
La techno que l’on met à leur disposition peut vraiment les aider à croître et servir leurs ambitions.
Sabre met le client et la techno au centre de sa stratégie à long terme.
TourMaG.com - Où en est Sabre concernant le déploiement de la norme NDC?
C.H. : Les fondations de la plateforme NDC sont prêtes sur le shopping, le booking et le servicing.
Les contenus NDC des compagnies Singapore Airlines ou Qantas sont disponibles à travers tous nos outils de distribution. Nous sommes en discussion avec 25 compagnies worldwide, dont les majors européennes, à la fois d’un point de vue commercial et technique.
NDC va mettre très longtemps à remplacer, si un jour ça arrive notre ancien mode de distribution. Ce n’est pas seulement le développement de la norme qui va prendre du temps, mais également son adoption.
C’est aussi révolutionnaire pour les agences. Demain, il n’y aura plus de PNR, elles ne travailleront plus avec des tarifs, mais des offres...
Nous serons là, pour les accompagner dans cette période de transition et à la fin, avec notre plateforme, leur offrir la promesse du NDC.
"Les deux standards de distribution, NDC et Edifact, vont cohabiter longtemps"
TourMaG.com - Avec NDC, les compagnies cherchent à passer outre les GDS. Certains pronostiquent la disparition des ceux-ci. Que leur répondez-vous ?
C.H. : Les deux standards de distribution, NDC et Edifact, vont cohabiter longtemps.
Nous avons un rôle à jouer dans le développement et le déploiement de cette norme. Tout simplement car nous nous retrouvons au centre de l’écosystème. Nous sommes bien placés pour entendre les besoins des compagnies et des agences.
Nous nous devons de muter du GDS à cette vision marketplace qui va interconnecter tout le monde. Nous devons, pendant toute la durée de cette période de transition, accompagner nos clients sans défaut de compétitivité, avec les meilleurs services possibles et avec toutes les fonctionnalités nécessaires pour faire leur métier.
TourMaG.com - Que pensez-vous de la surcharge GDS imposée par Air France. ?
C.H. : Air France est dans son droit et réaffirme sa volonté de pousser cette distribution directe. Cela ne remet pas en cause les relations contractuelles techniques et commerciales que l’on a aujourd’hui avec Air France et que l’on aura demain.
Nous faisons avec. Cette surcharge est justifiée par un coût de distribution GDS, à nous de montrer aux utilisateurs la valeur ajoutée.
TourMaG.com - Quel regard portez-vous sur l'évolution de l'industrie du tourisme en France ?
C. H. : J’espère que la pandémie est derrière nous. Les deux années de crise ont fortement impacté le marché.
La plupart de nos clients agents de voyages font face à des difficultés de recrutement, de formation. Ce n’est pas évident d’absorber une demande qui est plus importante que ce que l’on avait imaginé. Les attentes ont elles-aussi évolué. Aujourd’hui, les maîtres-mots sont : rationalisation et optimisation.
Nous restons légitimes à partir du moment où nous leur facilitons la vie, les aidons à rationaliser, à optimiser, grâce à nos solutions techno, à notre approche de consultant, etc…
La reprise se passe mieux qu’espérée. La pandémie a eu le bénéfice de fortement accélérer la digitalisation, la transformation technologique de l’industrie du tourisme. En deux ans, elle a permis de faire un bond énorme.
Il y a eu de gros changements dans les attentes, avec un besoin de personnalisation, de réassurance et de sécurité des voyageurs. Cela permet de redorer le blason des agences. Le besoin d’avoir une expérience sans couture de bout en bout. Il faut rationaliser, que ce soit simple.
TourMaG.com - Et plus précisément sur le business travel ? Quelles sont les attentes des voyageurs d’affaires ?
C.H. : Les besoins de personnalisation, de réassurance, de bout en bout sont aussi ressentis pour le voyage d’affaires.
D’autres tendances émergent, tel que le bleisure. On le voit dans les dossiers des agences avec lesquelles nous travaillons. Cela crée de nouveaux besoins sur les SBT, sur les offres que l’on met à disposition des voyageurs d’affaires. Ils ont besoin de gérer à travers les outils des itinéraires plus complexes.
C.H. : Les deux standards de distribution, NDC et Edifact, vont cohabiter longtemps.
Nous avons un rôle à jouer dans le développement et le déploiement de cette norme. Tout simplement car nous nous retrouvons au centre de l’écosystème. Nous sommes bien placés pour entendre les besoins des compagnies et des agences.
Nous nous devons de muter du GDS à cette vision marketplace qui va interconnecter tout le monde. Nous devons, pendant toute la durée de cette période de transition, accompagner nos clients sans défaut de compétitivité, avec les meilleurs services possibles et avec toutes les fonctionnalités nécessaires pour faire leur métier.
TourMaG.com - Que pensez-vous de la surcharge GDS imposée par Air France. ?
C.H. : Air France est dans son droit et réaffirme sa volonté de pousser cette distribution directe. Cela ne remet pas en cause les relations contractuelles techniques et commerciales que l’on a aujourd’hui avec Air France et que l’on aura demain.
Nous faisons avec. Cette surcharge est justifiée par un coût de distribution GDS, à nous de montrer aux utilisateurs la valeur ajoutée.
TourMaG.com - Quel regard portez-vous sur l'évolution de l'industrie du tourisme en France ?
C. H. : J’espère que la pandémie est derrière nous. Les deux années de crise ont fortement impacté le marché.
La plupart de nos clients agents de voyages font face à des difficultés de recrutement, de formation. Ce n’est pas évident d’absorber une demande qui est plus importante que ce que l’on avait imaginé. Les attentes ont elles-aussi évolué. Aujourd’hui, les maîtres-mots sont : rationalisation et optimisation.
Nous restons légitimes à partir du moment où nous leur facilitons la vie, les aidons à rationaliser, à optimiser, grâce à nos solutions techno, à notre approche de consultant, etc…
La reprise se passe mieux qu’espérée. La pandémie a eu le bénéfice de fortement accélérer la digitalisation, la transformation technologique de l’industrie du tourisme. En deux ans, elle a permis de faire un bond énorme.
Il y a eu de gros changements dans les attentes, avec un besoin de personnalisation, de réassurance et de sécurité des voyageurs. Cela permet de redorer le blason des agences. Le besoin d’avoir une expérience sans couture de bout en bout. Il faut rationaliser, que ce soit simple.
TourMaG.com - Et plus précisément sur le business travel ? Quelles sont les attentes des voyageurs d’affaires ?
C.H. : Les besoins de personnalisation, de réassurance, de bout en bout sont aussi ressentis pour le voyage d’affaires.
D’autres tendances émergent, tel que le bleisure. On le voit dans les dossiers des agences avec lesquelles nous travaillons. Cela crée de nouveaux besoins sur les SBT, sur les offres que l’on met à disposition des voyageurs d’affaires. Ils ont besoin de gérer à travers les outils des itinéraires plus complexes.
"J’ai hâte que les clients ne nous voient pas comme un GDS alternatif, mais un vrai partenaire techno"
TourMaG.com – La tendance aujourd'hui est à la réduction du volume des déplacements du voyage d'affaires et à l'engouement des mobilités douces. Qu’en pensez-vous ?
C.H. : Les chiffres des trois derniers mois ont tendance à montrer le contraire. L’avenir nous le dira.
TourMaG.com - Quelles sont les actualités de Sabre ? Quid des développements technologiques ? De nouveaux partenariats à venir ?
C.H. : La pandémie a renforcé notre partenariat avec Google, en nous donnant des raisons d’accélérer encore plus notre collaboration.
Nous avons des milliers d’ingénieurs qui travaillent ensemble principalement sur des fonctionnalités du smart travel AI, autour de l’intelligence artificielle, le business intelligence et le machine learning.
Auparavant, on se basait sur les données du passé pour savoir ce qu’il fallait proposer aujourd’hui. Les données des deux dernières années ne sont pas révélatrices. Grace à cette techno, nous devons être capables de proposer la bonne offre personnalisée, en temps réel et au bon moment. Il y a beaucoup d’investissement dans le cadre de ce partenariat.
Il y en a également avec Amex GBT sur le nouveau point of sale business travel. Nous travaillons sur ces nouveaux outils de distribution en lien avec l’évolution du marché et ses attentes.
Enfin, le marché Français regorge de third partie qui font très bien leur job. Nous avons un réseau de partenaires certifiés, qui travaillent sur la base de nos webservices. Ils sont un des maillons de la chaîne de valeur. Je crois beaucoup en ces partenariats et souhaite les développer. J'explore pleinement les synergies que l’on peut avoir ensemble.
TourMaG.com - Quelles sont vos ambitions ?
C.H. : Le leitmotiv que j’ai envie d’insuffler aux équipes est : restons connectés au marché.
Je parle vraiment de la France. Nous petit challenger, nous avons un véritable rôle à rester connectés. Nous sommes très proches de nos clients aujourd’hui, nous connaissons leurs besoins. Je veux m’assurer que l’on continue d’être à l’écoute des clients, de l’évolution du marché et son impact sur les besoins. C’est le meilleur moyen de démontrer la valeur ajoutée que nous pouvons leur apporter.
Nous avons beaucoup parlé de mutation d’un GDS vers une marketplace. J’ai hâte que les clients ne nous voient pas comme un GDS alternatif, mais un vrai partenaire techno.
C.H. : Les chiffres des trois derniers mois ont tendance à montrer le contraire. L’avenir nous le dira.
TourMaG.com - Quelles sont les actualités de Sabre ? Quid des développements technologiques ? De nouveaux partenariats à venir ?
C.H. : La pandémie a renforcé notre partenariat avec Google, en nous donnant des raisons d’accélérer encore plus notre collaboration.
Nous avons des milliers d’ingénieurs qui travaillent ensemble principalement sur des fonctionnalités du smart travel AI, autour de l’intelligence artificielle, le business intelligence et le machine learning.
Auparavant, on se basait sur les données du passé pour savoir ce qu’il fallait proposer aujourd’hui. Les données des deux dernières années ne sont pas révélatrices. Grace à cette techno, nous devons être capables de proposer la bonne offre personnalisée, en temps réel et au bon moment. Il y a beaucoup d’investissement dans le cadre de ce partenariat.
Il y en a également avec Amex GBT sur le nouveau point of sale business travel. Nous travaillons sur ces nouveaux outils de distribution en lien avec l’évolution du marché et ses attentes.
Enfin, le marché Français regorge de third partie qui font très bien leur job. Nous avons un réseau de partenaires certifiés, qui travaillent sur la base de nos webservices. Ils sont un des maillons de la chaîne de valeur. Je crois beaucoup en ces partenariats et souhaite les développer. J'explore pleinement les synergies que l’on peut avoir ensemble.
TourMaG.com - Quelles sont vos ambitions ?
C.H. : Le leitmotiv que j’ai envie d’insuffler aux équipes est : restons connectés au marché.
Je parle vraiment de la France. Nous petit challenger, nous avons un véritable rôle à rester connectés. Nous sommes très proches de nos clients aujourd’hui, nous connaissons leurs besoins. Je veux m’assurer que l’on continue d’être à l’écoute des clients, de l’évolution du marché et son impact sur les besoins. C’est le meilleur moyen de démontrer la valeur ajoutée que nous pouvons leur apporter.
Nous avons beaucoup parlé de mutation d’un GDS vers une marketplace. J’ai hâte que les clients ne nous voient pas comme un GDS alternatif, mais un vrai partenaire techno.